New York New York, a big Apple, histoire du Hip-hop
Notice
Réalisé à New York, ce reportage (comprenant de nombreux trucages vidéo) est consacré à la Zulu Nation,fondée à New York au début des années 70, et à l'origine de la culture hip hop.Le journaliste Bernard Zechri interviewe Afrika Bambataa, disque jockey du Bronx, créateur de la Zulu Nation, organisation réunissant des artistes s'exprimant à travers le break dance, le rap ou l'art du graffiti.
Éclairage
Afrika Bambaataa, le King de la Zulu Nation
Tout le monde, même la nouvelle génération hip-hop se revendique de lui, Afrika Bambaataa, rapper noir américain né dans le Bronx. En 1963, alors qu'il est membre du gang des Black Spades, un film le marque. Il s'agit de Shaka Zulu avec Michael Caine en référence à un roi zoulou qui lutta contre la colonisation anglaise. Il garde cela en tête et en 1973 dans le ghetto de Bronx River, il crée un premier groupe Organization qui fédère des acteurs du mouvement hip-hop dont il définit les fondements éthiques. En janvier 1975, son meilleur ami Soulski, décède à la suite d'une fusillade lors d'une intervention de la police dans une rixe entre les Black Spades et un autre gang. Afrika Bambaataa quitte son gang et décide alors, de concrétiser l'idée de the Organization en la renommant Zulu Nation. S'éloignant de la violence comme mode d'expression, il réunit de jeunes individus pacifiques qui dansent, graffent ou pratiquent le Djing. Prenant la défense des opprimés comme il le dit dans ce reportage, le DJ et les quatre autres membres fondateurs du groupe recrutent et le mouvement hip-hop devient international. Le DJ français Dee Nasty est par exemple un de ses célèbres membres. Depuis lors, chaque année l'Universal Zulu Nation célèbre son anniversaire en organisant à New York une soirée dédiée à James Brown et à Sly Stone, renouant ainsi avec les soirées mythiques au Roxy à New York.
La Zulu Nation est une fédération d'artistes, notamment issus des courants migratoires mais elle aussi une façon de mettre à l'abri les jeunes des ghettos contre les violences meurtrières. Si certains principes sont dictés afin d'éviter les dérives (les drogues dures notamment, leur consommation et leur commerce), on est loin d'un manuel de catéchisme. Personne ne fait vœu de chasteté ou de pauvreté. Afrika Bambaataa a vendu des millions d'albums. On remarque d'ailleurs dans le documentaire que le graff infiltre assez rapidement les galeries, comme le rap les labels. La danse demeure comme partout ailleurs le parent pauvre.
En résumé et comme écrit par ses fondateurs : «l'Universal Zulu Nation n'est ni une secte, ni un club dont il faut être membre, ni une élite à l'intérieur de la culture hip-hop, ni une entreprise à but lucratif, ni un groupe de musique ou de danse.
Un Zulu n'est ni un non-fumeur, ni un anti-alcool, ni une personne plus ou moins vertueuse que la moyenne des gens ».