Le massacre d'Auriol
Infos
Résumé
A Auriol, la famille de Jacques Massié - chef du SAC, l'opaque Service d'Action Civique - a disparu ; dans sa maison les forces de l'ordre découvrent les traces d'un massacre. Trois membres du SAC et l'instituteur Jean-Bruno Finochietti sont inculpés pour homicide volontaire. Alors que seul le corps de Jacques Massié a été retrouvé - près de Nans les Pins -, les gendarmes continuent les fouilles pour retrouver les cinq autres victimes de la tuerie.
Date de diffusion :
23 juil. 1981
Éclairage
Informations et crédits
- Type de média :
- Type du document :
- Collection :
- Source :
- Référence :
- 00360
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Contexte historique
Par
Le 19 juillet 1981, à Auriol, un maçon remarque une épaisse fumée qui s'élève de la villa de Jacques Massié, inspecteur de police et militant RPR. Les gendarmes découvrent sur place de nombreuses traces de sang et constatent la disparition de six personnes : Jacques Massié, son épouse Marie-Dominique, leur fils Alexandre âgé de sept ans, ses beaux-parents Jules et Emmanuelle Jacquèmes, et son beau-frère Georges Ferrarini. C'est Jacques Massié qui était visé, en tant que responsable régional du SAC, Service d'Action Civique, service d'ordre d'origine gaulliste, créé en 1960 et qui a fait parler de lui, dans la région, à diverses reprises pour ses accointances avec le "milieu".
Les conditions de ce massacre sont connues lorsque trois militants du SAC sont interpellés (un instituteur, un patron d'entreprise de peinture et un ancien légionnaire converti en commercial). Ils nient leur implication, mais la police retrouve les empreintes de l'instituteur, qui finit par avouer l'assassinat des six personnes. Le même jour, le corps de Massié, tué à l'arme blanche, est retrouvé au col du Petit-Galibier, dans le Var ; le 30 juillet, les cinq autres cadavres sont découverts au fond d'un puits de mine désaffectée au Luc (Var). Le commando était constitué de cinq membres du SAC. Le commanditaire serait Jean-Joseph Maria, adjoint de Massié dans cette police parallèle, désireux de se débarrasser d'un chef trop encombrant qui menaçait de communiquer des documents compromettants. Maria sera condamné à la perpétuité ; Pierre Debizet, patron national du SAC sera inculpé d'homicide volontaire et de séquestration. Incarcéré six semaines, il bénéficiera d'un non-lieu en 1984. Ce massacre révèle un noyautage de la police marseillaise par les "barbouzes" et conduit à la nomination d'une commission parlementaire, dont l'enquête aboutira à la dissolution du SAC le 3 août 1982.
Bibliographie :
- François Audigier, Histoire du SAC, Paris, Stock, 2003.
- Marina Massié, Tuerie d'Auriol, la vie d'une rescapée, France Europe éditions, 2006.
- Alex Panzani, La tuerie d'Auriol, éd. J'ai lu, Crimes et enquêtes, 2001.
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Date de la vidéo: 13 déc. 2012
Durée de la vidéo: 03M 25S
Philippe Pujol primé par la Fondation Varenne pour son enquête sur les trafics à Marseille
Date de la vidéo: 26 févr. 1971
Durée de la vidéo: 02M 49S
Accords franco-américains pour la lutte contre la drogue
Date de la vidéo: 01 sept. 2021
Durée de la vidéo: 07M 16S
Visite d’Emmanuel Macron à Marseille : interview en duplex de la cité Bassens
Date de la vidéo: 11 févr. 2002
Durée de la vidéo: 02M 31S
Jacques Chirac annonce sa candidature à la présidence de la République à Avignon
Sur les mêmes lieux
Date de la vidéo: 17 nov. 2018
Durée de la vidéo: 02M 09S