David Grosclaude présente l'Office public de la langue occitane
Notice
Résumé
L'Office public de la langue occitane (OPLO) vient officiellement d'être créé. Son président, David Grosclaude, revient sur le rôle de cette structure pilotée par trois partenaires, l'État et les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Outil public en faveur du développement de la langue occitane, l'OPLO a pour but la mise en oeuvre d'actions concrètes pour la transmission de la langue occitane dans l'enseignement, les médias et la vie publique. Selon David Grosclaude l'événement est historique, les collectivités s'étant entendues pour que le patrimoine linguistique soit entretenu et considéré comme un outil pour construire l'avenir.
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Date de diffusion :
12 nov. 2015
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Contexte historique
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La création d’un tel office, associant dans une même structure de protection de la langue régionale l’État et les collectivités territoriales, avait été obtenue depuis assez longtemps pour le breton et pour le basque. La question était d’emblée un peu plus compliquée pour l’occitan, dans la mesure où plusieurs régions étaient concernées.
Les élections régionales de 2010 portent dans toutes les régions administratives de l’espace occitan français des majorités politiques à peu près convergentes autour d’accords des partis de gauche, écologistes et régionalistes. Le Parti occitan réussit l’exploit d’avoir un élu, souvent délégué à la langue occitane, dans quatre régions.
Ce sont ces élus occitanistes d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, David Grosclaude et Guilhem Latrubesse, et avec eux les deux exécutifs régionaux qui vont porter le projet de création d’un office public de la langue occitane.
L’État se montra moins enthousiaste, en ne publiant pas le décret créant l’office malgré les délibération des conseils régionaux. Ce blocage avait amené David Grosclaude à entamer une grève de la faim dans l’Hôtel de Région de Bordeaux. L’État a alors fini par accepter de jouer le jeu et l’OPLO a pu voir le jour. Les moyens financiers apportés par L’État, quant à eux, ne furent pas à la hauteur des espérances et loin de ceux dont sont dotés les offices pour le basque et le breton.
La réforme territoriale de 2016 modifie la donne : la Nouvelle-Aquitaine inclut désormais le Limousin et le Poitou, dont la partie orientale de la Charente est occitanophone. Parallèlement, le Languedoc-Roussillon rejoint Midi-Pyrénées dans le cadre de la nouvelle « Occitanie ». L’Office public de la langue occitane a donc désormais une surface d’intervention de plus de 20 départements occitanophones, mais la Provence, l’Auvergne et la partie occitane de la vallée du Rhône et des Alpes restent en dehors de la coopération politique intégrée au sein de l’Office.
Ayant connu quelques semaines seulement après sa création la mise en application de la réforme territoriale (loi portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République, ou NOTRe) et le remplacement de ses élus, très peu doté financièrement par l’Etat, l’OPLO construit peu à peu son rôle et son utilité dans un contexte général de développement de l’action publique en faveur de la pluralité linguistique en France et en Europe.
Transcription
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