Une loi importante pour les personnes handicapées
Notice
La loi du 30 juin 1975 sur le handicap est une avancée sociale importante, car elle reconnaît les droits des personnes handicapées dans la société et leur procure des aides favorisant une certaine indépendance et de meilleures chances d'insertion professionnelle. Pour les personnes âgées, les hospices seront transformés en maisons de retraite médicalisées.
Éclairage
Le reportage intitulé « la défense des exclus » comporte deux volets qui s'inscrivent dans la politique dite de l'action sociale que défend le secrétaire d'Etat aux Affaires sociales, René Lenoir.
Tout d'abord, la loi du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des handicapés est une importante avancée sociale. Les besoins sont en effet énormes puisque deux millions de personnes sont potentiellement concernées. Elle a deux principaux objectifs : inscrire de manière claire dans la loi les droits des personnes handicapées, comme faisant partie des droits de l'homme ; et simplifier une législation devenue complexe, afin de favoriser l'accès aux droits qui était limité jusqu'à présent, en termes de nombre de bénéficiaires et de montant des aides. Il s'agit donc pour les personnes handicapées de leur assurer des conditions de vie meilleures, une certaine indépendance financière et de meilleures chances d'insertion dans la vie professionnelle.
Il est ainsi décidé qu'il n'y a aura plus que deux allocations, l'une pour les mineurs handicapés, l'autre pour les adultes.
Pour les mineurs, les deux allocations créées en 1963 et 1971 sont fondues en une seule, l'allocation d'éducation spéciale (AES) qui est attribuée à tout enfant ayant un taux minimum d'incapacité, qu'il soit ou non en établissement spécialisé et pour les adultes une allocation aux adultes handicapés (AAH). Il s'agit d'un minimum social, dans le sens où elle permet aux bénéficiaires de disposer d'un complément lorsque ses propres ressources n'atteignent pas un plafond fixé par décret (à l'instar du minimum vieillesse).
Ces deux aides sont gérées et servies par les caisses d'allocations familiales.
L'autre volet concerne les personnes âgées : il est également décidé que les hospices, nom donné à l'époque aux établissements pour personnes âgées, soient transformés en maisons de retraite médicalisées, dans un délai de cinq ans. Cela permettait également de libérer des chambres d'hôpital, les hospices n'étant souvent pas adaptés dans le cas de personnes fortement dépendantes ou ayant un problème de santé passager. L'hôpital était alors la seule solution, parfois peu adaptée, pour des séjours souvent longs des personnes âgées dépendantes.