Inauguration du centre de formation des industries du bois de Seyresse
Notice
Le Conseil régional d'Aquitaine inaugure, à Seyresse, le premier centre de formation des industries du bois. Moteur de l'économie locale, l'industrie du bois doit faire face à une concurrence mondiale grandissante. Dans cette optique, le centre propose de former des ouvriers hautement qualifiés et offre de nouveaux débouchés.
Éclairage
Créé en 1977, mais décidé en 1974, le centre de formation des industries du bois de Seyresse porte l'empreinte de son créateur, Jacques Chaban-Delmas. Premier ministre de Georges Pompidou, il avait mis en œuvre une loi complétant et codifiant les dispositions relatives à l'apprentissage professionnel. Mais ce fut toutefois en tant que Président de l'Établissement Public Régional d'Aquitaine qu'il avait inauguré le centre.
Il s'agissait du premier complexe implanté en Aquitaine, dans un secteur alors en plein essor et doté d'une forte concentration d'unités de découpe (près d'une centaine de scieries). Celles-ci s'étaient installées vers la fin des années 1950 et avaient acquis au fil des années une puissance et un modernisme certain, bien qu'inégalement répartis (les deux tiers de la production étaient en effet réalisés par un cinquième des scieries).
En dépit de cet important tissu industriel, le centre connut un démarrage délicat : en raison de la petite taille (5 à 6 personnes) d'une majorité d'entre elles, les usines ne possédaient pas de culture d'entreprise capable d'intégrer ou d'envisager une formation extérieure. L'apprentissage du personnel se faisait en interne.
Malgré cet inconvénient, le centre de formation réussit tout de même à former une trentaine d'apprentis par an tout au long des années 1990. Ceux-ci apprenaient à effectuer la première transformation du bois (sciage et rabotage), d'abord à partir de machines électromécaniques et hydrauliques, puis électropneumatiques. Au fur et à mesure, la généralisation d'automates servant au transfert de la matière première bois modifia la formation : ceux-ci apprirent alors à en devenir les opérateurs.
En 1999, la tempête Martin porta un coup d'arrêt à l'établissement ; les entreprises de sciage s'étaient restructurées ou avaient disparu. De sorte que dans les années 2000, seule une quarantaine d'entre elles subsistait, dans un format comprenant une dizaine à une quarantaine de personnes. Cette baisse des unités de production, conjuguée à un déficit d'image et de connaissance, fit chuter les effectifs du centre à une dizaine d'apprentis, chiffre qu'il conserve aujourd'hui.