Que reste-t-il de Jacques Fouroux à Auch ?
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Résumé
Dans le cadre de l’émission « Rugby Magazine », les journalistes s’interrogent sur la mémoire auscitaine de Jacques Fouroux, plus de dix ans après son décès en 2005. Au cœur de la ville, à une encablure de la cathédrale, les témoins se succèdent au café Le France pour rendre hommage à celui qui a marqué le rugby français des années soixante-dix.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
09 janv. 2016
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Contexte historique
ParDirecteur des archives départementales du Gers
En 2016, plus de dix ans après le décès de Jacques Fouroux, une équipe de télévision vient à Auch pour constater qu’il n’a guère été oublié. Son ancien professeur, Jean Castel, évoque les facilités d’apprentissage de l’international de rugby ; son ami Patrick Journet insiste, quant à lui, sur la maîtrise technique dont il faisait preuve et qu’il expliquait inlassablement. Surnommé « le Petit Caporal », l’homme était avant tout un meneur courageux, comme l’explique son coéquipier Laurent Encuentra. L’adversaire et l’opinion n’effrayaient guère celui qui fit une belle carrière internationale.
S’il ne pouvait guère miser sur son physique – il mesurait 1,63 mètre – Jacques Fouroux était doté d’un caractère gascon bien trempé ! S’il débute sa carrière en 1965 à Auch, la ville dans laquelle il est né dix-huit ans plus tôt, il doit la poursuivre dès l’année suivante à Cognac puis à La Voulte, club grâce auquel il accédera en équipe de France en 1972. Le président du comité de sélection, Marcel Laurent, est l’un de ses compatriotes auscitains, ce qui n’empêche pas qu’il soit mis régulièrement en concurrence avec le talentueux demi-de-mêlée biterrois, Richard Astre. Il accède cependant au capitanat, vainqueur du deuxième grand chelem de l’équipe de France lors du Tournoi des Cinq nations de 1977, avant d’en devenir le premier véritable entraîneur-sélectionneur entre 1980 et 1987, grâce au soutien absolu du président de la fédération française de rugby, Albert Ferrasse. À ce poste, il remporte six victoires – dont deux grands chelems supplémentaires – en huit participations au Tournoi des Cinq nations. Mais son grand fait d’armes fut d’amener la France en finale de la première coupe du monde de rugby de 1987, où elle fut battue par les Néo-Zélandais.
Il se destine ensuite à diriger la fédération française mais l’aventure tourne court. En 1992, il décide de revenir sur les terrains en entraînant l’équipe de Grenoble qu’il conduit en finale du championnat de France l’année suivante.
Sa fin de carrière est plus chaotique avant qu'une crise cardiaque ne l’emporte fin 2005, à 58 ans. Les souvenirs de sa carrière, Jacques Fouroux les conservait précieusement : son ami Gérard Loraschi en témoigne. Ils sont aujourd’hui en possession de sa famille qui veille pieusement sur la mémoire de l’un des plus emblématiques et charismatiques joueurs de rugby français de la fin du XXe siècle dont le stade de sa ville natale porte désormais le nom.
Bibliographie
- Alain Gex, Jacques Fouroux : entre amis, Paris, Jacob Duvernet, 2007, 211 p.
- Maxime Boilon, écrit avec Nicolas Bergès, Jacques Fouroux, documentaire de 73 mn, Real Productions, TLT Toulouse Télévisions, 2011.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Patrick Journet
Dès qu'il sortait du restaurant de chez ses parents, il me racontait : tout petit sa passion, c'était de vouloir passer le ballon entre les deux barres.
Didier Laguerre
Le Café de France, c'est ici que Jacques Fouroux aura plus tard ses habitudes.Tous l'ont ici connu, aux différents âges de la vie.Jean Castel par exemple a été l'un de ses professeurs, et n'en garde que du bon.
Jean Castel
C'était un garçon très intelligent, sans forcer, il réussissait à avoir d'excellents résultats.Voilà, ce que je pouvais dire sur Jacques Fouroux.Très intelligent, il savait se ménager mais les résultats étaient toujours bons.
Didier Laguerre
Refaire le monde au Café de France, voilà ce à quoi aimait s'attacher le "Petit Caporal".En particuliers le monde du rugby, sa raison de vivre.
Patrick Journet
Ah, on parlait de beaucoup de technique, la mêlée, c'était un type qui était capable de vous démontrer, dans un petit carré, dans un petit périmètre, comment il fallait pousser ou avoir les appuis.Il était toujours très soucieux du détail...C'était un type qui avait raison très tôt...
Didier Laguerre
Un exemple à suivre, un chef de corps, Jacques Fouroux était tout cela.Sa comparaison avec Napoléon lui allait de fait comme un gant.
Laurent Encuentra
Une teigne.C'était un Gascon.Mais un remarquable meneur d'hommes.Ils nous auraient fait monter en haut des arbres.Et puis courageux, il s'échappait pas, même devant les plus gros.Et ni devant l'opinion.Ah il nous manque.
Didier Laguerre
Ses exploits en tant que joueur, puis plus tard comme entraîneur, Jacques Fouroux en avait fait son jardin secret.
Gérard Loraschi
Il avait de grandes pièces [inaudible] où il avait les maillots numéro neuf de toutes les équipes, d'Irlande, d'Écosse...Enfin, il en avait comme d'ici à la bas !
Didier Laguerre
Faire passer le ballon entre les tours de la cathédrale d'Auch, Jacques Fouroux n'y sera jamais parvenu.Mais c'est bien connu, les rêves sont fait pour rêver.
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Date de la vidéo: 20 févr. 1994
Durée de la vidéo: 02M 06S