50 ans après le début de la guerre d’Algérie, les mémoires des rapatriés (Européens d’Algérie ou pieds-noirs et harkis) sont encore marquées par le ressentiment vis-à-vis des pouvoirs publics et de la société en raison des conditions de leur accueil en 1962, et de leur place dans l’histoire officielle dans les deux pays.
La date du 19 mars 1962, vingt-cinq ans après, cristallise toujours les écarts entre la mémoire officielle et les mémoires traumatiques de groupes porteurs d’une mémoire divergente. C’est le cas des appelés mais aussi des harkis et de leurs enfants qui expriment, en ces années 1980, des revendications particulières.
A Reims, en 1966, une présentation est faite de l’intégration des harkis vivant dans la cité de la route de Witry. Tout en évoquant les raisons de leur arrivée, les difficultés d’intégration et les espoirs, le présentateur dresse un tableau résolument optimiste de leur intégration.
Deux appelés alsaciens témoignent de leur expérience cinquante ans après. L’un a effectué son service en 1961 à Colomb-Béchar, près de la frontière marocaine, et montre de nombreux clichés. L’autre parle de son rôle d’enseignant en Algérie après l’indépendance.
Au printemps 1962, les hommes du 7e régiment de tirailleurs algériens débarquent à Épinal. Parmi eux, des militaires qui, selon les ordres, n’auraient jamais dû y arriver : ce sont les harkis, ces supplétifs de l’armée française dont nombre ont, depuis, fait souche dans la préfecture des Vosges.
Quarante ans après le déclenchement de la guerre d’Algérie, d’anciens conscrits alsaciens enrôlés dans l’armée française déployée en Algérie livrent leurs souvenirs du conflit. Photos et reportages d’époque permettent d’appréhender l’histoire et les mémoires de cette guerre
Plusieurs anciens membres du FLN vivant dans la région de Metz témoignent des tensions de l’année 1961 dans l’agglomération, en lien avec le conflit en cours en Algérie. Ils évoquent différents événements dont la traque parachutiste de juillet et les manifestations d’octobre 1961.