Le recrutement des mineurs marocains dans les années 1950
29 juillet 1989
02m 19s
Réf. 00233
Notice
Résumé :
Félix Mora est un ancien sergent recruteur de main d'oeuvre pour les mines de charbon du Nord Pas de Calais. 40 ans après, il revient dans la région de Ouarzazate au Maroc. A Skoura, dans une cour du village, il raconte comment il filtrait et sélectionnait les nombreux volontaires suivant des critères d'age et de condition physique.
Type de média :
Date de diffusion :
29 juillet 1989
Transcription
Philippe Gassot
Restons, si vous le voulez bien, dans les problèmes d’emploi pour un retour dans l’histoire récente. Il y a un peu plus de quarante ans, ce sont de véritables sergents recruteurs qui partaient dans les pays du Maghreb ; pour embaucher de la main-d'œuvre destinée aux mines de charbon françaises. Des dizaines de milliers de travailleurs ont franchi la Méditerranée. A présent, les mines ferment. Il s’agit de reclasser chez eux ceux qui ont vécu des années à l’ombre des terrils. Françoise Joly et Roger Motte.(Bruit)
Félix Mora
Ces pistes aujourd’hui sont désertes par rapport à celle que j’ai connue, et par rapport surtout au jour où j’allais recruter.Françoise Joly
Ils sont partis du sud pour rejoindre le nord, le nord d’un autre pays, la France. L’itinéraire de 78 000 Marocains entre 1956 et 1977 ; une véritable armée levée par un homme Félix Mora, chargé d’une mission de recrutement par les Houillères du Nord-Pas-de-Calais.Félix Mora
J’ai au moins regardé dans le blanc des yeux un million d’ouvriers marocains, un million de candidats pardon. Puisqu’il m’est arrivé sur la fin d’embaucher le père et d’embaucher le fils.Françoise Joly
Sous-préfecture de Skoura, province d’Ouarzazate.Félix Mora
Après que l’information ait été donnée dans les souks, dans les différents souks les volontaires venaient et étaient donc ici arrêtés par un premier filtre. Ce filtre était composé de moi-même, où j’éliminais d’entrée de jeu, si je puis dire ; tous les gens qui étaient manifestement trop âgés, trop jeunes ou atteints de malformations. Ceux qui étaient admis venaient se ranger et j’ose le dire, par milliers en attendant que nous procédions plus loin à une première présélection.(Bruit)