Bilan du reboisement dans les Landes cinq ans après la tempête Martin
Notice
Cinq ans après le passage de la tempête Martin dans les Landes, seule la moitié du reboisement des 21 000 hectares de forêt dévastés est réalisée ; les subventions de l'Etat se faisant attendre. Par ailleurs, les nouvelles essences de pins plantées inquiètent les propriétaires quant à leur capacité de résistance à des vents violents.
Éclairage
La tempête Martin fut en décembre 1999 une catastrophe pour le massif landais. De par la spécificité de son peuplement, une monoculture de pins maritimes, la forêt landaise était une cible idéale pour les vents violents. Hauts, alignés, faiblement enracinés, les pins ont connu des pertes équivalentes à plus de cinq ans de récoltes (soit 37,1 millions de m3 de bois).
Afin de venir en aide aux sylviculteurs, l'État mit en œuvre dès 2000 un "plan pour la forêt" articulé en deux phases : la première, prioitaire, qui devait s'étendre sur 12 à 18 mois, concernait la récolte, le stockage et la valorisation du maximum de bois chablis (arbres couchés par la tempête), avec en parallèle, la mise en place d'aides aux exploitants forestiers.
La seconde était destinée à s'inscrire dans le long terme. Un engagement budgétaire de dix ans était pris à l'égard des investisseurs forestiers pour soutenir la reconstitution des peuplements sinistrés.
Les acteurs locaux (Centre Régional de la Propriété Forestière, Coopérative Agricole et Forestière Sud–Atlantique) furent consultés pour conseiller les propriétaires sur le choix des nouvelles plantations. Des études menées sur l'acclimatation d'autres essences révélèrent que le pin taeda pouvait avantageusement remplacer le pin des Landes, une meilleure croissance lui permettant de fournir du bois d'œuvre en moins de trente ans, à condition de le réserver aux terres les mieux hydratées.
Trois ans après Martin , les surplus de bois étaient écoulés et le marché retrouvait son niveau d'antan. Le volet du plan destiné à résorber rapidement les dégâts avait bien fonctionné, à la satisfaction des partenaires. En revanche, les délais de mise en œuvre des mesures annoncées, soumis aux lenteurs administratives, concentrèrent toutes les critiques. De fait, en 2004, le reboisement était à peine engagé.
En 2009, 2000 hectares avaient été replantés de pins taeda ; et ce, peu avant la tempête Klaus...