Les écologistes vendéens
18 février 1992
01m 09s
Réf. 00608
Notice
Résumé :
Deux listes écologistes sont en lice pour les élections régionales en Vendée, la liste "Les verts" de Franck Plozanet et celle de Daniel Robcquin, "Ecologie, démocratie, solidarité". Avec des programmes quasiment identiques et un électorat en constante hausse, les deux formations espèrent bien avoir un rôle d'arbitre du scrutin et, surtout, dans les futures décisions du conseil.
Type de média :
Date de diffusion :
18 février 1992
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
Dans ce département encore largement rural, les écologistes ne font pas particulièrement recette. En dépit du commentaire qui accompagne la présentation des deux têtes de listes, ils n’influeront pas vraiment sur le résultat final aux régionales de 1992, ni dans celles qui suivront. La Loire-Atlantique voisine leur est nettement plus favorable, ce qui ne doit pas surprendre. En effet, sociologiquement les Verts ont toujours obtenu (et obtiennent encore) de meilleurs scores chez les classes moyennes urbanisées plutôt que chez les agriculteurs, les pêcheurs ou les petites entrepreneurs de l’industrie et du commerce, toutes catégories bien représentées en Vendée.
Les deux têtes de liste tiennent ici un discours proche mais les nuances qui les séparent sont révélatrices. Chez l’un, de filiation PSU (dissidence de gauche du PS dans les années soixante), il s’agit de relier étroitement les questions d’environnement aux problèmes sociaux en général, sous-entendu ici l’emploi, les conflits du travail et la justice sociale. Le candidat des Verts, lui, s’affiche comme pragmatique prêt à soutenir un projet (de droite ou de gauche) qui aille dans le sens de la protection de l’environnement. Ces deux sensibilités ont toujours divisé la mouvance écologiste même si, dans les années 2010, les Verts se positionnent clairement à gauche, voire à la gauche de la gauche.
Le commentaire semble prédire pour l’avenir une progression des Verts (unis ou désunis). En réalité, la tendance globale demeure à la stagnation. Leur score aux législatives qui se dérouleront ultérieurement, demeurera en dessous de 5%, sauf rares exceptions. Plus significatif encore de la réserve sinon de l’hostilité de l’électorat à leur encontre, lorsque, à la suite d’un accord PS/Les Verts, un écologiste se présentera en 2002 avec le soutien du Parti socialiste dans la circonscription de Fontenay le Comte, c'est un socialiste dissident qui réussira à le devancer dans les urnes.
Les deux têtes de liste tiennent ici un discours proche mais les nuances qui les séparent sont révélatrices. Chez l’un, de filiation PSU (dissidence de gauche du PS dans les années soixante), il s’agit de relier étroitement les questions d’environnement aux problèmes sociaux en général, sous-entendu ici l’emploi, les conflits du travail et la justice sociale. Le candidat des Verts, lui, s’affiche comme pragmatique prêt à soutenir un projet (de droite ou de gauche) qui aille dans le sens de la protection de l’environnement. Ces deux sensibilités ont toujours divisé la mouvance écologiste même si, dans les années 2010, les Verts se positionnent clairement à gauche, voire à la gauche de la gauche.
Le commentaire semble prédire pour l’avenir une progression des Verts (unis ou désunis). En réalité, la tendance globale demeure à la stagnation. Leur score aux législatives qui se dérouleront ultérieurement, demeurera en dessous de 5%, sauf rares exceptions. Plus significatif encore de la réserve sinon de l’hostilité de l’électorat à leur encontre, lorsque, à la suite d’un accord PS/Les Verts, un écologiste se présentera en 2002 avec le soutien du Parti socialiste dans la circonscription de Fontenay le Comte, c'est un socialiste dissident qui réussira à le devancer dans les urnes.