Danses traditionnelles irlandaises

25 juin 1975
01m 12s
Réf. 00203

Notice

Résumé :

Dans le cadre d'une émission sur les origines de la musique américaine, évocation, par la danse, de ses racines irlandaises. Dans cette séquence trois types de danses traditionnelles irlandaises sont exécutées au son d'un groupe musical composé d'un piano, violon et percussion irlandaise : Une danse à deux , rapide et athlétique, la danse du balai "Brush dance" ou "Broom dance", et une danse traditionnelle présentée par une petite fille très sérieuse et appliquée.

Type de média :
Date de diffusion :
25 juin 1975
Source :
TF1 (Collection: Point chaud )
Lieux :

Éclairage

Dans le cadre d'une émission sur les origines de la musique américaine, et notamment le Country & Western et le folklore cajun, cette émission musicale phare des années 1970 nous propose grâce à son présentateur vedette (l'américain Edward Meeks) un aperçu de ses racines irlandaises, considérées comme « l'une des plus importantes ».

Ici, un agréable two-hand reel nous est présenté, accompagné par un piano, un fiddle (violon) et unbodhrán (percussion irlandaise) : il s'agit d'une danse à deux, en ballerines (soft shoes) sur cette musique rapide et athlétique, où les pas sont simples et l'attention est portée sur la propreté des déplacements.

S'ensuit la fameuse “brush dance” ou “broom dance”, qui peut prêter à sourire si l'on ne connaît pas la tradition : cette chorégraphie de sean nós fait partie du patrimoine. Généralement dansée sur un reel, son origine n'est pas précisément déterminée, mais il est certain qu'il s'agissait d'attirer l'attention, en marquant le rythme muni d'un balai. Cette danse se rencontre encore aujourd'hui dans les pubs où les meilleurs danseurs savent improviser et personnaliser les mouvements, ne faisant que rarement les mêmes pas à chaque nouvelle occasion. On la rencontrera parfois également dans un contexte touristique, dansée sans conviction pour un public non averti.

La danse suivante présentée par cette petite fille très sérieuse et appliquée rappelle forcément le caractère compétitif de la danse irlandaise. Une belle prouesse à l'âge de 4 ans ! C'est pourtant l'âge auquel il vaut mieux avoir débuté la danse en Irlande pour se faire remarquer au plus vite lors de compétitions nationales, puis internationales...

L'évolution des costumes se fait sentir dans ce documentaire de 1975. Avant le XIXème siècle, les Irlandais dansaient dans leur « tenue du dimanche », ce qui ne les différenciait pas réellement du reste de l'Europe. Par la suite, les hommes adopteront le fameux kilt, non pas que celui-ci soit typiquement irlandais, loin de là, mais il permettra ainsi aux danseurs de se démarquer. Il sera rapidement abandonné au cours des décennies suivantes au profit du pantalon de ville, de la chemise et du gilet.

La tenue des femmes n'a pas subi de changements drastiques depuis le début du XXe siècle, mais plutôt une évolution progressive : de tuniques longues et décorées de motifs celtiques issus du Livre de Kells (manuscrit du IXe siècle, Musée de Trinity College, Dublin) assorties d'un châle, nous sommes passés à des robes plus courtes, au dessus du genou, flottantes jusqu'à la taille pour ne pas brider les mouvements de jambes. Les enjeux de la compétition apporteront un côté encore plus “glamour” et coloré à ces robes, désormais assorties de perruques frisées, et de chaussettes blanches (“poodle socks”) remontant jusqu'aux genoux.

Peu de représentations de « claquettes » dans le document présenté ici, ce qui est peu étonnant si on se place dans l'esprit d'un danseur irlandais qui ne dissocie pas soft shoes et hard shoes, ni le Céilí, qui font partie intégrante d'une même discipline.

Erick Falc'her-Poyroux et Stan Lehericy