Tourisme et filière bois : bilan six mois après la tempête Martin
Notice
Six mois après le passage de la tempête Martin sur les Landes, Aquitaine première dresse un premier bilan économique relatif à la filière bois et au secteur touristique, en présentant les moyens mis en œuvre pour l'écoulement des chablis et pour le maintien de la saison estivale.
Éclairage
La tempête Martin a infligé en 1999 des dégâts considérables au massif landais : pas moins de 31 000 hectares dévastés, dont 150 000 à plus de 40%. De telles dégradations ont posé la question du devenir immédiat des chablis. Avant même de songer à reconstituer la forêt, il fallait traiter ces masses de bois pour éviter aux sylviculteurs des pertes dont ils n'auraient pu se relever.
Il s'agissait avant tout de ne pas surcharger le marché par des excédents. On interdit donc les coupes annuelles, cela même dans les régions peu ou pas sinistrées . On s'efforça de vendre un maximum d'arbres abattus pour éviter leur amoncellement sur les aires de stockage .
Les vieux arbres couchés étaient dans un court délai exploitables en bois de construction ; une trop longue attente et la prolifération d'insectes xylophages pouvaient les déclasser de bois d'œuvre en bois de trituration. Le marché espagnol de la construction étant en pleine bulle spéculative, les promoteurs virent l'occasion d'acquérir des pièces de bonne facture à moindre coût.
Mais en dépit des mesures, les pertes furent élevées. Un développement forestier trop rapide, la dispersion géographique et une mécanisation insuffisante de la récolte ne permirent pas d'extraire assez vite toutes les grumes. La persistance d'arbres abattus qui représentait un danger pour les vacanciers eut un impact sur le tourisme landais. En dépit des bonnes volontés, il fallut attendre plusieurs années pour que le massif redevienne totalement praticable.