Voyage à Foix et à Perpignan
Notice
En voyage officiel dans le sud de la France, le général de Gaulle passe à Foix et à Perpignan où il prend un bain de foule et prononce un rapide discours, appelant à la solidarité de tous les Français pour accompagner le pays sur la voie du renouveau et préparer un avenir prospère. Il conclut son discours en chantant "La Marseillaise", reprise en choeur par la foule.
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Éclairage
De février 1959 à juin 1965, le général de Gaulle réalise un gigantesque tour de France qui le conduit d'un bout à l'autre de la métropole, dans toutes les provinces, dans toutes les régions. C'est pour lui l'occasion de créer un contact direct avec les Français, de "récolter des moissons d'impressions et de précisions pratiques" sur les grandes questions de l'heure. C'est par le Sud-ouest qu'il entame sa tournée, qui le mène de Toulouse à Foix, de Perpignan à Lacq et à Pau.
L'après-midi du dimanche 15 février 1959, le général de Gaulle quitte la Préfecture de Foix puis reprend la route vers Perpignan, dans les Pyrénées Orientales, département alors rattaché à la région Midi-Pyrénées. La DS présidentielle décapotée, il salue les gens massés sur la route et dans les villages pavoisés pour l'occasion.
À son arrivée à Perpignan, il se rend sur les remparts du Castillet entouré des ministres Berthoin et Bouloche et du Général Bonneval. Une foule chaleureuse salue sa balade dans les rues de la cité.
Il prononce ensuite alors un vibrant discours, place de Loge, devant l'Hôtel de Ville : il vante "l'esprit du Roussillon" qui est aussi "l'esprit de la France", hymne à la solidarité entre Français et au resserrement des liens "qui nous tiennent tous attachés les uns aux autres". Il rappelle les efforts à fournir pour assurer la stabilité des institutions nouvelles et pour que rien ne puisse "prévaloir contre la France" car, dit-il, "il me semble que nous sommes devenus invulnérables". En ce mois de février 1959, le Général - qui n'a pas encore dévoilé ses projets pour l'Algérie et qui cultive le discours de l'ambiguïté - en appelle à la sérénité de tous. Enfin, il réaffirme sa foi en la France, en ses ressources et en ses vertus.
Diffusé au journal télévisé du lendemain, ce reportage était alors commenté en direct, mais les propos du journaliste n'ont pas été enregistrés : c'est pourquoi une partie du document est muette. Pour le général de Gaulle, la retransmission de ces voyages - qui confine au rituel - est essentielle : elle donne à voir et à ressentir la communion et l'unité entre les Français et leur président : "Au total, il se produit autour de moi, d'un bout à l'autre du territoire, une éclatante démonstration du sentiment national qui [. . .] apparaît ensuite partout grâce à la télévision." (Mémoires d'Espoir - Le Renouveau).