Les Anglais et l’immobilier dans le Gers

En novembre 1991, l’assemblée générale de l’union régionale de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) est l’occasion pour le journal télévisé de FR3 à Toulouse de s’interroger depuis Auch sur « les Anglais et l’immobilier ».

À ce moment-là, en effet, dans le département du Gers, sept acheteurs de propriétés sur dix sont des Britanniques. Leur présence s’affirme plus largement depuis les années 1980 dans les territoires ruraux de l’Ouest et du Sud-Ouest de la France (Charentes, Haute-Vienne, Dordogne, Quercy…). Cet engouement continue à s’amplifier durant la décennie 1990. En une quinzaine d’années, jusqu’au milieu des années 2000, le nombre de Britanniques présents dans l’Hexagone double.

Il s’agit à la fois d’une migration d’actifs plutôt aisés et d’une migration de « seniors » qui s’installent pour leur retraite, ainsi qu’un phénomène de séjours de villégiature pour des durées plus ou moins longues, dans les résidences secondaires acquises sur place. Certains font le choix de se transplanter à demeure, d’autres se partagent au gré d’aller-retours entre pays d’origine et pays d’adoption. La plupart résident dans des bassins de vie ruraux, souvent proches de sites touristiques remarquables, à l’exemple du château de Pican (près de Mirande), mentionné dans le reportage, ou surtout de Marciac et ses environs qui deviendront un secteur de prédilection.

Comme l’expriment les témoins qui apparaissent à l’écran, la qualité de vie comme la dimension patrimoniale du territoire comptent beaucoup, à la fois pour le paysage et l’architecture vernaculaire. Dans le même temps, les Britanniques font aussi du Gers l’une de leurs destinations touristiques de prédilection.