L'équipement hospitalier de La Roche-sur-Yon

24 avril 1992
02m 02s
Réf. 00031

Notice

Résumé :
Jusqu'ici contraints de se rendre dans d'autres villes, les malades du cancer seront désormais soignés à la Roche-sur-Yon. L'hôpital vient de se doter, pour 40 millions de francs, d'équipements de pointe en radiothérapie et imagerie médicale.
Date de diffusion :
24 avril 1992
Thèmes :

Éclairage

La prise en charge des malades du cancer dans l’Ouest a été très tôt canalisée par deux centres spécialisés, celui du docteur René Gauducheau à Nantes puis Saint-Herblain ouvert en 1924 et celui dirigé par le docteur Paul Papin à Angers inauguré au sein des hospices civils en 1925. Toutefois, compte tenu de la durée des trajets par le chemin de fer et la route, des difficultés de la prise en charge des soins dans le milieu agricole avant l’adoption de la Mutualité sociale agricole au début des années 1960, du recours souvent trop tardif au médecin, nombre de Vendéens étaient de fait exclus ou du moins tenus en marge du parcours de soins particulier qu’impose le traitement d’une tumeur cancéreuse.
Cette situation a commencé à changer avec l’implantation d’une bombe à cobalt à hôpital de La Roche-sur-Yon dans les années 1970, mais le retard dans le domaine de l’oncologie demeurait patent en Vendée, hormis pour les patients capables d’aller se faire soigner à Nantes, Angers voire Bordeaux ou même Paris. Aussi l’annonce de 40 millions de Francs (6 M €) d’investissements dans le service d’oncologie du CHD de La Roche-sur-Yon en 1992 dont le reportage se fait ici l’écho constitue-t-elle une révolution. L’hôpital du chef-lieu de la Vendée va ainsi pouvoir enfin être doté d’un accélérateur de particules capable de traiter les tumeurs par radiothérapie informatisée ainsi que d’une unité radio-isotopiques permettant de traiter par exemple les tumeurs de la tyroïde. L’ouverture de plusieurs lits d’hôpital de jour et l’agrandissement des locaux vont également permettre d’accroître le nombre quotidien de patients traités et de fait augmenter le volume annuel d’activité du service qui va ainsi pouvoir recruter de nouveaux praticiens.
Depuis 2010, le CHD des Oudairies s’est doté de deux appareils d’irradiation RapidArc permettant de délivrer une arcthérapie volumétrique modulée ciblant mieux les tumeurs. L’imagerie médicale du CHD est par ailleurs équipée de 2 scanners et d’un appareil IRM qui permettent de poser les diagnostics et de suivre l’évolution des lésions cancéreuses traitées.Quant aux patients nécessitant des bilans d’extension par appareil TEP scan, ils sont orientés vers Nantes ou La Rochelle pour le sud-Vendée afin de rechercher les métastases à distance de la localisation tumorale principale. Comme tous les services d’oncologie, celui de La Roche-sur-Yon travaille en réseau avec les CHU  voisins et adresse ainsi certains de ses patients vers les Centres de lutte contre le cancer de Nantes et Angers.
Eric Kocher-Marboeuf

Transcription

Présentateur
Du mieux pour les vendéens malades du cancer, ils pourront se faire soigner sur place désormais grâce à un nouveau service d’oncologie ; surtout grâce à un accélérateur de particules inauguré ce midi à La Roche-sur-Yon. Auparavant, ces cancéreux devaient se rendre à Nantes ou à La Rochelle et ils ne disposaient jusque-là que d’une très vieille bombe au cobalt.
Journaliste
Ce bâtiment flambant neuf accueille les nouveaux services de cancérologie de l’hôpital de La Roche-sur-Yon, un investissement de 40 millions de Francs, qui offre les technologies les plus pointues. Principale activité, le service de radiothérapie, c’est-à-dire les rayons ionisants. Ici, c’est l’informatique qui détermine les zones cancéreuses à soigner, on y traite tous les types de tumeurs par énergie électrique.
Guy Jeanmaire
Nous n’avions qu’un seul, qu’une seule bombe au cobalt dans l’ancien bâtiment, on a fait fort, on a remplacé le cobalt par un petit accélérateur et on a eu un nouvel accélérateur de particules qui nous permet beaucoup plus de possibilités techniques. A la fois traitement photon de très haute énergie qui permet de traiter les tumeurs en profondeur, également traitement par des électrons qui permettent de traiter les tumeurs superficielles.
Journaliste
Autre nouveauté, le service d’imagerie radio isotopique, une unité de dépistage qui permet d’effectuer des examens très approfondis. Ici, tout est conçu pour humaniser l’hôpital, exemple, les chambres de soins pour les traitements lourds ; mais on a vu petit, cinq places en hôpital de jour et huit lits en hôpital de semaine. Trois mois après son ouverture, le centre est déjà saturé ; il est vrai que ces locaux, on les attend depuis dix ans.
Georges Couturier
Je crois que la raison principale, c’est que la région nantaise et Nantes en particulier, par ses installations publiques et privées répondait pour partie aux besoins de la Vendée. Au demeurant, il apparaissait tout à fait anormal que 500000 habitants ne puissent avoir sur place, des structures de cancérologie adaptées à la médecine d’aujourd’hui.
Journaliste
Ici, on traite déjà près de 120 malades par jour, on sait qu’il faudra bientôt agrandir les locaux. En dix ans, le nombre de malades suivis a été multiplié par cinq.