Ernest Leardée ou le roman de la Biguine, histoire du bal nègre rue Blomet
Notice
Ernest Leardée, père de la biguine évoque le "bal nègre" qu'il avait créé rue Blomet à Paris. Il revient sur les lieux aujourd'hui devenus salle de billard. Pour recréer l'ambiance de l'époque, le groupe Malavoi joue et chante la biguine. Un danseur imite le fameux Félix Ardenet dit "Bam, Bam".
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Éclairage
La Biguine, cousine du Jazz, a vu le jour aux Antilles au début du XIXe siècle.
Les musiques de l'esclavage se regroupent sous l'appellation de Kalenda, et malgré les efforts de la classe dominante, certains esclaves passent outre les interdictions et continuent à célébrer leurs rites, chants et danses ancestraux. Imprégnés toutefois de cette ambiance culturelle à la française, ils sont pratiquants d'instruments divers et influencés des airs et des expressions nouvelles venant de l'Occident mais aussi amenés par les corsaires et les flibustiers.
La proximité géographique des États-Unis est un facteur essentiel de la rencontre du Jazz et de la Biguine. La danse et la musique sont indissociables, toniques, lascives et chaloupées. Ce sont les grands artistes : Alexandre Stellio, Ernest, Félix Valvert, Sam Castanet, ... qui font connaître cette musique en Métropole dans les années trente. La croissance économique est accompagnée d'un changement de mentalité qui se manifeste par le désir d'expériences nouvelles. Ce terrain a favorisé l'engouement pour la musique et la danse venue des Antilles, qui a été symbolisé par le très grand danseur Félix. A cette époque, à Paris, on dansait la Biguine dans différents lieux, au « bal nègre » de la rue Blomet, au « bal colonial », etc...
Plus récemment le groupe Malavoi a permis de faire revivre et populariser la Biguine en l'associant à d'autres musiques afro-cubaines.