Le théâtre de la Carrièra et La Pastorale de Fos
Notice
Résumé
Claude Alranq présente sa compagnie et le genre du théâtre populaire méridional. Il en mentionne les thèmes, et la place qu'y occupe la langue occitane. Puis il décrit le processus de création de La Pastorale de Fos, et se réjouit des retombées positives du succès de la pièce pour la reconnaissance de la culture occitane. L’entretien est ponctué d’extraits de La pastorale.
Langue :
/
Date de diffusion :
05 août 1975
Éclairage
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- Parcours thématiques
Informations et crédits
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- 00073
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Contexte historique
Par
La Pastorale de Fos est une pièce de théâtre de la compagnie Lo Teatre de la Carrièra (Le Théâtre de la Rue) jouée pour la première fois en 1975. Elle met en scène la jeune Mireille, confrontée au retour de la Tarasque sur les chantiers sidérurgiques de Fos-sur-Mer.
La pièce est, à l’image de sa situation initiale, une rencontre permanente entre une multitude de figures provençales aussi bien historiques (Nostradamus), que littéraires (Mireille, personnage du roman éponyme de Frédéric Mistral), ou traditionnelles (gardians de Camargue, bergers de la Crau, Tarasque). Du fruit de leurs échanges hauts en couleurs, la pièce invite le spectateur à se questionner sur des thématiques aussi diverses que le conflit entre tradition et modernité, son rapport à la révolution ou encore à la prostitution.
Elle s’insère au sein du cycle du « Théâtre de la Libération » du metteur en scène Claude Alranq (par ailleurs lui-même acteur dans la pièce), aux côtés d’autres pièces emblématiques du Teatre de la Carrièra comme Mort et résurrection de M. Occitania (1970) ou La Liberté ou la Mort (1976). La décennie 1970 est par ailleurs l’une des plus riches pour le Teatre de la Carrièra, aidé dans sa démarche de professionnalisation par les villes d'Arles et de Martigues. Il interviendra d’ailleurs plusieurs fois dans le festival In d'Avignon et dans diverses actions de promotion d’un nouveau théâtre comme l’Action Jeune Théâtre (A.J.T.) ou l’Action culturelle occitane.
Par la suite le Théâtre de la Carrièra voit son action et ses membres se diviser vers des actions parallèles. Claude Alranq s’en retire et multiplie les animations et créations avec l'Afrique et Les Caraïbes, obtient un doctorat d'Etat en linguistique et arts du spectacle vivant et dirige pendant près d’une décennie l'enseignement du théâtre et de l'ethnoscénologie à l'Université de Nice-Sophia-Antipolis, jusqu’en 2008.
Dans le sillage de la pièce Saisons de femmes (1979-1980), d’autres membres du Teatre comme Anne Clément (co-directrice du Teatre de la Carrièra entre 1978 et 1983), Catherine et Marie-Hélène Bonafé s’investissent dans le théâtre féminin. Anne Clément fondera également la compagnie Gargamela-Théâtre en 1988 pour promouvoir une approche du théâtre basée sur l’expression populaire en puisant dans des thématiques comme la fête Carnavalesque ou la poésie des Troubadours. À ce titre on pourra citer sa pièce La fabuleuse aventure de Ramon de Perilhos publiée en 2010 qui s’inspire d’une version médiévale occitane d’un voyage au Purgatoire.
D’autres compagnies de théâtre occitan ont également vu le jour en parallèle de l’action du Teatre de la Carrièra, d’abord en 1974 avec la compagnie La Rampe (devenue par la suite La Rampe-TIO, Théâtre interrégional occitan). Créée autour de Bruno Cécillon et Jean-Louis Blénet, elle développe avant tout la création à destination d’un public curieux et désireux de retrouver les émotions d’une langue et d’une culture millénaire, comme en atteste sa récente pièce Mistral tout ou rien - Cabaret poetic e musical (2004).
Cette compagnie sera d’ailleurs rejointe par Claude Alranq en 2008 suite à son départ de l’Université de Nice.
Au sein des principales compagnies de théâtre occitan il convient aussi de citer le Centre dramatique occitan. Cette compagnie, issue de l’équipe d'animation des Rencontres de Fox Amphoux, festival populaire du Haut-Var, se fait connaître en 1966 par la création de Per joia recomençar, spectacle qui rompt avec la représentation complaisante de la culture provençale folklorisante et qui puise notamment son influence dans les écrits de la génération militante ayant pris la tête de l’Institut d’Estudis Occitans au sortir de la Seconde guerre mondiale, menée entre autre par Robert Lafont.
À partir des années 1980, la production du Centre Dramatique Occitan est de plus en plus marquée par la production d’André Neyton, et ses pièces comme La légende noire du Soldat O (2004) et Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut (2016), qui constituent quelques-unes de ses meilleurs réussites.
Transcription
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Date de la vidéo: 15 mars 1973
Durée de la vidéo: 02M 41S