Les forts Vauban au patrimoine mondial de l'humanité

07 juillet 2008
01m 33s
Réf. 00084

Notice

Résumé :

Les forts de Briançon et Mont-Dauphin sont désormais inscrits au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Ce classement profère une nouvelle notoriété, mondiale, aux communes et au département des Hautes Alpes et devrait entraîner une fréquentation touristique plus importante ainsi que des retombées économiques.

Date de diffusion :
07 juillet 2008
Source :

Éclairage

Ce reportage, diffusé le 7 juillet 2008 lors du 12/13 de l'édition régionale Provence Alpes, annonce aux téléspectateurs l'inscription de deux sites des Hautes Alpes au patrimoine mondial de l'UNESCO : Briançon et Mont-Dauphin.

En effet, depuis cette année-là, 12 sites de fortifications de Vauban sont entrés dans cette liste prestigieuse et vont ainsi bénéficier d'une promotion mondiale. Ingénieur et architecte militaire de Louis XIV, Vauban a conçu ou amélioré plus d'une centaine de places fortes et ouvrages civils en France. Son œuvre étant monumentale, les sites ont été sélectionnés selon des critères d'authenticité et de conservation, sans oublier la qualité paysagère. Briançon et Mont-Dauphin, en proposant un cadre naturel exceptionnel de montagne (dont le reportage fait état en filmant le paysage environnant), ont été retenus.

Ancienne cité militaire des Alpes et ville frontière située entre Grenoble et Turin, Briançon est la commune de montagne la plus élevée d'Europe (1326 m d'altitude). Sa situation stratégique à deux pas de l'Italie et au carrefour de cinq vallées des Hautes Alpes lui impose un important système fortifié pour assurer la défense de la ville (1). Déjà labellisée « ville d'art et d'histoire » pour ses remparts, sa collégiale Notre Dame et Saint Nicolas (filmée à plusieurs reprises dans le reportage) et ses gargouilles (2), Briançon est désormais reconnue mondialement pour son enceinte urbaine ainsi que pour les nombreux forts situés sur les montagnes environnantes (fort des Salettes, des Trois Têtes et du Randouillet...). Mont-Dauphin, petite commune de 140 habitants, est également classée pour la qualité exceptionnelle de son site : sa place forte construite par Vauban à partir de 1693.

Le reportage fait essentiellement état de l'impact réel ou supposé de cette inscription à l'UNESCO et de son appropriation par les acteurs locaux. Alternant les plans sur l'enceinte de la ville, l'ancienne collégiale et les ruelles pittoresques, il met également en scène deux élus qui confirment un regain de notoriété pour le département. En choisissant de montrer essentiellement la Grande rue de Briançon – piétonne et commerçante – à travers des plans sur les devantures des magasins et les touristes déambulant dans le centre-ville, le reportage tend à montrer que cette labélisation UNESCO peut être un levier dynamique important pour le développement territorial des deux communes.

Ce discours est repris par les élus. Pour Jean-Yves Dusserre, Président du conseil général des Hautes Alpes, il faut « rebondir sur cette notoriété » et mettre en œuvre différentes actions, notamment en termes de développement touristique (ex : accroître la capacité d'hébergement). La deuxième interview est consacrée à Gil Fiorletta, maire de Mont-Dauphin, qui souligne également le « coup de pouce » donné aux commerçants et la possibilité de construire de nouveaux logements. Si l'on perçoit bien le jeu des acteurs impliqués dans le reportage, rien n'est dit sur les budgets alloués par les collectivités locales pour gagner en visibilité et en conséquence ce classement à l'UNESCO ; une seule allusion : le maire de Mont-Dauphin dispose « de peu de moyens et a pendant quatre ans déployé une énergie considérable ».

Le département des Hautes Alpes a fait le choix délibéré de s'orienter nettement vers l'économie du tourisme, devenue sa principale richesse et son principal vecteur de communication : l'hiver avec les nombreux domaines skiables tels que Serre-Chevalier, Vars, Orcières Merlette... et l'été avec l'alpinisme, la randonnée pédestre mais aussi les activités nautiques et aquatiques. Ici, le reportage ne s'attarde pas sur les aspects liés à la gestion et à la conservation des sites mais tend bien à assurer une visibilité nouvelle au département en développant plus encore le tourisme culturel, moins présent dans les Hautes Alpes, notamment pendant la saison estivale. La labellisation UNESCO offre une occasion de reconversion patrimoniale et touristique en réhabilitant ces fortifications autrefois tenues par les militaires.

(1) Notamment à la suite de nombreuses incursions du duc de Savoie.

(2) Orifices à écoulement libre d'un chéneau de toiture, d'une fontaine, souvent ornés d'un masque ou en forme de figure fantastique (animal).

Stéphanie Rouanet

Transcription

Noémie Dahan
Vauban au patrimoine de l’humanité, plusieurs fortifications de l’architecte militaire sont entrées dans la liste de l’UNESCO, des sites ayant une valeur exceptionnelle, universelle. Parmi ces douze sites, deux sont dans les Hautes-Alpes, Briançon et Mont-Dauphin, Paul Serge Miara et Michel Serane.
Paul Serge Miara
Réuni à Québec, le comité onusien a inscrit l’oeuvre de Vauban au patrimoine mondial de l’UNESCO, le réseau Vauban va bénéficier d’une promotion mondiale. Ce sont douze sites fortifiés, représentatifs du génial architecte militaire de Louis XIV, dont deux dans les Hautes-Alpes. Pour le département, c’est un regain de notoriété.
Jean-Yves Dusserre
Qui dit notoriété dit d’abord pour nous une certaine fierté et puis, dit la capacité que nous avons maintenant à mettre en oeuvre cette notoriété, à rebondir cette notoriété ; pour que, en termes d’hébergement, d’attractivité touristique, d’attractivité économique, nous sachions rebondir et faire en sorte que ce classement soit encore plus fort pour le département des Hautes-Alpes.
Paul Serge Miara
Avec ses 140 habitants, c’est le plus petit des douze sites du réseau. Avec peu de moyens et pendant quatre ans, le maire a dû déployer une énergie considérable, et ce n’est pas fini.
Gil Fiorletta
Naturellement, au niveau commercial, bon ça donnera un coup de pouce aux commerçants du coin. Certainement à l’avenir, d’ouverture d’autres commerces, de logements, de, enfin une réalité économique qui, normalement, est forte quand même. Mais enfin, bon, moi en tant que maire, c’est plutôt les moyens de pouvoir préserver notre site.
Paul Serge Miara
A Mont-Dauphin ce sera la fête jeudi et dimanche soir, à Briançon jeudi et lundi.