Centre de marées des Sables-d'Olonne

28 mai 1966
03m 28s
Réf. 00208

Notice

Résumé :
Le Centre des marées des Sables-d'Olonne est directement approvisionné par les chalutiers de retour de pêche depuis le quai. Ce poisson est déchargé en bacs à la grue, puis trié et vendu à la criée. Il part ensuite vers les magasins des mareyeurs, partout en France, même en Bretagne.
Date de diffusion :
28 mai 1966

Éclairage

Premier port morutier au XVIIIe siècle, le port des Sables d’Olonne a évolué vers la pêche au thon et à la sardine. La fin du XIXe siècle vit l’ouverture d’un marché aux poissons réservé aux grossistes : une criée (1867). En 1938, un marché de gros dédié à l’apport principal de la flotte sablaise, le thon, prit aussi place sur les quais. Dans les années 1960, la pêche des espèces côtières (merlans, tacauds, rougets, etc.) connut un fort regain d’intérêt. Au même moment, la population française enregistrait de profonds changements, marqués par un exode rural pourvoyeur de main d’œuvre pour des cités industrieuses où régnait une forme de plein emploi.
Le marché de « la marée » a dû s’adapter, pour capter un marché en forte croissance que l’avènement du camion, pas encore frigorifique mais seulement isotherme, mettait à la portée des poissonneries qui s’approvisionnaient en Vendée. Les procédures de vente de la pêche du jour furent alors rationalisées. Aux Sables d’Olonne, la vieille criée fut modernisée et les images d’archives montrent un immeuble moderne directement implanté sur le quai de débarquement, localisation qui reste actuelle.
Les opérations de manutention et de tri mobilisaient une main d’œuvre nombreuse, d’hommes et de femmes dont les travaux étaient facilités par des équipements modernisés (grues, tapis roulants, chariots et wagonnets). Pour des raisons d’efficacité, d’équité et de confiance entre les différents acteurs, l’opération centrale qui résidait dans l’acte d’achat, demeurait le domaine réservé du crieur de marée. L’homme reconnaissable à sa veste et à sa casquette restait maître des enchères qu’il conduisait en tenant compte du moindre geste des mareyeurs assemblés pour regarder passer les lots de poissons préalablement triés.
Thierry Sauzeau

Transcription

musique
(musique)
Journaliste
Les Sables-d’Olonne, une plage célèbre mais aussi un port dont l’activité méritait bien quelques minutes d’antenne.
musique
(musique)
Journaliste
6 heures du matin, au centre de marée des Sables-d’Olonne, le ciel est déjà très clair, la plupart des chalutiers sont déjà à quai, devant le bâtiment du centre de marée ; et les grutiers ont commencé à débarquer la pêche qui a été récoltée pendant la semaine qui précède par les chalutiers.
musique
(musique)
Journaliste
La marée remonte en bacs de 10 à 15 kilos, bientôt les chalutiers allégés quitteront le quai du débarquement, alors pourra commencer la vente. Le poisson est maintenant trié au centre du hall, se trouvent merlans, merlus, merluchons, barbets, tacauds, et dans quelques instants retentira le coup de sifflet qui donnera le signal de la vente.
bruit
(bruit)
Journaliste
C'est maintenant la vente à la criée, où se déroule un étrange dialogue entre le crieur et le mareyeur.
bruit
(bruit)
Journaliste
Le poisson est acheté, il prend la direction du magasin du mareyeur.
musique
(musique)
Journaliste
La marée s’en va, parfois très loin, en Dordogne ou en Provence, dans l’est, en Picardie et, et même en Bretagne, car la renommée du poisson des Sables-d’Olonne éclipse celle de bien d’autres marées.
musique
(musique)
Journaliste
Au revoir les Sables, à bientôt pour en partir, pour y revenir avec une autre pêche, la vie continue.
musique
(musique)