Les Anglais et l’immobilier dans le Gers
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Résumé
Ce reportage est consacré aux achats immobiliers réalisés par les Anglais dans le Gers. À travers deux témoignages et les commentaires de professionnels de l'immobilier, on découvre les raisons qui motivent ces résidents britanniques à investir dans la région. Ces derniers évoquent les principaux attraits du département : l’accueil, la douceur de vivre et le climat.
Date de publication du document :
14 sept. 2021
Date de diffusion :
01 nov. 1991
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Contexte historique
ParMaîtresse de conférences en histoire contemporaine
Publication : 14 sept. 2021
En novembre 1991, l’assemblée générale de l’union régionale de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) est l’occasion pour le journal télévisé de FR3 à Toulouse de s’interroger depuis Auch sur « les Anglais et l’immobilier ».
À ce moment-là, en effet, dans le département du Gers, sept acheteurs de propriétés sur dix sont des Britanniques. Leur présence s’affirme plus largement depuis les années 1980 dans les territoires ruraux de l’Ouest et du Sud-Ouest de la France (Charentes, Haute-Vienne, Dordogne, Quercy…). Cet engouement continue à s’amplifier durant la décennie 1990. En une quinzaine d’années, jusqu’au milieu des années 2000, le nombre de Britanniques présents dans l’Hexagone double.
Il s’agit à la fois d’une migration d’actifs plutôt aisés et d’une migration de « seniors » qui s’installent pour leur retraite, ainsi qu’un phénomène de séjours de villégiature pour des durées plus ou moins longues, dans les résidences secondaires acquises sur place. Certains font le choix de se transplanter à demeure, d’autres se partagent au gré d’aller-retours entre pays d’origine et pays d’adoption. La plupart résident dans des bassins de vie ruraux, souvent proches de sites touristiques remarquables, à l’exemple du château de Pican (près de Mirande), mentionné dans le reportage, ou surtout de Marciac et ses environs qui deviendront un secteur de prédilection.
Comme l’expriment les témoins qui apparaissent à l’écran, la qualité de vie comme la dimension patrimoniale du territoire comptent beaucoup, à la fois pour le paysage et l’architecture vernaculaire. Dans le même temps, les Britanniques font aussi du Gers l’une de leurs destinations touristiques de prédilection.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Josiane Magne
Depuis 4 ans, les citoyens britanniques se laissent de plus en plus tenter par la douceur et l’art de vivre du Sud-Ouest.Adieu les brumes de la région londonienne pour Andrew Goldsmith.Il s’est installé depuis 2 ans à Saint-Médard avec sa femme et ses deux enfants.Il a rénové le château de Pican pour le transformer en chambres d’hôtes.
Andrew Goldsmith
J’ai vu partout dans le Sud-Ouest, mais que le Sud-Ouest, pas Sud-Est, ni le Nord ou le milieu.Mais proche de Bordeaux, Dordogne bien sûr, Lot-et-Garonne, mais quand j’ai vu le Gers, j'ai tombé amoureux.
Josiane Magne
Depuis 2 ans également, la famille Brown vit dans le Gers, à Sainte-Christie.Marie-France est française, son mari, éditeur à Londres, revient chaque week-end.C’est son choix de vie.
Marie-France Brown
Le Gers lui plaît parce qu’on y est relax.Les gens sont gentils, ça c’est très important.La campagne est douce, le climat généralement très favorable, puis on a une qualité de vie qui nous convient, à nous.Une vie simple, une vie sans stress.
Josiane Magne
Si la période 88-90 a été prospère, cette année 91 suscite des inquiétudes.Le marché est en baisse de 10 pourcent.Un marché tourné vers la réhabilitation plutôt que la construction neuve.Les Anglais n’hésitent pas à investir dans les travaux.Les agents immobiliers du Gers doivent relancer le marché.
Dominique Bragato
C’est une agressivité commerciale que nous devons avoir, nous, ici, sur le terrain.C’est vrai qu’en France, qu’en Midi-Pyrénées, que dans le Gers, des ventes se sont un petit peu tassées.Par exemple, en 1990, nous avions réalisé dans le département 300 vente, et qu’en 1991, peut-être que nous n’allons en réaliser que 250.Ça, c’est un signe pour nous effectivement, mais il n’y a pas lieu de se décourager.
Josiane Magne
Au cours d’une vidéo-conférence entre Auch, Paris et Londres, les professionnels de l’immobilier ont jeté les bases d’une coopération commerciale avec comme objectif « home sweet home in Gers ».
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