Laragne, capitale fruitière des Hautes Alpes
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Résumé
Laragne est le centre fruitier des Hautes Alpes avec 500 exploitations de type commercial. La principale culture est celle des vergers de pommes.
Date de diffusion :
12 nov. 1975
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- 00227
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Le reportage illustre les transformations de l'agriculture dans les vallées de la Durance et ses affluents (Buech). Les vergers se sont étendus depuis les années 1960, "par bonds successifs à Manosque, Peyruis, Sisteron", dira le géographe Roger Livet, grâce aux nombreux ouvrages qui ont permis l'irrigation par aspersion, ce qui, en été, permet d'augmenter les rendements et, en hiver, de prévenir le gel. Il s'agit essentiellement de vergers de pommiers - plantés principalement en golden delicious, la variété phare du moment - et de poiriers, de maturité relativement tardive compte tenu de l'altitude.
Le document nous montre une de ces exploitations, majoritairement familiales, dont le problème essentiel est la rentabilité, compte tenu des prix de vente des pommes. La commercialisation est prise en charge par des coopératives qui ont les installations frigorifiques qui permettent d'écouler les fruits plusieurs mois après leur récolte et donc d'étaler l'offre dans le temps. Comme le précise l'agriculteur interviewé, les productions de Laragne sont vendues préférentiellement sur les aires urbanisées du littoral, de Marseille à Nice. La pomme des Alpes bénéficie d'un label de qualité, mais l'agriculteur stigmatise à juste titre les pratiques frauduleuses de fausses appellations.
Au sein du bassin producteur, Laragne, petite ville qui regroupe un certain nombre de services et d'équipements, est devenu le centre de cette exploitation fruitière. En 1975, le reportage annonce 500 exploitations familiales. Depuis cette date, la concurrence des autres pays de l'Union Européenne (la pomme est une culture très répandue) et des pays tiers a fait chuter fortement les cours et donc les revenus, ce qui s'est traduit par un fort recul du nombre d'arboriculteurs. Mais, en 1998, moyennant un effort de qualité, ils ont obtenu le label de "Pomme de Haute Durance", ce qui permet de mieux identifier leurs produits.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Présentateur
Cinq cents exploitations de type familial, production vedette, la pomme, un fruit de haute qualité, peu d'exportation, c'est la fiche d'identité, en raccourci bien sûr, du verger haut alpin.Ces images ont été tournées dans un verger de Laragne, l'un des grands centres fruitiers des Hautes Alpes.En raison de la rigueur du climat, les variétés cultivées sont tardives par rapport aux époques normales de maturation, voilà pourquoi la pomme était encore cueillie ces derniers jours.La pomme des Hautes Alpes n'a pas échappé aux convulsions d'un marché saturé par une surproduction nationale et européenne.Les producteurs, bien souvent incompris des consommateurs, pourquoi ne pas le dire, ont du mal à joindre les deux bouts, les frais y sont pour beaucoup.
Producteur
Les frais engagés sont très élevés et il faudrait que, pour que cette culture reste rentable, que les prix du [incompris] verger soient de 1 franc, 1 centime, 1 franc le kilo.En effet, la cueillette que vous venez de voir se dérouler coûte déjà près de 20 centimes, avec le débardage de la caisse et le transport vers la station frigorifique.
Présentateur
Ici, à Laragne, la région la plus méridionale et la moins élevée du département, le verger doit faire face tout de même au gel.La parade a été trouvée par la technique de l'aspersion d'eau.Cet écueil franchi, le verger haut alpin n'en reste pas moins renommé, poires et pommes ont leur label de qualité.
Producteur
Comme vous le voyez, nous sommes déjà au mois de novembre, et les pommes sont encore sur les arbres, elles ont mûri naturellement sur l'arbre, et ont acquis à cette occasion toutes les qualités gustatives, leurs qualités disons maximums qu'une pomme peut avoir.Cette qualité est connue presque dans toute la France, mais surtout par les négociants de la côte, où nous écoulons une grosse partie de notre production, depuis Marseille, Cannes, Toulon, Nice.
Présentateur
Du verger à la coopérative, une très grande partie de la production de pommes est stockée six à huit mois dans des entrepôts frigorifiques, pour être commercialisée ensuite sur le marché.Les pommes échappent ainsi dans une certaine mesure au ras-le-bol de la mauvaise humeur.Au niveau du panier de la ménagère, il y a pourtant une ombre au tableau.
Producteur
Il y a parfois, sur ce fruit, une tricherie.Certains négociants et même, j'ose le dire, grandes surfaces, n'hésitent pas à afficher, devant des fruits, «Hautes Alpes», alors qu'ils viennent d'autres régions de France,Et qu'ils ont acheté beaucoup meilleur marché, et je cite là un abus de marge bénéficiaire et au détriment des producteurs de ce département.Parce que la ménagère est trompée, et dit : « Je n'achèterai plus de ce fruit-là, ce n'est pas des fruits des Hautes Alpes ».
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