# Présentation
Ce parcours s'attache à montrer le renouveau et le rayonnement mondial de la culture d'oc.
- Associations -
- L'occitan dans l'espace public -
- L'enseignement public -
- L'enseignement et la recherche à l'Université -
- Télévision -
- Presse et les nouveaux médias -
- Panorama littéraire -
- La Nòva Cançon -
- Racines et renouveau musical -
- Sons d'ici et d'ailleurs -
- Pratiques festives
Introduction
Depuis cinquante ans, les changements successifs de société et la disparition progressive de la langue ont paradoxalement eu pour effet d’éveiller les consciences et de raviver les pratiques. En dehors du seul espace français, le renouveau culturel occitan s’affirme ainsi dans un mouvement mondial au sein duquel naviguent les particularismes.
Aujourd’hui, la culture occitane rayonne de nombreuses manières à travers le globe, au fil des idées et des regards, des études et des créations. Bien que confrontée à un refus séculaire lié au nationalisme français, elle n’a de cesse d’avancer et de se réinventer, ici et ailleurs, dans les mains de celles et ceux qui en ont perçu toute la richesse ainsi que l’impérieuse nécessité de la faire figurer au cœur même de la culture française, redevenue par là même multiple. Mieux encore : multiculturelle.
# Un enseignement qui se démocratise, une recherche largement internationale
Le rayonnement de l’occitan passe bien entendu par son enseignement et son étude. L’école est aujourd’hui le lieu où, faute de transmission familiale, sont formés la quasi-totalité des nouveaux locuteurs. La présence de cet enseignement dans les établissements scolaires, les projets pédagogiques qui y sont liés, permettent à la langue et la culture d’oc de rayonner au sein de l’école mais aussi en dehors en sollicitant parents, institutions et société locale. Les dynamiques qui se mettent en place autour de projets d’écoles ou de classes bilingues participent à la diffusion de la langue mais aussi à la simple mais essentielle prise de conscience de son existence. Par ailleurs, des associations nées dans le dernier tiers du XXe siècle - la Fédération des enseignants de langue et culture occitanes (FELCO), ou encore ÒC-BI pour les parents d’élèves scolarisés en cursus bilingues - accompagnent le développement de l'enseignement public et relaient les revendications auprès des autorités (Ministère, rectorats).
Date de la vidéo: 28 nov. 1999
Durée de la vidéo: 03" minutes 0 secondes03M 0S
L'enseignement bilingue à Albi
L'enseignement public bilingue français-occitan se développe à Albi, de la maternelle au collège. Monique Delmas et Agnès Amalric, institutrices respectivement en maternelle et en primaire à l'école Rochegude, expliquent le fonctionnement d’un enseignement à parité horaire. Bernard Lescalier, professeur, expose l'emploi du temps et le programme dédié aux heures en occitan au collège Bellevue.
La présence de l’occitan dans l’école publique et à l’Université permet aussi de lui rendre une dignité que des décennies de recul dans la société, de ravalement à un statut de « patois » ont érodé. Il est d’ailleurs significatif que le développement des effectifs d’élèves suivant un enseignement d’occitan augmentent considérablement à partir de la fin des années 1960, en même temps que se développe un discours culturel – à travers notamment la Nòva Cançon occitane – et une politique de reconquête linguistique.
Si les études occitanes existaient déjà à l’Université auparavant, le fait que l’enseignement supérieur se démocratise leur permet à cette période de toucher un public plus large, et la création de véritables cursus dédiés leur assure une meilleure reconnaissance. Elles permettent aussi d’élargir encore le champ de la recherche. Celle-ci, d’ailleurs, ne se cantonne pas aux universités françaises. Partout dans le monde, des universitaires se consacrent à la matière occitane, que ce soit sur le plan de l’étude de la littérature médiévale, de la linguistique, de la sociolinguistique, de l’histoire ou de la littérature contemporaine. L’Association internationale d’études occitanes (AIEO), créée en 1981, fédère ces chercheurs et participe ainsi au rayonnement international de la langue et de la culture occitanes.
Date de la vidéo: 17 sept. 2005
Durée de la vidéo: 02" minutes 16 secondes02M 16S
L'occitan à l'étranger
Le colloque de l'Association internationale des études occitanes (AEIO) a rassemblé à Bordeaux plus de 200 chercheurs du monde entier, qui sont partis sur les traces du troubadour Jaufre Rudel. Georg Kremnitz (Autriche), président de l'AIEO, Peter Cichon (Autriche), Thomas Field (Etats-Unis), et Naoko Sano (Japon) soulignent la richesse de l’occitan comme objet de recherche, irréductible à un dialecte local.
# Une littérature mieux diffusée et traduite dans de nombreuses langues
Depuis 1968, si la littérature d’oc a vu s’éteindre nombre de figures majeures – parmi lesquelles Jean Boudou (1975), René Nelli (1982), Léon Cordes (1987) Marcelle Delpastre (1998), Max-Philippe Delavouët (1990), Félix Castan (2001), Max Rouquette (2005), Robert Lafont (2009), Yves Rouquette (2016) – elle n’en a pas moins produit des voix nouvelles qui s’expriment par les canaux traditionnels du livre ou des revues, mais aussi de la chanson, du théâtre et aujourd’hui du numérique, à l’instar de l’espace de création littéraire « Diu Negre » consacré aux genres populaires jusqu’ici peu investis par l’écriture occitane : science-fiction, policier, fantasy, etc.
L’édition se structure, d’abord autour de l’IEO qui crée la collection « A tots » à l’initiative de Jean Larzac : grâce à son réseau de sections départementales et de cercles, l’association popularise les textes des grands auteurs contemporains. On assiste ensuite à une multiplication des maisons d’édition qui diversifient les propositions éditoriales en fonction d’un lectorat qui évolue : Jorn et Reclams (poésie et création littéraire), Per noste (langue et littérature occitane en Gascogne), Vent Terral, Trabucaire (éditeur d’occitan et de catalan), Fédérop, fondé par le regretté Bernard Lesfargues, Letras d’òc, L'Aucèu libre ou encore, côté mistralien, L'Astrado ou A l'asard Bautezar ! Les très anciennes revues Gai Saber, OC, ou Reclams accueillent la création et permettent la critique. Au niveau national, la revue Europe, selon une tradition qui date de l’après-guerre, fait une place régulière à la création et à la critique occitanes. Des éditeurs, en particulier Letras d’òc et Per Noste, valorisent aussi la traduction et il est désormais possible de lire en occitan Steinbeck, Lovecraft, André Brink et bien d’autres.
Date de la vidéo: 06 déc. 1989
Durée de la vidéo: 01" minutes 41 secondes01M 41S
Un panorama de la littérature occitane en 1989
À l'occasion d'une exposition intitulée Panorama de la littérature occitane, l'écrivain et universitaire Philippe Gardy présente les spécificités du roman occitan. Selon lui, la multiplicité des thèmes abordés et les différents registres employés en font une littérature « à la marge » mais qui trouve une résonance avec la création littéraire d’autres pays, notamment d'Amérique du Sud. La littérature occitane est ainsi reconnue et étudiée à l’étranger. Puis Peter Ricketts, spécialiste des troubadours évoque l'apport de l'informatique à l'étude de textes médiévaux.
Même si les études d’oc au niveau international s’intéressent surtout aux troubadours, plusieurs colloques internationaux ont, depuis 1968, fait la preuve que l’intérêt pour la littérature occitane contemporaine dépasse bien nos frontières. En 2015 paraît la première anthologie de la littérature d’oc en anglais, Grains of gold : An anthology of occitan literature (ed. F. Boutle, 2015) tandis que la traduction en langue étrangère de grands textes occitans continue à bon rythme : Jean Boudou en espagnol (El Libro de los finales, ed. Club Editor, 2018), Max Rouquette en allemand (Grünes paradies, ed. Verlag der Apfel, 1995) ou en catalan (Verd paradís, ed. Galerada, 2005), Bernard Manciet en anglais (ed. F. Boutle, 2015) pour n’en citer que quelques-uns.
# Des artistes qui s’exportent
Au milieu des années 1980, les jeunes musiciens et ethnomusicologues Daniel Loddo et Claude Sicre partent au Brésil pour se nourrir de la rencontre des folklores d’ici avec ceux d’ailleurs. Ce sera une réussite : au-delà des universalismes, ils y retrouveront même la trace des troubadours, qui infuse encore à ce jour dans les pratiques et les chansonniers populaires du Nordeste. Le fait est marquant, car il aura, avec d’autres bien sûr, une influence importante sur la perception de la création dans le domaine occitan, et sur la perception de la culture occitane tout court : une culture multicolore, faite de mélanges, d’aller-retour et d’emprunts. Bref, une culture choisie et vivante car en mutation permanente, qui utilise le phénomène de globalisation pour faire se rencontrer les particularismes.
Date de la vidéo: 05 mai 1991
Durée de la vidéo: 06" minutes 41 secondes06M 41S
Les Fabulous Trobadors
Au travers d'une déambulation dans le quartier Arnaud Bernard à Toulouse, les Fabulous Trobadors nous font découvrir la vie du lieu, et la musique occitane. Ils animent aussi les marchés de village. Les chanteurs, Claude Sicre et Jean-Marc Enjalbert (Ange B), entonnent une improvisation trilingue, en occitan, français et portugais avec le chanteur brésilien Eraldo Gomes. Ce dernier évoque, en portugais, l'art de l'improvisation et son importance dans l'enrichissement des langues. Puis le journaliste Jacques Gaudas mentionne le caractère universel de la chanson occitane, dont l'inspiration est pourtant puisée dans la vie locale. Le duo se rend ensuite dans un marché de village, et y interprète la chanson Cachou Lajaunie sous le regard curieux des badauds.
Le fait ne date pas d’hier. Au-delà du continent américain, le renouveau folk emporte avec ses luttes et ses idées, dès les années 1960, une grande partie de l’Europe, et fascine jusqu’au Japon (la chanteuse Rosina de Pèira collaborera par exemple avec le groupe de rock noise nippon Acid Mothers Temple). De leur côté, les littératures occitanes continuent de manifester ce désir d’ailleurs, de commun pluriel.
Les rattachements de l’occitan à l’espace méditerranéen sont multiples. À l’opposé de toute « gauloiserie », et dans un pays aspiré par sa capitale administrative, ils marquent une grande partie du renouveau des pratiques musicales du domaine occitan, qui retrouvent là de quoi se renouveler ou s’exporter tout en se ressourçant. Terreau des plus fertiles, l’Italie est en première ligne, des Vallées occitanes du Piémont à la Calabre, avec un ancrage tout particulier sur le renouveau folk, chansonnier ou polyphonique provençal. Du Còr de la Plana, qui jouera sur les scènes les plus prestigieuses à travers le monde, au festival des Rescòntres de la Mar en passant par le groupe culte de rock alpin italien Lou Dalfin... En s’exportant ainsi, les musiciens occitans (re)trouvent notamment un autre rapport à la langue, aux langues, que celui présent dans l’Hexagone, plus clivé. Ainsi, pour le chanteur marseillais Manu Théron, ce qui est tout particulièrement riche d’enseignement, c’est qu’en dehors de l’espace français, « on ne nous pose pas la question du pourquoi l’occitan ? ».
Date de la vidéo: 17 oct. 2010
Durée de la vidéo: 07" minutes 17 secondes07M 17S
Lo Còr de la Plana
Marcha est la nouvelle création du groupe polyphonique marseillais Lo Còr de la Plana. Devant l'église Saint-Pierre des Cuisines à Toulouse, le groupe chante le titre Tant deman, issu de leur album éponyme. Sur des images de répétitions, Manu Théron, le créateur du groupe, évoque les chansons contestataires qui composent l'album. Certaines sont des reprises de chants du XIXe siècle. Il décrit ensuite le caractère anticonformiste de la ville de Marseille. Pour finir, le groupe entonne la chanson La libertat.
Dans un pays divisé entre sa capitale, Paris, et tout ce qu’il y a autour, la « province » (désignation méprisante signifiant littéralement « pays vaincu »), quitter les contreforts pyrénéens pour partir jouer à LA ville, c’est déjà un voyage en soi. À l’instar du groupe Nadau, qui embarquera avec lui, et cela à plusieurs reprises, une bonne partie du Béarn pour remplir l’Olympia de toute l’âme d’un pays gascon devenu exotique malgré lui…
Date de la vidéo: 29 mai 2005
Durée de la vidéo: 04" minutes 35 secondes04M 35S
Concert de Nadau à l'Olympia
Des fans du groupe Nadau se rendent au concert du groupe à l'Olympia, venant de Pau ou de Dunes, dans le Tarn-et-Garonne. L'ambiance est à la fête, aux couleurs de l'Occitanie. Le jeune Baptiste et une passagère relatent leur voyage. En français et en occitan, des spectateurs soulignent la portée de ce concert, et le caractère fédérateur et intergénérationnel de Nadau.
Aujourd’hui, le domaine musical occitan est à l’image du marché international de la musique : multiple mais interdépendant, professionnel et connecté. Il avance ainsi toujours avec son temps, mais cela sans oublier la force vitale et créatrice que constitue la transmission. C’est que, depuis près de cinquante ans, la langue a pleinement investi l’espace public.
# Du collage d’affiche clandestin au marketing : l’occitan se diffuse
Dès 1968 le mouvement occitan apprend des étudiants des Beaux-Arts la technique de la sérigraphie qui permet une floraison d’affiches et donnera un style si particulier aux événement de mai, à Paris comme dans de nombreuses villes de France. La première affiche née de cette rencontre a aujourd'hui valeur de monument pour toute une génération avec son slogan : Òme d’òc, as drech a la paraula : Parla !. La décennie 1970 sera celle des affiches, des pancartes, des banderoles, des graffitis sur les platanes au bord des routes et sur les murs : partout la langue s’affiche et revendique. Ces supports éphémères popularisent le terme d’occitan pour nommer la langue et le concept d’Occitanie. Ils diffusent également l’orthographe d’une langue qui s’est patiemment restaurée depuis la fin du XIXe siècle. L’Institut d’Estudis Occitans, alors véritable fabrique militante, profite de son réseau qui irrigue jusqu'aux cantons et aux communes..
Date de la vidéo: 22 déc. 1985
Durée de la vidéo: 02" minutes 23 secondes02M 23S
L'engagement culturel et politique de l'Institut des études occitanes
Alan Rouch, secrétaire général de l'IEO audoise, décrit les activités de l'association dans l'édition, l'animation et l'enseignement. Il mentionne la participation de l'IEO à un débat sur les langues minorisées d'Europe se tenant à Barcelone. Puis il évoque le contexte politique en France et en Europe au regard des revendications du mouvement occitan. Il présente ensuite la revue Occitans ! et leur travail d'édition pour la jeunesse.
Plus récemment, c’est l’économie locale qui s’empare du pouvoir marketing de la langue occitane. En 1995 une eau de Lozère fait appel au réalisateur américain Ridley Scott pour la réalisation d’un spot publicitaire, reconnu comme un des grands succès du storytelling : « E que s’apelariá Quezac ». Le slogan donne déjà toutes les qualités marketing de l’usage de l’occitan : profondeur du temps, authenticité, imaginaire positif, etc. Dans un monde de plus en plus critique face à la mondialisation libérale, à la menace qu’elle fait peser sur l’économie locale comme sur la biodiversité, la référence occitane devient un atout pour séduire le consommateur. Des entreprises de produits occitans, comme Macarèl ou Adishatz, se créent sur cette tendance de fond tandis que des collectivités territoriales revoient leur stratégie de marketing touristique à partir de l’actif occitan sous-exploité, comme le Département du Tarn et sa marque Tarn còr d’Occitània.
Côté action publique, le développement de la signalétique bilingue (entrées de communes, panneaux directionnels) fait aussi partie des grandes avancées de la période.
Date de la vidéo: 21 sept. 2009
Durée de la vidéo: 01" minutes 42 secondes01M 42S
Le métro toulousain en occitan
À l’occasion du festival Occitània, les stations du métro toulousain sont annoncées en français et en occitan, ce qui étonne les passagers. Pierre Escudé, maître de conférence, explique la toponymie des lieux-dits à l’origine des noms de stations. Stéphane Coppey, président de Tisséo, souhaite pérenniser ces annonces bilingues. Une passagère s'étonne de la démarche, à l’heure de l'Europe.
Ainsi, à la fin de la décennie 1990, nul n’ignore plus que ce « pays » a une langue, l’occitan, et un nom - certains diraient plus volontiers un concept - « l’Occitanie ». Les enquêtes sociolinguistiques menées dans les années 1990 et 2000, en parallèle du développement d’une action publique en faveur de l’occitan, confirment le recul important du terme « patois », en même temps que le « désir d’occitan » se fait de plus en plus sensible dans une société attentive aux questions de sauvegarde de la diversité, qu’elle soit naturelle ou culturelle.
# L’occitan bénéfique
Cantonné pendant des siècles à la sphère du privé et du local, banni de la bouche des enfants à l’école à coup de punitions et d’humiliations, indigne de la culture légitime et officielle, l’occitan, à l’instar de nombreuses autres langues de France, semble prendre sa revanche au tournant du XXIe siècle. Dans une société inquiète d’une mondialisation trop vaste et incontrôlée, crispée sur les questions d’identités, l’occitan apparaît désormais comme une « valeur » qu’élus et responsables convoquent à l’envie pour prôner le « vivre-ensemble » autour de deux notions mythiques et lentement mûries par le mouvement occitan lui-même : « convivéncia et paratge ».
En ce début de XXIe siècle, la spécificité culturelle apparaît comme le moteur de tous les bienfaits. Sur le plan du tourisme, finie la « Floride française » tant dénoncée par les Occitans des années 1960 et 1970 : place à la valeur de l’expérience authentique attendue par les visiteurs. L’enracinement dans le territoire devient le sésame du développement.
C’est le cas aussi dans les secteurs audiovisuel et de l’innovation numérique : de la création de médias tout en occitan (Jornalet.com, ÒCtele, TèVéÒc, etc.) à la renaissance de l’industrie du doublage cinématographique (Conta’m) en passant par la création d’un grand portail numérique dédié au domaine occitan (Occitanica), c’est tout une économie qui se met en place, offrant des perspectives de carrière à une génération de jeunes occitanophones.
Date de la vidéo: 12 avr. 2015
Durée de la vidéo: 03" minutes 36 secondes03M 36S
L'anniversaire d'ÒC tele
La webtélé en occitan ÒC tele fête sa première année d’existence. Stéphane Valentin, chargé de production, témoigne de l'attrait de la chaîne qui reçoit une grande variété de propositions de programmes. L'animateur Sylvain Carrère présente D'Òc show, le talk-show qu’il anime, emblématique de la chaîne et fondé sur un concept d'itinérance. Stéphane Valentin évoque les retombées positives de cette émission pour la valorisation de l'occitan et de ses acteurs. Selon le musicien Nicolas Peuch, ÒC tele est un média important pour la promotion artistique. Sylvain Carrère en souligne quant à lui la portée politique : la chaîne donne aux locuteurs de la langue occitane et aux porteurs de la culture d’oc la possibilité de s’exprimer.
Date de la vidéo: 17 sept. 2011
Durée de la vidéo: 01" minutes 58 secondes01M 58S
Occitanica : médiathèque numérique
Occitanica est une bibliothèque numérique développée par le CIRDOC, répertoriant littérature et création en langue d'oc pour tous les publics, comme précisé par son administratrice, Clotilde Notarangelo. Gilles Bancarel, chargé des fonds patrimoniaux, évoque les partenariats mis en place afin de rendre possible cette valorisation. Benjamin Assié, conservateur du CIRDOC, souligne l'importance d’Internet pour le développement de la culture occitane.
Au niveau global, l'après-11 Septembre 2001 a fait apparaître la nécessité de déclarer solennellement l'égale dignité des cultures autour de la convention de l’Unesco sur la diversité culturelle (2005), puis de définir un nouveau champ du patrimoine, le « patrimoine culturel immatériel ». Conçue pour les sociétés non occidentales, la notion va immédiatement résonner comme une reconnaissance tant espérée pour les acteurs de l’occitan : fini le folklore, fini le préjugé de sous-culture, l’enjeu est désormais de maintenir et faire vivre le patrimoine culturel populaire de l’oralité, des savoir-faire, de la vie collective. C’est même un enjeu global du XXIe siècle.
Date de la vidéo: 12 nov. 2006
Durée de la vidéo: 02" minutes 46 secondes02M 46S
Le festival Total Festum
Le reportage présente la première édition du festival Total Festum à Montpellier. Evènement gratuit, il réunit plusieurs associations et structures occitanes, ainsi qu'un large panel d'artistes et de musiciens. Eric Andrieu, vice-président de la Région Languedoc-Roussillon, annonce qu'à partir de 2007 les festivités seront organisées sur l'ensemble des départements de la Région. Parmi les participants, l'association Chambra d'òc représente les vallées occitanes d'Italie. Sa responsable, Ines Cavalcanti, se réjouit du plaisir des visiteurs à découvrir la culture piémontaise. Des festivaliers de tous âges donnent un retour positif sur l'événement.
© photo d'illustration : CIRDOC