Essor de l'immobilier rural
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Résumé
Un mouvements de population des villes vers les campagnes environnantes s'intensifie, même si la hausse de prix de l'immobilier s'y répercute aussi. L'arrivée de ces néo-ruraux n'est pas toujours bien reçue par les habitants, comme ici dans quelques villages gersois.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
01 mars 2006
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Contexte historique
ParProfesseure de lettres, histoire et géographie en lycée professionnel
Alors que l’urbanisation s’accélère en France dans la deuxième moitié du XXe siècle, ce processus s’accompagne d’un phénomène de métropolisation, c’est-à-dire de concentration de populations, d’activités et de fonctions de commandement dans la métropole. L’urbanisation en ex-Midi-Pyrénées n’échappe pas à ce constat, et les politiques d’aménagement des territoires menées par les collectivités territoriales de la région doivent désormais composer avec la métropolisation toulousaine.
À partir du début des années 1980, l’urbanisation se réalise de plus en plus autour des agglomérations, produisant des espaces nouveaux, les espaces périurbains, qui prennent le plus souvent la forme du lotissement de maisons individuelles. Plusieurs facteurs expliquent l’ampleur du phénomène de périurbanisation. Le premier est lié au désir d’accéder à la propriété d’une maison individuelle, si possible avec jardin (notamment à l’arrivée du premier enfant), quand le prix de l’immobilier des centres urbains reste inaccessible pour une grande partie des ménages français. Le second est lié aux politiques publiques du logement destinées à faciliter cette accession à la propriété individuelle. Le troisième enfin est lié à la démocratisation de la voiture individuelle dans son usage quotidien par l’amélioration des infrastructures routières notamment. En effet, les ménages qui vivent dans l’espace périurbain ne travaillent pas dans celui-ci. Dans un rapport intitulé La France et ses territoires publié en 2021, l'INSEE confirme que 89 % des habitants des couronnes périurbaines vont travailler en voiture.
Ce phénomène de périurbanisation produit des paysages nouveaux (maisons individuelles, lotissements, mitage agricole par exemple). Il est source de conflits d’usage (question du mitage agricole et des espaces « naturels »), et souvent questionné dans les médias. En 2010, Télérama fait deux Unes sur « Halte à la France moche ! » et « Un rêve qui tourne mal ». Pourtant, les espaces périurbains accueillent entre 35 et 45 % de la population française selon les entrées statistiques retenues.
Les modes d’habitation de ces « néo-ruraux » questionnent aussi les locaux qui voient leurs communes transformées parfois en cités-dortoir
et dont les terrains sont de plus en plus chers.
Pourtant, ces arrivées de nouvelles populations ont permis aux communes de trouver de nouvelles dynamiques, de rouvrir des services qui avaient fermé.
Éclairage média
ParProfesseure de lettres, histoire et géographie en lycée professionnel
Ce reportage, diffusé dans le journal télévisé Soir 3 en mars 2006, est consacré au phénomène de périurbanisation qui touche le département du Gers comme le reste du territoire français. À travers des images factuelles et l’interview de différents acteurs, le reportage expose les différents points de vue de ceux qui ont choisi, vivent ou subissent ce phénomène.
Le reportage débute par le portrait d’une famille exilée à 45 kilomètres de la métropole
pour fuir l’immobilier trop cher et accéder à un peu de tranquillité. Tandis que le journaliste liste les raisons de leur installation dans la campagne gersoise, les images montrent la maman rentrer de l’école à pieds avec deux de ses enfants. L’interview du couple qui suit confirme les propos du journaliste. À noter que cette famille ne vit pas à proprement parler dans le périurbain puisqu’ils sont installés dans une maison de village, ancienne, au centre du village.
Le reportage se poursuit dans une agence immobilière implantée à L’Isle-Jourdain, agence dans laquelle Hélène Thulliez est responsable. Elle évoque la hausse des prix des maisons neuves (plus 50 % en cinq ans), cette inflation galopante qui creuse les inégalités : ces maisons neuves dans le périurbain toulousain sont presque exclusivement réservées aux cadres toulousains. Il faut que ça s’arrête… on ne sait pas comment on va se loger demain
conclut-elle.
La suite du reportage montre des images de Pujaudran avec l’interview du maire de la commune René Perin. Les images alternent plans sur des maisons neuves en construction, l’école avec des parents qui attendent la sortie des enfants. Le point de vue du maire s’oppose à celui d’Hélène Thulliez. Il évoque les avantages pour sa commune de ces nouvelles installations : hausse de la population, écoles, médecins et commerces qui reviennent.
La dernière partie du reportage est consacrée aux conséquences sociales du phénomène, c’est-à-dire la cohabitation entre les locaux et les « néo-ruraux ». Cette dernière partie débute par un zoom sur un abribus de la commune de Ségoufielle dans lequel est inscrit un graffiti Rester ché vous
. Le ton est donné et évoque d’emblée les conflits et les incompréhensions. Un habitant de Ségoufielle, Patrice Dardenne, est ensuite interviewé. Celui qui a toujours vécu là se plaint de ne plus reconnaître le village de son enfance. En creux, c’est le phénomène de mitage agricole qui est dénoncé. Les images montrant des maisons en construction, sous un ciel gris, appuient ses propos.
Pour terminer, c’est le point de vue des anciens et des agriculteurs qui est présenté. Hervé Oule évoque l’entre soi qui caractérise la vie de ces nouveaux habitants et regrette l’absence de relations avec eux. Amer, il compare ces nouveaux lotissements aux cités-dortoirs, avec leurs maisons fermées la semaine et ouvertes le week-end
. On notera dans la mise en scène le ciel bleu et l’aspect « vivant » de la scène (homme qui travaille, tracteur, etc.).
Le journaliste conclut sur le fait qu’il va bien falloir finir par se connaître
, tandis qu’un coq chante, ce qui n’est pas sans rappeler, de manière caricaturale, les conflits très médiatisés autour des nuisances dans l’espace rural.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Présentatrice
La clé des champs... De plus en plus de familles quittent chaque année les centres villes, pour les campagnes environnantes : pour une meilleure qualité de vie, mais aussi parce que l’immobilier est devenu inabordable.Seulement voilà, le problème est en train de se déplacer, maintenant même en rase campagne, il devient très onéreux de se loger. Près de Toulouse, le reportage de Stéphane Lippert et Jean-Pierre Heckmann.
Stéphane Lippert
Ils travaillent à Toulouse, mais ils vivent à la campagne dans le Gers.Quand ils ont décidé d’acheter, Éric et Lydia n’ont pas eu le choix, ils ont dû s’exiler à 45 km de la ville.
Éric Le Bihan
Au début, c’est vrai qu’on trouvait ça un peu loin.On aurait aimé trouver entre Toulouse et ici.
Stéphane Lippert
Mais avec 200 000 euros de budget, trouver une maison pour cinq personnes près de la métropole est un rêve inaccessible et même dans un village, ça devient difficile.
Éric Le Bihan
On pensait pas que c'était aussi cher.Quand on a vu le prix, moi, ça m’a fait un peu peur, même en négociant, je trouvais que c’était déjà relativement cher.Mais si c’est le prix à payer pour avoir un peu de tranquillité, ce n’est pas non plus, ça vaut bien les trois-quarts d’heure pour descendre sur Toulouse, honnêtement.
Hélène Thuilliez
Logiquement pour avoir quelque chose de bien, il vous faut entre 230 et 270 000.
Stéphane Lippert
230 000 euros minimum pour une maison neuve, plus 50% en cinq ans.A la campagne, la hausse du prix de l’immobilier a suivi celle des villes.Les revenus modestes sont exclus.Dans cette agence, la grande majorité des clients sont des cadres toulousains qui achètent de plus en plus loin.
Hélène Thuilliez
Il faut que ça s’arrête, parce que, parce que c’est une inflation galopante, et on ne sait pas comment on va se loger demain.
Stéphane Lippert
En attendant, les constructions neuves se multiplient, et tous les villages à moins d’une heure de Toulouse se repeuplent.En quelques années, cette commune est passée de 800 à 1200 habitants.Il a fallu construire une école maternelle et un à un, les commerçants viennent s’installer.
René Périn
Vous avez le bureau de tabac-journaux, avec une petite agence immobilière sur le derrière.En dessous, vous avez la coiffeuse, et sur le derrière, vous avez la pharmacie qui y est depuis quatre ans, et un médecin depuis deux ans aussi.
Stéphane Lippert
Et avant, il n’y avait rien.
René Périn
Et avant, il n’y avait rien.
Stéphane Lippert
Mais l’arrivée des néoruraux fait aussi grincer des dents.Quand ils se promènent dans les nouveaux lotissements, Patrice Dardenne ne reconnaît plus son village dans lequel il a toujours vécu.
Patrice Dardenne
Le paysage a bien changé quoi.J’ai même du mal moi, qui connais le village depuis quarante-cinq ans maintenant, j’ai même du mal des fois à retrouver, à avoir mes repères vis-à-vis de ces champs que j’ai parcourus à pied ou en tracteur.
Stéphane Lippert
Les anciens comme les agriculteurs reprochent surtout aux nouveaux arrivants d’être trop exigeants; et de réclamer le même confort qu’en ville sans toujours chercher à s’intégrer.
Hervé Oulé
Des maisons fermées toute la semaine, ouvertes le week-end, où on ne voit personne, pour nous, ça nous rappelle un cité-dortoir quoi.Aujourd’hui, ils sont là, on ne les connaît pas.Donc, c’est notre regret.
Stéphane Lippert
Il va pourtant bien falloir apprendre à se connaître, l’exode urbain à la campagne n’est pas prêt de s’arrêter.Un tiers des citadins français souhaiterait s’installer au vert dans les prochaines années, et ce n’est pas la place qui va manquer.
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