Le pays de Born
Notice
Présentation du pays de Born qui s'étend le long de la côte septentrionale des Landes : de l'étang d'Aureilhan, à la plage de Contis, en passant par la forêt de pins et par la riche vallée industrielle qui s'est développée le long du courant de Mimizan.
Éclairage
Parmi les pays qui constituent les Landes de Gascogne, le pays de Born est l'un des plus remarquables. Cette petite région côtière se situe au nord du département landais, bordée par le pays de Buch au nord, la Haute-Lande à l'est, le Marensin au sud et l'océan à l'ouest. Sa situation géographique atypique, à cheval entre l'océan et la forêt, lui permet d'offrir à ses visiteurs une grande variété de paysages.
À l'ouest, le long de la côte, se trouvent des grèves de sable fin sur lesquelles s'écrasent ces rouleaux qui font la renommée des Landes. Mais lorsque l'on s'aventure vers l'intérieur des terres, ce sont de vastes étangs, tel celui d'Aureilhan, qui se découvrent. Fort vaste (331 hectares), il est alimenté par le courant de Sainte-Eulalie qui le relie à l'étang de Biscarrosse et de Parentis.
Enfin, la dernière catégorie de paysage, bordée par la dune littorale et enchevêtrée entre les étangs, est constituée par la forêt de pins plantée au XIXe siècle pour assainir les landes. Cette multiplicité de panoramas permet à ce pays de disposer d'arguments de choix pour le loisir et le tourisme qui en ont fait très tôt sa renommée.
Mais il ne faudrait pas en déduire pour autant qu'il a été tenu à l'écart de l'industrialisation qui a touché les Landes au tournant des années 1950. Bien au contraire, le bassin de Parentis se trouve être le plus gros gisement d'hydrocarbure de France. Découvert en 1954, le champ fut immédiatement mis en exploitation dès le printemps 1959, ce qui entraîna l'augmentation de la population de la ville. À côté de cette industrie, le pays était traditionnellement axé sur l'agronomie - via la culture de la myrtille - et sur l'exploitation des pins maritimes.
C'est d'ailleurs ce vaste mouvement de rénovation des Landes initié par Napoléon III en 1857 qui eut pour corolaire la sécurisation de la côte grâce à l'édification d'un phare à Contis. Blanc à l'origine, il fut embelli en 1937 par deux bandes noires en forme de double vis d'Archimède. Outre son caractère esthétique, cet ajout devait essentiellement servir d'amer, c'est-à-dire de repère de jour à la navigation. Grâce à la présence de monuments facilement reconnaissables, les navigateurs pouvaient tracer leur route en toute sécurité.