Le Conservatoire occitan de Toulouse
Notice
Résumé
Ce reportage évoque la création du Conservatoire occitan à Toulouse. On y découvre les différents enseignements proposés. Pierre Corbefin en présente les missions à venir, et détaille les raisons de sa création. Selon Françoise Dague, il s'agit notamment d'une réappropriation de la culture occitane. Hubert Poirée souligne l'engouement du public pour le projet.
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Date de diffusion :
21 juil. 1971
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Contexte historique
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Le Conservatoire occitan des arts et traditions populaires est créé en 1971 par la ville de Toulouse et les Ballets occitans de Françoise Dague, afin de constituer un lieu d’animation, de création, de recherche et de transmission.
Françoise Dague, la charismatique fondatrice des Ballets, excellente chanteuse et connaisseuse du costume traditionnel, est la fille de la folkloriste Cécile Leygue-Marie, auteure d’une Anthologie de la chanson occitane (1975). La troupe est encadrée par des figures bien connues de la région : Auguste Dauriac, militant socialiste, résistant toulousain de la première heure (Libération-Sud), violoniste à l’Orchestre de chambre de Toulouse ; Roger Pagès, accordéoniste, bassiste et arrangeur ; Jean-Manuel Florensa, metteur en scène ; Hubert Couget, ingénieur, félibre et chroniqueur occitan de la Dépêche du midi. Fortement soutenu par François Laffont, le Secrétaire général de la mairie de Toulouse, et confortablement installé dans les bâtiments de l’ancienne poste du faubourg Saint-Cyprien, le Conservatoire s’inscrit ainsi pleinement, dès sa création, dans la vie et dans les équipements culturels de la Cité.
Conçu par l’équipe d’animation des Ballets, il investit tous les champs caractérisant les spectacles de la troupe : danse, musique, chant, langue, costume, artisanat, ethnographie. Il constitue ainsi un centre sur lequel peuvent s’appuyer les Ballets qui assuraient, depuis leur création fin 1961, les recherches et la formation nécessaires ; également un vivier permettant de renouveler la troupe.
À sa naissance, les animateurs des Ballets interviennent d’ailleurs dans les cours prodigués au Conservatoire, qui fait également appel à Henri Polge (directeur des Archives départementales du Gers et chargé de cours à l’Université) pour les cours d’ethnographie occitane. Pierre Lagarde, enseignant et secrétaire général de l’Institut d’études occitanes, se charge quant à lui des cours de langue occitane. L’équipe salariée est elle-même pour partie issue des Ballets tels Hubert Poirée, le premier directeur, et Pierre Corbefin leur maître de ballet, d’abord chargé de cours puis directeur jusqu’à sa retraite au début des années 2000.
Les Ballets occitans s’inscrivent dans l’esthétique des troupes folkloriques d’Europe de l’Est, développant un haut niveau d’exigence et de virtuosité : chorégraphies spectaculaires, musiques arrangées selon des techniques classiques interprétées sur des instruments classiques. Toutefois, les travaux du Conservatoire vont conduire à l’évolution de leur instrumentarium.
Collecte des répertoires et savoir-faire, facture, animations et enseignement vont en effet rapidement être portés par une nouvelle génération de musiciens et danseurs, également issus des conservatoires et qui vont pour la plupart devenir, aux côtés de leur aîné Pierre Corbefin, les grands noms de la scène et de l’enseignement en domaine occitan tels Guy Bertrand, Bernard Desblancs, Claude Sicre, Xavier Vidal, Luc Charles-Dominique, Daniel Loddo, Claude Roméro, Renat Jurié, Jean-Pierre Lafitte …
Entre Gascogne et Languedoc, le Conservatoire Occitan va peu à peu constituer un véritable pôle de référence et d’animation. Il se dote d’un atelier de facture instrumentale, fondamental dans la relance de la cornemuse des Landes de Gascogne comme du hautbois languedocien ; de la Revue Pastel, en 1989, dont la diffusion dépasse largement les pays d’oc. Ses éditions sonores, récompensées par l’Académie Charles Cros, structurent également le paysage.
À partir des années 1980, il participe du mouvement d’institutionnalisation des musiques traditionnelles qui intègrent de plein droit les politiques culturelles de l’Etat et des collectivités. Cofondateur en 1985 de la Fédération des associations de musiques et danses traditionnelles, il reçoit en 1990, du ministère de la Culture, le label « Centres de musiques traditionnelles » en région. Son nom évolue en 2007 pour devenir le Centre occitan des musiques et danses traditionnelles.
Transcription
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