L'opération "un collégien, un ordinateur portable"

Le reportage du journal régional évoque la politique du Conseil général des Landes en faveur des collégiens. Les départements disposent depuis les lois de décentralisation de 1982 des compétences pour ce qui relève de l'équipement des collèges. Ici, le président du Conseil général, Henri Emmanuelli, annonce qu'il va pourvoir chaque élève des collèges d'un ordinateur portable, disposant d'un accès à Internet. La démarche sera progressive, les élèves de troisième seront d'abord concernés, puis l'ensemble des classes selon un rythme annuel. L'objectif est double pour le président socialiste de la collectivité territoriale : il s'agit de disposer d'un instrument d'accès au multimédia qui s'inscrit dans les nécessités pédagogiques du vingt-et-unième siècle, mais aussi, de réduire les inégalités sociales. Il espère, par cette politique, lisser les différences sociales dans l'accès à l'informatique, constatant que seules les familles disposant des plus hauts revenus sont équipées de matériel performant. En 2005, la gauche est dans l'opposition, et Henri Emmanuelli, qui reste un leader national du PS, à l'image de bien des hommes politiques de son camp aux responsabilités dans des assemblées locales, prend ici aussi une mesure symbolique qui cherche à marquer sa différence avec les politiques publiques de la droite gouvernementale. Les politiques publiques locales dynamiques de la gauche tentent ici de se dissocier du désengagement mené par l'Etat à l'échelle nationale.