Voyage de Georges Pompidou en Aquitaine

16 mai 1966
04m 49s
Réf. 00330

Notice

Résumé :

Mai 1966, Georges Pompidou est en voyage officiel en Aquitaine. Après la découverte des récentes installations de l'agglomération bordelaise et une réunion à la chambre de commerce de Bordeaux, le Premier ministre survole la côte atlantique direction Arcachon puis Capbreton et Hossegor où il aborde la question du tourisme et du développement de la navigation de plaisance .

Date de diffusion :
16 mai 1966

Éclairage

Le reportage couvre un voyage officiel de Georges Pompidou, Premier ministre, en Aquitaine, le 16 mai 1966. Accompagné du délégué à l'aménagement du territoire, Olivier Guichard, baron du gaullisme, aquitain d'origine, il vient sur le terrain observer les grandes réalisations des impulsions économiques données par l'Etat depuis le début des années 1960. On découvre donc au fil du reportage des images de cette politique d'aménagement du territoire. Les politiques d'intervention urbaines, notamment les travaux du quartier Bordeaux Lac, avec des images aériennes de la construction du Pont d'Aquitaine, sont alors à peine entamées dans la capitale régionale. Les travaux pour l'aménagement touristique du bassin d'Arcachon et de la côte landaise, notamment autour de Capbreton (plaisance) sont aussi présentés succinctement, au travers d'images montrant le chef du gouvernement prenant des bains de foule. Les images, classiques de leur temps, sont une description sans critique de la politique menée par la majorité en place. Les élites politiques gaullistes y ont la part belle, tant Georges Pompidou, que Jacques Chaban-Delmas, principales figures régionales. Ces politiques d'aménagement très dirigistes voulues par la DATAR ont été cependant très longues à aboutir, avec des résultats très divers et souvent remis en cause quelques années plus tard, tout particulièrement dans les ZUP urbaines, ou encore autour de quelques littoraux touristiques très urbanisés, même si en la matière le département des Landes est resté relativement épargné. Le reportage offre une belle image des représentations télévisuelles de la politique gaulliste des années 1960, les commentaires sont privés de toute distance critique. Il est en outre très révélateur de l'époque du gaullisme triomphant qui bénéficie de la croissance des Trente Glorieuses.

Laurent Jalabert

Transcription

Jean Marquet
L’Aquitaine après l’Aveyron a reçu aujourd’hui la visite de monsieur Georges Pompidou, attendu ce matin à l’aéroport de Mérignac par monsieur Chaban-Delmas, président de l’Assemblée nationale et maire de Bordeaux et par monsieur Delaunay, préfet de la région. Le Premier ministre était accompagné de monsieur Olivier Guichard, délégué général à l’Aménagement du territoire. Monsieur Pompidou devait tout d’abord survoler l’agglomération bordelaise. Il pouvait ainsi se rendre compte des réalisations récentes et à venir, la Zup, le secteur de Bordeaux Nord,
(Silence)
Jean Marquet
La cité du Grand Parc dont la population atteindra 20000 personnes lorsqu’elle sera terminée et les travaux de construction du troisième pont sur la Garonne, un pont suspendu long dans son ensemble de 3 kilomètres.
(Silence)
Jean Marquet
A la Chambre de commerce, sur les questions de l’emploi et de l’industrialisation, monsieur Chaban-Delmas précisait.
Jacques Chaban-Delmas
Nous nous efforcerons dans la répartition de cette industrialisation à faire redémarrer pour les 4 ou 5 années qui viennent, pour retrouver l’élan de 60 à 64, nous nous efforcerons de décentraliser cette industrialisation. Je veux dire par là de ne pas nous en tenir au pôle Bordeaux et au pôle Lacq, Bayonne, mais de jouer la chance de certaines villes relais.
Jean Marquet
Et monsieur Pompidou, en conclusion de cette séance de la Coder à propos du problème général le plus aigu des collectivités locales, celui de la recherche des crédits, déclarait.
Georges Pompidou
Je vous rappelle qu’à l’heure actuelle, à la cadence actuelle, l’épargne en France s’accroît de 10% par an. Sur ce point, le cinquième plan n’est, on ne répond pas aux appels que nous avons fait à l’occasion du cinquième plan. Et il va de soi qu’il est absolument nécessaire que les Français fassent un effort d’épargne accru et que cette cadence de 10% soit dépassée. Néanmoins, comme nous espérons qu’elle le sera, comme par un peu de richesse d’invention dans les formules d’appel à l’épargne, nous espérons arriver à dépasser cette progression, nous avons en ce qui concerne le financement pour l’année qui est en cours et pour l’année prochaine, nous avons fait une étude approfondie de façon à mettre les ressources à la disposition des collectivités dans des conditions convenables. D’ores et déjà, les possibilités de prêts, la caisse dépôt en 1966 par rapport à 1965 seront de l’ordre de 15% de majoration par rapport à l’année précédente, et que par le jeu de la caisse de l’équipement, nous avons créé, et de différents moyens que nous sommes en train de mettre au point avec monsieur Debré pour mettre à la disposition de la, de cette caisse des facilités de trésorerie que, dont elle peut disposer. Nous arriverons finalement à un pourcentage de progression qu’on peut fixer entre 20 et 25% en 1966 par rapport à 1965. Je crois qu’il y aura là de quoi satisfaire véritablement les besoins des collectivités locales, de quoi répondre à tout ce qui dans ces besoins est en tout cas urgent et nécessaire.
Jean Marquet
L’après-midi était consacré au survol de la côte, de la grande façade Atlantique qui reste à aménager. L’hélicoptère de monsieur Pompidou se posait à Arcachon où le Premier ministre pouvait constater l’avancement des travaux d’assainissement du bassin et l’aménagement du port de plaisance. Monsieur Pompidou serrait les mains des Arcachonnais venus le saluer,
(Silence)
Jean Marquet
Et après une visite au port, il survolait la côte vers Capbreton et Hossegor.
(Silence)
Jean Marquet
Là, monsieur Pompidou dans une courte allocution à propos de l’aménagement du port devait évoquer les problèmes du tourisme et du développement de la navigation de plaisance.
(Silence)
Jean Marquet
La visite s’est terminée à Biarritz où le Premier ministre a pris l’avion pour Paris. Ici Biarritz, Jean Marquet, à vous Paris.