Les kiwis de l'Adour : cueillette et conditionnement par la SIKIG
Notice
A Peyrehorade, la cueillette des kiwis de l'Adour a commencé. Pour répondre à la progression constante du fruit sur le marché européen, la Société Internationale du Kiwi des Gaves a réalisé d'importants investissements, notamment avec l'acquisition d'un nouveau système infrarouge permettant de déterminer la teneur en sucre du kiwi.
Éclairage
Le kiwi est un arbuste originaire de Chine qui a été implanté en Nouvelle-Zélande à la fin du XIXe siècle et c'est ce pays qui lui a donné le nom sous lequel il est connu partout dans le monde. La Nouvelle-Zélande a été pendant longtemps le premier producteur mondial, mais avec des niveaux de production assez faibles. Vers 1980, on produisait dans le monde environ 30 000 tonnes de kiwis, dont 18 000 dans ce pays. Or, en 2005, le production avait atteint un million de tonnes, et cette augmentation vertigineuse de la production s'est accompagnée d'une redistribution géographique radicale de celle-ci, l'hémisphère nord dominant maintenant le marché (les deux tiers de la production).
C'est l'Italie, qui a commencé à implanter le kiwi au milieu des années 1980 qui en est le leader mondial ; elle produit, bon an mal an, la moitié des kiwis récoltés dans le monde, notamment dans le Latium. La Nouvelle-Zélande occupe le deuxième place avec plus du quart de la production, suivie par le Chili (15%) et la France (8-9%). Le développement de la production néo-zélandaise et son implantation récente au Chili, deux pays de l'hémisphère sud, permettent d'approvisionner les marchés toute l'année. En Europe, outre l'Italie et la France, la Grèce, l'Espagne (de la Galice au Pays Basque) et le Portugal sont les autres producteurs notables, en pleine expansion pour ces derniers.
Le commerce mondial est dominé par les deux principaux producteurs, chacun durant sa saison, avec 70% des fruits commercialisés. La France exporte environ 30% de sa production, principalement vers l'Espagne, le Bénélux et l'Allemagne et importe hors saison de Nouvelle-Zélande et du Chili, où des sociétés françaises sont d'ailleurs implantées. La mondialisation du marché est facilitée par le fait qu'une seule variété (le hayward) fait l'essentiel de la production, les autres étant apparues récemment et n'ayant pas pour le moment connu un grand succès.
Les producteurs landais se sont lancés dans une démarche de qualité avec l'obtention du label rouge et d'une IGP "kiwi de l'Adour" (2009). Par ailleurs, ils cherchent à diversifier la production, jusque-là basée, comme dans le reste du monde, sur la variété "hayward". Avec le "summerkiwi", un kiwi plus doux et moins acide et surtout plus précoce, ce qui permet d'allonger la durée de mise en marché, en important le kiwi rouge de Chine, un kiwi très décoratif ou en essayant le kiwaï, un petit kiwi imberbe et excellent pour agrémenter les apéritifs. La recherche de qualité et la diversification sont donc encore ici le chemin choisi pour lutter contre la concurrence mondiale et se faire une place sur un marché très compétitif.