Le festival "Les rencontres de Brel" de Saint Pierre de Chartreuse

16 juillet 2003
02m 11s
Réf. 00124

Notice

Résumé :

Reportage sur le festival "Les rencontres de Brel" de Saint Pierre de Chartreuse. Le succès grandissant du festival et son ouverture à toute la chanson française profite aussi à l'économie locale.

Date de diffusion :
16 juillet 2003
Source :

Éclairage

Ce reportage, diffusé le 16 juillet 2003 lors de l'édition régionale de France 3 Alpes, présente aux téléspectateurs la 16e édition du festival Jacques Brel de Saint Pierre de Chartreuse. Consensuel, le reportage ne mentionne pas le conflit des intermittents du spectacle qui a conduit à l'annulation de nombreuses manifestations. Il s'ouvre sur un chalet d'allure modeste dans lequel Jacques Brel, l'homme du « plat pays », s'était installé en 1965. La caméra glisse ensuite sur le village lui-même : à l'heure du « tout patrimoine » dans les années 1980 (1), le célèbre chanteur belge est devenu un élément du patrimoine local. Depuis 1987, un festival lui rend hommage. Comme l'annonce le journaliste sur le plateau, le reportage s'attache peu à la manifestation elle-même. Le nombre de festivals de musique s'est multiplié depuis les années 1980, passant de la musique classique à la musique actuelle, et élargissant sans cesse leur spectre musical. Ces « rencontres » devenues celles de la « chanson française » s'inscrivent dans ce mouvement. En effet, en dehors de quelques plans sur les affiches du festival – en particulier celle de son artiste le plus connu, Vincent Delerm –, d'une brève annonce du programme à la fin du document ou d'une volonté affichée du maire « d'être fidèle à l'esprit de Jacques Brel », le reportage se focalise sur les retombées économiques et sociales de l'événement. L'organisateur, Guy Bècle-Berland, fondateur et président de l'association Ephémère qui porte le festival, puis le maire, Michel Bècle-Berland, sont longuement interrogés sur les effets bénéfiques d'une telle manifestation pour le village à la fois sur le plan de l'attraction touristique – avec la carte du tourisme vert et sportif (ski alpin, ski de fond...), le territoire de la Chartreuse joue aussi celle de la culture et du patrimoine (musée de la Grande Chartreuse, caves...) – mais aussi du dynamisme insufflé à la vie locale. Une attention toute particulière est ainsi portée au fait que l'on mobilise les enfants à travers la rédaction d'un journal, le Festival Express ou la mise en place d'un « spectacle des jeunes ». Il s'agit d'inscrire la manifestation dans la durée. Si l'on met en avant les subventions publiques qui viennent apporter leur caution à l'évènement – en particulier le soutien européen – et privées, il s'agit surtout de louer les initiatives locales. Le festival est clairement attaché à un territoire qu'il mobilise – une affiche au détour d'un plan le désigne comme « un festival de la montagne » – et contribue à dynamiser, offrant une belle vitrine pour le tourisme d'été à Saint Pierre de Chartreuse. De 8000 à 10 000 personnes se pressent désormais à un festival qui en sera en 2015 à sa 28ème édition. En décidant de devenir un « écofestival de la montagne », il s'inscrit doublement dans un territoire – la montagne – et dans les problématiques environnementales actuelles qui lui sont associées.

(1) Neyret R. « Du monument isolé au tout patrimoine », Géocarrefour, vol 79/3, 2004, p.231-237

Isabelle Gaillard

Transcription

silence
(silence)
Yvan Avril
Ce soir ouverture du festival Jacques Brel à Saint Pierre de Chartreuse. Le géant belge est parti il y a 25 ans, mais son oeuvre et sa mémoire sont célébrées chaque année depuis 16 ans dans le village où Brel possédait un chalet. Le succès est croissant et les retombées aussi pour Saint Pierre de Chartreuse. Dominique Dugué, Jean Mathias Joly.
Denis Dugué
Si Brel n'avait pas acheté ce chalet en 1965, le festival de Saint Pierre n'aurait jamais vu le jour. Mais venant du plat pays aux montagnes le grand Jacques a pesé sans s'en douter sur la vie des 775 habitants de la petite commune. Parmi eux Guy Becle-Berland, animateur, décide il y a 16 ans de créer un festival.
Guy Becle-Berland
Oui le bébé à a grandi, il a évolué au départ on ne faisait que du Brel pendant toute la semaine, et puis maintenant cela devient un vrai festival de la chanson française et on ouvre à tous les genres de la chanson.
musique
(musique)
Guy Becle-Berland
On n'a pas envie de grandir par la notoriété des vedettes, simplement on veut étoffer de l'intérieur. Et puis on veut que ce festival soit le notre, donc il restera le festival des chartrousins et il n'y a pas de souci là-dessus.
Denis Dugué
Chaque année, 7000 personnes investissent Saint Pierre pour assister à l'événement. Qu'il s'agisse d'hôtels ou de gîtes, les 3000 lits disponibles sur toute la région sont systématiquement loués. Désormais grâce à son renom, le festival reçoit l'aide de partenaires privés en plus de celles de l'Europe, du parc de la Chartreuse et surtout du Conseil Général et de la mairie.
Michel Becle-Berland
Saint Pierre de Chartreuse, en essayant d'être fidèle à l'esprit de Jacques Brel, a beaucoup d'attachement aux Rencontres Brel et c'est à ce moment là qu'on a de plus en plus de visiteurs et des gens qui viennent en séjour pour les Rencontres Brel. Ce qui nous permet de faire travailler le commerce local : les hôtels, les résidences secondaires.
Denis Dugué
Et puis le festival s'adresse aussi aux plus jeunes au travers de stages organisés dans l'école de Saint Hugues. Pendant que les uns réalisent le Festival Express, le journal quotidien, d'autres s'initient au théâtre ou encore répètent les chansons qui feront parties du spectacle des jeunes prévu dimanche. Côté artistes, l'affiche propose pour les connaisseurs les Fabulos Trobadors, Marcel et son orchestre et Alexis HK mais aussi Isabelle Aubrey ou Vincent Delerm.