Magdalena Abakanowicz
Notice
Portrait de l'artiste polonaise Magdalena Abakanowicz, qui expose ses sculptures au musée d'Art moderne.
Éclairage
Née en 1930 près de Varsovie, Magdalena Abakanowicz sculpte et peint la condition humaine et sa fragilité, figurées par des séries monumentales déclinant le thème de l'enveloppe. Enveloppes charnelles anonymes dans des séries comme Altérations (1974-1975) mettant en scène des silhouettes humaines creuses, ou Ragazzi (1990), "peaux" ôtées de jeunes garçons. Enveloppes invertébrées dans les Abakanes qui signeront son succès mondial dans les années 1960. Dérivées de son patronyme, ces formes souples suspendues évoquent d'immenses chrysalides d'où peuvent surgir des papillons monstrueux. Déclinées en noir, marron, rouge, l'auteur en parle comme des "formes magiques, compliquées, énormes."
La vision sombre de Magdalena Abakanowicz est celle d'une artiste qui a grandi pendant la guerre, dans un pays envahi par les nazis qui y créèrent le plus grand ghetto juif, symbole de la déshumanisation du monde contemporain. La vision d'une artiste qui, après des études à l'Académie des Beaux-Arts de Varsovie, créera dans l'environnement contrôlé et sévère du régime communiste.