Mi-carême à Nantes
Notice
A la mi-carême, Nantes est en fête. La ville offre un spectacle dans ses rues et rassemble une foule joyeuse. Les chars, les fanfares défilent sous une pluie de confettis.
Éclairage
Dans les campagnes de l'Ouest, le Carnaval ne semble pas avoir connu la même importance que dans d'autres régions. Il se résume souvent à des aspects alimentaires : tables mieux garnies qu'à l'ordinaire, échanges de mets ou même de repas. Il donne également lieu à des jeux : boules ou quilles par exemple. Le Carnaval est surtout fêté par les populations maritimes et ouvrières. Tous les excès sont permis et l'art de l'intrigue consiste à faire, sous le couvert de l'anonymat du déguisement, des révélations scandaleuses sur la vie locale. Cette licence n'est pas du goût des autorités civiles, militaires et surtout religieuses. Dès lors, ces dernières s'attachent avec plus ou moins de succès à interdire, ou tout du moins à contrôler les réjouissances de Carnaval. C'est dans ce but qu'à la fin du XIXe siècle, apparaissent les cavalcades et les Mi-carêmes. Tous ces défilés sont soigneusement organisés et se présentent comme l'antithèse du désordre carnavalesque.
La plus fameuse des Mi-carêmes n'est autre que celle de Nantes. Les objectifs fixés par les différentes autorités locales semblent établis dès le début des années 1950. Dès cette époque, le Carnaval ne subsiste plus guère que dans quelques ports cornouaillais. Les Mi-carêmes peuvent triompher mais il semble qu'environ quarante ans plus tard, soit dans les années 1990, ils subirent le même sort que leur "défilé ennemi". A Nantes, le déclin de la Mi-carême fut parallèle à celui des festivités de la cité : il ne réussit plus à séduire qu'une petite partie de la population locale.