Accord entre Mutuelles de Vendée et MG France
25 février 1998
01m 49s
Réf. 00038
Notice
Résumé :
A La Roche-sur-Yon, un accord vient d'être signé entre les mutuelles de Vendée et le syndicat MG France dans la continuation du plan Juppé. Cet accord dispense les patients de l'avance des frais, facilite l'accès aux soins, centralise les informations et fait du médecin un référent, même si selon eux le fonctionnement est jugé contraignant.
Type de média :
Date de diffusion :
25 février 1998
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
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Éclairage
Le mouvement mutualiste connaît un succès précoce en Vendée où il s’implante dès la fin du XIXe siècle, connaissant ensuite des regroupements qui conduisent à la création de l’Union mutualiste de Vendée puis à la Mutualité de Vendée qui fédère toutes les activités mutualistes en 1987. En 1998, une nouvelle évolution débouche sur la création des Mutuelles de Vendée qui gèrent les activités d’assurances et les réalisations mutualistes (optique, dentaire).C’est dans le cadre de cette création qu’est signé début 1998 un accord avec le syndicat de médecins MG France que l’on peut qualifier de précurseur. En effet, en échange de la désignation d’un « médecin référent » adhérent à MG France, l’assuré social ayant souscrit sa couverture complémentaire aux Mutuelles de Vendée se voit dispenser de l’avance de frais pour les soins et se voit proposer un parcours de soins fléché en fonction de ses besoins éventuels en matière de soins spécialisés. Le médecin généraliste ayant contractualisé avec les Mutuelles de Vendée se voit ainsi garantir la fidélité de son patient qui est dissuadé de pratiquer le nomadisme médical. Cet accord apporte une réponse négociée entre partenaires de la santé à la préoccupation de contrôle de l’évolution des dépenses de l’assurance-maladie affichée dans le Plan Juppé qui a été rejetée par la rue lors de la mobilisation de décembre 1995. Entre temps, la dissolution de l’Assemblée nationale au printemps 1997 a conduit à l’arrivée d’une majorité de gauche au Palais-Bourbon et à la formation du troisième gouvernement de cohabitation de la Ve République sous la houlette de Lionel Jospin. L’expérience vendéenne, imitée par exemple par la MGEN, n’a cependant pas fait tache d’huile car d’autres syndicats de médecins ont catégoriquement refusé de se placer sous ce qu’ils qualifiaient de « fourches caudines » des mutuelles.Il faut attendre la loi portant réforme de l’assurance maladie du 13 août 2004 pour que soit créé le parcours de soins coordonnés obligeant les patients à se rattacher à un médecin traitant et à le déclarer à la caisse de leur régime d’assurance maladie obligatoire.
Eric Kocher-Marboeuf