Une loi pour les handicapés
Notice
Le projet de loi d'orientation en faveur des handicapés (loi votée par la suite le 30 juin 1975) détaille les deux aides en faveur des personnes mineures et majeures, qui visent d'une part à aider les familles et à financer leur séjour en établissement, pour les mineurs, et d'autre part à assurer une certaine indépendance financière et de meilleures conditions d'insertion professionnelle.
Éclairage
Le projet de loi d'orientation en faveur des handicapés (loi votée le 30 juin 1975) est détaillé dans ce reportage. Il concerne les personnes mineures et majeures atteintes de handicap. Pour les mineurs, l'allocation d'éducation spéciale (AES) est créée, et, pour les majeurs le système d'aide est également simplifié avec l'instauration de l'allocation aux adultes handicapés (AAH).
Pour les enfants en établissements agréés, les dépenses de soins sont remboursées à 100%, ainsi que celles de soins et de réadaptation pour les établissements spécialisés. Pour les enfants hébergés dans leur famille, l'allocation d'éducation spéciale versée peut être doublée selon la situation.
Pour les adultes, le montant de l'AAH est identique au minimum vieillesse et le bénéficiaire obtient gratuitement l'affiliation à l'Assurance maladie s'il ne la possédait pas auparavant.
Pour les personnes pouvant travailler est créée une garantie de salaire au niveau du Smic. Pour une personne en atelier protégé, ce niveau est de 90% du Smic. Si la personne est employée en centre d'aide par le travail (CAT) le montant garanti est de 60 à 70% du Smic.
Une aide est accordée aux entreprises privées ou publiques pour les aménagements de poste qu'elles opèrent au profit de salariés handicapés.
Ces deux aides (AES et AAH) sont servies par les caisses d'allocations familiales.
A la suite de l'adoption de cette loi, la montée en charge a été lente, en particulier du fait de la publication très progressive des nombreux décrets nécessaires à son application. Fin 1977, on comptait 200 000 bénéficiaires de l'AAH (contre 100 000 fin 1975). En 2014, plus d'un million de personnes handicapées bénéficient de cette allocation qui a fortement évolué dans son contenu depuis 1975 (Majoration pour vie autonome, complément de ressources, etc.). 233 000 familles bénéficient de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé, qui a remplacé ultérieurement l'AES.