Le basket en Chalosse : la Coupe des Landes

18 avril 1999
04m 01s
Réf. 00339

Notice

Résumé :

Le basket est omniprésent en Chalosse où dès le début du XXe siècle sa pratique est encouragée par les instituteurs. La Coupe des Landes, qui regroupe des équipes de niveaux différents, est le rendez-vous incontournable de la saison. Lors de la finale à Pomarez, une foule se réunit pour encourager les joueurs au rythme des bandas.

Type de média :
Date de diffusion :
18 avril 1999
Thèmes :

Éclairage

La Fédération française de Basket-ball apparaît en 1932 ; le Comité des Landes de Basket-ball en 1936, suite a la dissolution du District des Landes fondé en 1934, année de la création du championnat des Landes.

Parmi les clubs les plus anciens, certains ont aujourd'hui disparu, ont été refondés ou ont fusionné : Bastennes (1934), Caupenne (1933), Doazit (1933), Gaujacq (1928), Herm (1931), Laurède (1927), Lesgor (1934), Luxey (1930), Saint Paul lès Dax (1932), Pontenx (1934), Pontonx (1935), Rions (1934), Saint-Aubin (1930), Souprosse (1933), Toulouzette (1933), Tilh (1935)... On compte en 2011 76 clubs, fruits de regroupements.

Le centre d'entraînement de Mont-de-Marsan, créé en 1991, forme les espoirs du basket d'Aquitaine. Les joueurs qui font carrière sont un exemple pour les jeunes ; c'est le cas de Thierry Gadou (Elan béarnais Pau-Orthez, proA), issu de Pomarez.

La Coupe des Landes [1] est un symbole très fort pour les équipes formatrices. Sa finale se déroule à Pomarez, dans des arènes combles (2100 places assises, 3000 spectateurs), comme une grande fête de la famille landaise du basket, avec bandas et répertoire navarrais et espagnol. Son principe est de donner sa chance à toute équipe. Frédéric Fauthoux (7 titres de Champion de France Pro A et 3 de Coupe de France) gagne en 2010 la finale avec Horsarrieu, son club formateur dont il est capitaine à 37 ans, et où il est revenu en 2007, au moment de sa retraite professionnelle.

Parmi les autres compétitions, une Coupe Fauthoux [2] réservée aux jeunes (cadets et cadettes, minimes masculins et minimes féminines) admet toutes les équipes. Le principe de handicap est le même que pour les seniors. Entrent successivement dans la compétition les équipes du championnat départemental et pré-régional, puis celles du championnat régional, enfin les équipes évoluant en championnat de France. Le handicap est de 7 points par niveau. Les finales se jouent sur les terrains des clubs partenaires (Samadet, Hagermau, Horsarrieu et Gamarde) qui prennent en charge l'organisation tour à tour tous les 4 ans.

La Coupe Intersport Lasaosa accueille les équipes réserves départementales. Les entreprises partenaires récompensent les demi-finalistes et leur offre des trophées. La coupe Carrefour Market accueille les équipes unes et réserves évoluant en région.

La Super Coupe Sud-Ouest (de type open) est organisée à l'échelle de l'aire de diffusion du journal (Aquitaine Poitou-Charentes) ; les différentes catégories se rejoignent pour la finale.

Toutes les coupes se déroulent lors des dates affinitaires (en même temps que la Coupe de France) avec parfois des décalages, car elles ne comportent pas toutes le même nombre de tours.

Le défi lancé à une catégorie supérieure est un geste nécessaire au tempérament landais. Le club d'Amou par exemple, batit son histoire de génération en génération : l'Etoile Amolloise féminine remportait la Coupe des Landes (ou Coupe Christiane Carrère) en 2004 et 2005, après avoir été finaliste en 1985 et 2003; l'Etoile Amolloise masculine la gagnait (ou Coupe Guy Candau) onze fois entre 1962 et 1997 [3], après en avoir été finaliste 9 fois entre 1949 et 2004 [4].

[1] La Coupe des Landes est renommée depuis 1999 Coupe Guy Candau pour les hommes et Coupe Christiane Carrère pour les femmes

[2] La coupe Fauthoux, créée en 1999 en l'honneur de Frédéric Fauthoux, emblème pour les jeunes. En parallèle à sa carrière professionnelle, il organise pour eux chaque été des camps de basket-ball à Hagetmau.

[3] 1965, 1971, 1972,1974, 1975, 1978, 1979, 1983, 1995, 1997

[4] 1954, 1963, 1966, 1969, 1973, 1977, 2002, 2004.

Hubert Cahuzac

Transcription

(Bruit)
Jacques Dorgambide
Le basket s’est développé à partir des instituteurs ou quelques curés mais, c’est surtout, cette fierté et cet enthousiasme des habitants, des Chalossais.
Christian Lecompte
La Chalosse reste la Chalosse. Et puis, c’est une identité parce que, historiquement, on est en droit de penser qu’à quelques décennies d’ici, il était difficile de monter une équipe de rugby, qui était quand même un sport racine dans la région. Donc, il était beaucoup plus facile de se retrouver avec 5 ou 6 joueurs, aller au village voisin, guerroyer tous les week-ends, que de monter une équipe de rugby à 15, avec toutes les structures que cela sous-entendait derrière. Donc, cela a certainement concouru, beaucoup, au développement.
Journaliste
Entre l’Adour et le Gave de Pau, des portes de Dax à celle d’Orthez, jusqu’aux vignes du Tursan, le basket est omniprésent. La Chalosse compte, aujourd’hui, une trentaine de clubs et, environ, 3000 licenciés, soit le tiers des basketteurs landais.
Christian Lecompte
C’est un moyen social de fixer une certaine jeunesse, de l’encadrer, de l’aider à franchir les premiers pas de son adolescence et puis, de là, est né, je crois, un enthousiasme extraordinaire qui fait qu’on a, aujourd’hui, des évènements comme la Coupe des Landes qui est un évènement unique en son genre.
(Bruit)
Journaliste
Pour les clubs de la Chalosse et leurs supporters, la Coupe des Landes, c’est la compétition de la saison, au même titre que la Super Coupe Sud-Ouest. Certains, comme Monségur, Amou ou Horsarrieu, disputent le championnat de France de national 2 ou national 3. Mais, là, c’est différent. C’est une question de suprématie dans une région où la rivalité est très forte. Le temps d’une finale, Pomarez, 1500 habitants, 3000 spectateurs dans les arènes devient la Mecque du basket.
Miguel-Antonio Diaz
C’est formidable. J’ai passé ici de l’Espagne parce que la musique, c’est la musique des Pamplona et aussi, les paso doble pour la plaza de torres. Et c’est formidable l’ambiance. C’est formidable. Je suis très content.
Patrick Beesley
Les arènes sont archipleines. C’est un rendez-vous qui clôture la saison sportive et puis, je crois qu’au travers de cette compétition, c’est une façon de montrer l’aspect, un petit peu, particulier du basket landais. C’est-à-dire, basé sur la fête et sur le plaisir de jouer. C’est l’unique compétition qui permet de mettre en exergue les petits villages. C’est la chance pour n’importe quelle petite équipe de se retrouver, ce jour là, devant les feux de l'actualité.
Journaliste
De Pierre Seillant, le président de Pau Orthez, aux frères Gadou, on se bouscule pour assister à cette compétition car c’est, tout simplement, une véritable bouffée d’oxygène.
(Bruit)
Thierry Gadou
Je pense que c’est très bien de revenir, se ressourcer dans une arène. En plus, c’est à Pomarez que je connais très bien parce que j’ai joué en poussins, benjamins, dans toutes les catégories de jeunes. Et, je crois que c'est toujours une envie de revenir et de retrouver vraiment son public, son vrai public.
(Bruit)
Journaliste
Qu’ils participent ou non à la grande fête de Pomarez, Olivier Leglise, Thierry Gadou, les basketteurs landais, en général, et de la Chalosse, en particulier, sont unis par la même passion. Celle d’un sport profondément ancré dans leur tradition. Un sport, mais aussi et surtout, un mode de vie.
Olivier Leglise
Bon, c’est vrai qu’à un certain moment, j’ai eu des choix décisifs à faire. Je les ai faits, personnellement, avec ma famille. Et je crois qu’aujourd’hui, je ne regrette rien parce que ce que je vis avec Monségur, je crois que je ne l’aurais jamais vécu ailleurs. C'est le plaisir de jouer pour un petit club quand, vous savez, le village ne dépasse pas les 300 habitants. Je crois qu’en jouant en national 3, ce n’est peut-être pas un niveau très élevé, mais on bat quand même des villes qui ont 50-100 000 habitants. Je crois que pour nous, c’est quand même quelque chose de très intéressant et, au fond de soi-même, c’est un certain bonheur, oui !
(Bruit)