Lyon, le pas de deux d'une ville, troupe de Salvador de Bahia

18 décembre 1999
02m 24s
Réf. 00306

Notice

Résumé :

A l'occasion de leur venue et de leur présence à la biennale de la danse de Lyon, présentation d'un ballet de Bahia : le Bale Folclorico da Bahia. Cette troupe présente une spectacle de danse, assimilée aux arts martiaux la capoeira. Danse d'origine africaine, apportée par les esclaves au Brésil. Le reportage les suit dans leur ville de Salvador de Bahia.

Type de média :
Date de diffusion :
18 décembre 1999
Thèmes :

Éclairage

A Salvador, la capoeira n'est pas restée étrangère au monde de la danse. Jusqu'à il y a peu, elle était en général considérée plutôt comme un combat, comme une occupation un peu suspecte, d'hommes pauvres ou de marginaux noirs ou métis, alors que la danse était une occupation de filles de l'élite économique et culturelle, donc blanches. Pourtant, dès les années 1960, des étudiantes de danse voulurent apprendre la capoeira. Pour que la chose soit tolérable pour les familles, elles devaient faire venir un professeur à l'Université. Ce fut, vers 1966, José Gabriel Gões, mestre Gato, connu, comme son nom l'indique, pour sa souplesse féline, et aussi pour ses talents de joueur de berimbau.

Le Balê Folclórico da Bahia, invité à la Biennale de danse de Lyon en 1994 et 1996, a été fondé en 1988. Il intègre les traditions du spectacle de capoeira, tel que définies par des capoeiristes impliqués dans le spectacle comme les maîtres Caiçara, Canjiquinha et leurs successeurs, une capoeira éclectique et allègre, amie des couleurs et de l'exhibition, et qui s'autorise ce qu'elle fait, car elle se sent de Bahia, et la capoeira vit à Bahia, comme chacun sait.

Pol Briand

Transcription

(Bruit)
Intervenant
Ils ont le mot "Folclorico" dans leur titre et nous en France, dès qu’on met le mot "folklorique", on voit quelque chose de tout à fait ringard ; ou ce folklore qui est tellement passé par Las Vegas qu’il a complètement oublié ses racines. Et là jamais, parce que les racines de cette histoire de la négritude, à Bahia, sont présentes dans toutes les oeuvres, dans tous les spectacles qu’ils montent.
(Musique)
Intervenant
Ça, c’est une des grandes fiertés de mon métier, de ma vie ; c’est de savoir qu’aujourd’hui, il y a 30 personnes qui vivent, qui vivent bien au Brésil, parce qu’un jour il y a eu une biennale. S’il n’y avait pas eu la biennale, je crois que le ballet arrêtait, il n’avait aucun support, aucun support financier. Le fait d’être venus à la biennale, d’avoir été remarqués par Anna Kisseelgoff, la journaliste du New York Times, d’avoir fait la une du New York Times, leur a ouvert les portes du monde entier.
(Bruit)