La tuerie du Bar du Téléphone au Canet
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La pègre marseillaise a encore réglé ses comptes à Marseille. Trois tueurs venus en voiture et armés de pistolets et de fusils sont entrés dans le Bar du Téléphone dans le quartier du Canet, et ont ouvert le feu, abattant tous les consommateurs présents, 10 personnes. Une fois leur forfait accompli, les tueurs ont pu aisément s'enfuir à la faveur de l'obscurité dans le boulevard Finat-Duclos.
Date de diffusion :
04 oct. 1978
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Contexte historique
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Le massacre du Bar du Téléphone, à Marseille, remporte le triste record de la tuerie la plus meurtrière, détenu jusque-là par celui de la Saint-Valentin à Chicago en 1929 : les hommes d'Al Capone avaient alors abattu sept personnes. Le 3 octobre 1978, à 20h30, trois hommes masqués ont fait irruption dans la salle du Bar du Téléphone, dans le quartier du Canet, armés de fusils à pompe et de revolvers : ils assassinent méthodiquement et de sang-froid neuf personnes ; un dixième mourra à l'hôpital. Les victimes sont les consommateurs (quatre d'entre eux sont inconnus des services de police) et le patron du bar, André Léoni ; son épouse, montée à l'étage, est épargnée.
Cette tuerie s'inscrit dans un contexte de grande insécurité et de guerre des gangs : seize morts en seize mois ont été comptabilisés à Marseille avant cet épisode tragique. Devant l'ampleur du massacre, la thèse de la police repose sur un règlement de comptes entre voyous, tandis qu'une autre hypothèse évoque un trafic de fausse monnaie. En effet, après le démantèlement du trafic de drogue, certains caïds se seraient reconvertis dans la fausse monnaie. L'enquête ne sera jamais totalement élucidée, le juge d'instruction, Pierre Michel, étant lui-même abattu trois ans après.
Cependant l'affaire contribue à entretenir la "mauvaise réputation" de Marseille.
Bibliographie :
Jacques Derogy, Jean-Marie Pontaut, Enquête sur les mystères de Marseille, Paris, Robert Laffont, 1984.
Fimographie :
Cédric Jimenez, La French, 2014.
Transcription
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