Restructuration des armées : suppression du 6ème RPIMA de Mont-de-Marsan

17 juillet 1996
02m 11s
Réf. 00262

Notice

Résumé :

Le plan de restructuration des armées envisage la dissolution du 6ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Mont-de-Marsan, pour l'été 1998. Afin de réduire l'impact économique inhérent à cette mesure, l'Etat mise sur la professionnalisation et le renforcement des effectifs de la base aérienne 118.

Date de diffusion :
17 juillet 1996
Source :

Éclairage

Les exploits des parachutistes de l'armée allemande pendant les campagnes de 1940 et 1941 en Belgique, en France et en Grèce (conquête de la Crête) ont fait prendre conscience à l'armée française de l'importance de ce type de troupes. Ainsi, dans le prolongement du Spécial Air Service (SAS) de la Seconde Guerre mondiale, le 6ème bataillon colonial de commandos parachutistes (BCCP) est créé à Quimper en 1948. Il devient ensuite le 6ème groupement colonial de commandos parachutistes en 1950 (GCCP) puis le 6ème bataillon de parachutistes coloniaux en 1951 (BPC). Il opère alors en Indochine où à partir de 1952 les médias le désignent comme le  "bataillon Bigeard". Sa dissolution intervient en 1954 après la défaite française de Diên Biên Phu où il subit de très lourdes pertes.

Reformé en 1955 et renforcé par des tirailleurs sénégalais, le BPC devient le 6ème régiment de parachutistes coloniaux (RPC), puis le 6ème régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMA) en 1958. Il intervient au Maroc puis en Algérie avant de s'installer à Mont-de-Marsan en 1962 sur l'ancienne base d'instruction de la brigade des parachutistes coloniaux. Il constitue le seul régiment français directement opérationnel sur des théâtres d'opérations éloignés avec des appelés du contingent. Sa dissolution est prononcée le 30 juin 1998 dans le cadre de la restructuration des armées liée à la professionnalisation.

Bibliographie :

- CORVISIER, André (dir.), Histoire militaire de la France, Paris : PUF, 4 volumes , 1997.

Jean-Marc Olivier

Transcription

Nathalie Pinard
Bonsoir ! Horizon 2000, l’Aquitaine revue et corrigée par le plan de restructuration des armées dévoilé par le ministre de la Défense cet après-midi. En première ligne, le 6ème RPIMA de Mont-de-Marsan qui va être supprimé. Premières réactions dans les Landes. Pascal Faiseaux, Bertrand Lerossignol.
Journaliste
Première nouvelle la plus redoutée, la disparition pure et simple du 6ème Régiment Parachutistes d’Infanterie de Marine de Mont-de-Marsan. Après 33 ans de bons et loyaux services, le fameux RPIMA du général Bigeard créé en 48, sera dissout pour son 50ème anniversaire durant l’été 98. Une perte douloureuse de 1 200 concitoyens qui représentaient une véritable manne financière pour la commune.
Philippe Labeyrie
Il faut quand même savoir que d’après les calculs nous avons faits et qui sont des calculs facilement vérifiables, le 6ème RPIMA injectait, chaque année, en terme économique sur la ville 98 millions de nouveaux francs. Ce qui représente quand même 9 800 000 000 de centimes, c’est énorme. Qu’il y avait également 350 enfants du 6ème RPIMA scolarisés sur la ville. Qu’il y avait également plus de 100 locataires de meublés sur cette ville. Enfin, je veux dire par là que pour nous c’est une catastrophe.
Journaliste
Et pour pallier cette catastrophe, l’Etat compte équilibrer par la professionnalisation de la base aérienne 118. 700 appelés seront remplacés par 500 engagés locaux payés un peu plus du SMIC.
Dominique Dubois
Le fait qu’il y ait à la fois dissolution d’un régiment d’une part, et d’autre part, professionnalisation et renforcement des effectifs de la base, va faire que globalement, l’impact sur Mont-de-Marsan ne sera pas modifié. Il y aura compensation.
Journaliste
Dax, elle a tiré son épingle du jour en conservant l’école d’aviation. Il faut dire que pour des raisons stratégiques, il était difficile de se passer de ce site. Enfin, la ville ne possédait que cette unité. Par regroupement, elle pourrait même l’agrandir.
Jacques Forté
Ce ne sont que des suppositions ou des espoirs, comme vous voudrez. Peut-être, aurons-nous le commandement. Peut-être un Général viendra à Dax. Peut-être aurons-nous la formation mixte franco-allemande, c’est ce que nous espérons.
Journaliste
Jean qui rit, Jean qui pleure, et enfin, Jean qui attend. Rien d’annoncé avant l’automne sur le centre d’essai de Biscarrosse. Rien de connu non plus pour le 17ème Régiment d’infanterie.