Le Théâtre de Bourgogne : Centre Dramatique
Notice
Jacques Fornier présente le Théâtre de Bourgogne après une session de répétition. Il explique comment fonctionne un théâtre comme le Théâtre de Bourgogne, avec tous ses corps de métier. Il s'attarde également sur la question du public, et de l'accessibilité des pièces aux différents publics, scolaires, adultes, initiés, etc.
Éclairage
En 1955, Jacques Fornier, accompagné de cinq camarades, Juliette Brac, Claire Ifrane, François Chodat, Guillaume Kergoulay et Roland Bertin, tous parisiens, arrivent en Bourgogne avec l'espoir de s'y installer comme troupe permanente. Ils ont auparavant tenté leur chance en Bretagne, avec peu de succès. La Bourgogne n'est encore couverte par aucun Centre Dramatique. Celui de l'Est n'a pas réussi à s'y implanter. Sans point de chute en Bourgogne, ils rencontrent finalement Catherine Dasté, fille de Jean et Marie-Hélène Dasté et petite-fille de Copeau, qui habite la maison de Pernand-Vergelesse, près de Beaune, lieu mythique où Jacques Copeau et ses Copiaus s'étaient retirés en 1924, lassés du théâtre parisien. Jacques Fornier et sa troupe s'installent là, et répètent dans la grange aménagée à l'époque par Jacques Copeau, reproduisant la scène du Théâtre du Vieux-Colombier à Paris. Leur premier projet s'appelle Molière, sa vie, son œuvre à mi-chemin entre spectacle et conférence. La première a lieu à Pernand-Vergelesse. S'ensuit une tournée dans toute la région qui leur permet de rencontrer le public et les institutions déjà existantes. Ils obtiennent alors une subvention de l'Etat puis du Conseil Général de Côte-d'Or.
En 1960, alors que la municipalité de Beaune a mis à leur disposition une maison et une petite subvention, ils obtiennent de l'Etat le statut de troupe permanente, avec une subvention annuelle de fonctionnement. Cela leur permet enfin de voir un peu plus loin et de vivre dans de meilleures conditions. Malgré un travail de terrain important, et l'ouverture à d'autres metteurs en scène, le Théâtre de Bourgogne n'a toujours pas de structure pérenne. Suite à plusieurs échecs dans la négociation de l'ouverture d'une Maison de la Culture à Dijon, Jacques Fornier envisage de diriger celle de Chalon-sur-Saône. Après plusieurs années d'implantation dans la région de Chalon, le Théâtre de Bourgogne se recentre en Côte d'or au début des années 70, et plus particulièrement à Beaune. Finalement Jacques Fornier quitte le Théâtre de Bourgogne en 1971 pour diriger le Théâtre National de Strasbourg. Après des décennies d'errance en recherche d'un lieu d'implantation pérenne, ce n'est qu'en 1974 qu'est envisagée l'installation du Nouveau Théâtre de Bourgogne dans son lieu actuel, l'ancienne église du Parvis Saint-Jean rendue par l'Eglise à la ville de Dijon en 1973.
Le Théâtre Dijon-Bourgogne, tel qu'il a été renommé, est dirigé par François Chattot depuis 2007. Il occupe toujours l'ancienne église du Parvis Saint-Jean.