L'îlot Stephenson à Tourcoing : rénovation d'un vieux quartier
16 décembre 2008
01m 27s
Réf. 00089
Notice
Résumé :
L’Îlot Stephenson est au cœur d'un quartier qui bientôt sera l'une des portes d'entrée de la zone de L'Union à Tourcoing. Autour de Marguerite Parent, l'association des habitants se bat pour sauver leur îlot d'habitation menacé par le projet de la zone de L'Union, la Ville voulait tout raser. Désormais, un projet de rénovation se construit avec les idées des habitants eux-mêmes.
Type de média :
Date de diffusion :
16 décembre 2008
Source :
France 3
(Collection:
JT Lille Métropole
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Une expérience hors norme se vit dans l’îlot Stephenson à Tourcoing. Le reportage nous invite à un véritable jeu de construction autour de maquettes de maisons que construisent habitants et architectes, sous les auspices favorables du maire de Tourcoing, Michel-François Delannoy. C’est que cet îlot qui renaît a bien failli disparaître, n’eût été la résistance de ses habitants.
La zone de l’Union, vaste site intercommunal (Roubaix, Tourcoing et Wattrelos) de 80 hectares, est identifiée depuis 1992 comme grand projet d’excellence métropolitain. Le périmètre à aménager inclut le côté ouest de la rue de la Tossée et l’impasse Stephenson. Quand les habitants apprennent en mai 2000 qu’il faut partir, ils se réunissent en association qui prend le nom "Rase pas mon quartier", comme au temps des luttes urbaines de l'Alma-Gare à Roubaix, et diffusent largement leurs revendications. A l’opposé du site, en bord de canal, le café "Chez Salah" entre lui aussi en résistance contre sa préemption et destruction.
La société d'économie mixte en charge du projet, la SEM Ville Renouvelée, essaie de convaincre les habitants de vendre et en 2002, la moitié des habitants a quitté les lieux. Ce n’est qu’en 2004 que le maire déclare qu’in n’y a pas d’utilité à démolir et que les maisons habitées seront préservées et les maisons vides réhabilitées. C’est un grand succès pour Marguerite Parent, alors présidente de l’association. Et la SEM de prendre acte : "Aujourd’hui, il n’est plus possible d’imposer une décision politique à des particuliers sans prendre en compte la réalité humaine et sociale du terrain".
Alors qu’en 2004 est adopté le plan d’urbanisme des architectes Reichen et Robert avec l’ambition de faire de la zone de l’Union l’écoquartier le plus vaste de France, la SEM mandate l’architecte Patrick Bouchain pour fédérer la réhabilitation des 54 maisons de l’îlot Stephenson. Celui-ci, bien connu pour son anticonformisme et ses reconversions de friches en lieux culturels (La Condition Publique à Roubaix ou les Abattoirs à Calais) semble le mieux à même de conduire un laboratoire d’architecture participative.
Suivant l’exemple de l’architecte Lucien Kroll à Bruxelles, il veut "réinventer la responsabilité collective par la construction de l’habitat"et "rendre à l’habitant son rôle citoyen". Il installe son équipe au cœur de l’îlot dans une friche qui deviendra en 2009 l’Atelier Electrique, lieu de rencontres de débats et de fabrication avec les habitants.
Les ambitions de développement durable de l’Union ont été portées bien haut par cette expérience humaine et architecturale.
La zone de l’Union, vaste site intercommunal (Roubaix, Tourcoing et Wattrelos) de 80 hectares, est identifiée depuis 1992 comme grand projet d’excellence métropolitain. Le périmètre à aménager inclut le côté ouest de la rue de la Tossée et l’impasse Stephenson. Quand les habitants apprennent en mai 2000 qu’il faut partir, ils se réunissent en association qui prend le nom "Rase pas mon quartier", comme au temps des luttes urbaines de l'Alma-Gare à Roubaix, et diffusent largement leurs revendications. A l’opposé du site, en bord de canal, le café "Chez Salah" entre lui aussi en résistance contre sa préemption et destruction.
La société d'économie mixte en charge du projet, la SEM Ville Renouvelée, essaie de convaincre les habitants de vendre et en 2002, la moitié des habitants a quitté les lieux. Ce n’est qu’en 2004 que le maire déclare qu’in n’y a pas d’utilité à démolir et que les maisons habitées seront préservées et les maisons vides réhabilitées. C’est un grand succès pour Marguerite Parent, alors présidente de l’association. Et la SEM de prendre acte : "Aujourd’hui, il n’est plus possible d’imposer une décision politique à des particuliers sans prendre en compte la réalité humaine et sociale du terrain".
Alors qu’en 2004 est adopté le plan d’urbanisme des architectes Reichen et Robert avec l’ambition de faire de la zone de l’Union l’écoquartier le plus vaste de France, la SEM mandate l’architecte Patrick Bouchain pour fédérer la réhabilitation des 54 maisons de l’îlot Stephenson. Celui-ci, bien connu pour son anticonformisme et ses reconversions de friches en lieux culturels (La Condition Publique à Roubaix ou les Abattoirs à Calais) semble le mieux à même de conduire un laboratoire d’architecture participative.
Suivant l’exemple de l’architecte Lucien Kroll à Bruxelles, il veut "réinventer la responsabilité collective par la construction de l’habitat"et "rendre à l’habitant son rôle citoyen". Il installe son équipe au cœur de l’îlot dans une friche qui deviendra en 2009 l’Atelier Electrique, lieu de rencontres de débats et de fabrication avec les habitants.
Les ambitions de développement durable de l’Union ont été portées bien haut par cette expérience humaine et architecturale.
Dominique Mons
Transcription
Journaliste
C'est un peu comme un grand jeu de construction, à l'échelle de tout un quartier de Tourcoing Une maquette reproduction exacte de l'îlot Stephenson, désormais le principal outil de travail des architectes chargés de sa réhabilitation.(Bruit)