Rencontre avec le jeune footballeur Michel Platini
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Portrait de Michel Platini, jeune meneur de jeu de 22 ans de l'AS Nancy-Lorraine et de l'équipe de France de football avec les interviews de Roger Piantoni, Aldo Platini, son père, et de Michel Platini lui-même.
Date de publication du document :
Février 2022
Date de diffusion :
27 mars 1977
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Contexte historique
ParJournaliste, Docteur en Histoire
Mars 1977. Michel Platini n’a que 22 ans. Et un avenir à bâtir. Mais déjà, le nom du jeune milieu de terrain de Nancy résonne aux quatre coins du championnat de France. Le natif de Jœuf – où il a frappé dans ses premiers ballons et où le futur n°10 de l’équipe de France a rapidement tapé dans l’œil des recruteurs lorrains – a rejoint le club nancéien en 1972. Quelques semaines à peine après avoir été refoulé par le grand rival messin : en cause, des capacités respiratoires jugées insuffisantes lors de la visite médicale... Michel Platini ne portera donc pas les couleurs du FC Metz !
A peine un an plus tard, le 2 mai 1973, c’est donc avec le maillot de l’ASNL qu’il fait ses grands débuts chez les pros à l’occasion de la venue de Nîmes au stade Marcel-Picot. Le prélude de la belle histoire. Parce que très vite, le talent du jeune homme éclate au grand jour et que se pose tout aussi rapidement la question de son avenir.
A Nancy, Michel Platini peut exprimer totalement ses qualités innées, sans pression ni carcan. Au fil des matches et des entraînements, il aiguise ses armes à l’image de ces éternelles, et désormais célèbres, séances de coup-francs avec son complice Jean-Michel Moutier. Derrière un mur de mannequins imaginé par Claude Cuny, alors président de l’ASNL, le gardien nancéien voltige au rythme effréné des frappes travaillées et variées qui deviendront la marque de fabrique de Michel Platini.
S’il aborde ce début de carrière avec sérieux, les années nancéiennes restent néanmoins celles de l’insouciance. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de choses agréables
, explique-t-il. Mais Michel Platini cultive (déjà) un paradoxe que met en lumière l’ancien international français Roger Piantoni dès ses années nancéiennes : son positionnement sur le terrain au regard de ses multiples qualités... Longtemps après sa carrière, la question se pose d’ailleurs toujours : Michel Platini était-il un buteur ou un meneur de jeu ? Fallait-il le faire évoluer au cœur du jeu ou en pointe ?
Si personne n’a jamais vraiment tranché le débat, celui que sera surnommé « Platoche » inscrira néanmoins dans sa carrière la bagatelle de 353 buts avec Nancy (127), Saint-Étienne (82), la Juventus Turin (103, il sera trois fois meilleur buteur du championnat italien) et les Bleus (41).
Pourtant, ce ne sont pas forcément ses buts qui ont fait entrer Michel Platini dans la légende mais bien sa clairvoyance et la précision de ses passes. Le sélectionneur de l’équipe de France, Michel Hidalgo, disait d’ailleurs que même ses jambes et ses pieds sont intelligents
.
Vainqueur de la Coupe de France avec l’AS Nancy-Lorraine en 1978, le Lorrain complétera son bagage technique et athlétique avec les Verts (1979-1982) et surtout à la « Juve » (1982-1987), raflant, au passage, un titre de champion de France avec Saint-Étienne (1981), deux titres de champion d’Italie (1984, 1986), un titre de champion d’Europe avec les Bleus (1984), une Ligue des Champions avec la Juventus et devient le premier footballeur à remporter le Ballon d’Or trois fois de suite (1983, 1984, 1985)...
À 32 ans, physiquement usé, Michel Platini décide de mettre un terme à carrière et organise, un an plus tard, en mai 1988, son jubilé en présence de nombreuses stars du ballon rond (Diego Maradona, Pelé, Ruud Gullit, Enzo Francescoli, Rabah Madjer, Lothar Matthaüs, Zico) à Nancy, sur la pelouse du stade Marcel-Picot, là où tout avait commencé...
La suite sera un brin plus mouvementée : éphémère sélectionneur de l'équipe de France, il est élu président de l’UEFA en 2007 avant d’être contraint de démissionner en 2015 en raison d’une procédure de la justice suisse pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses par Sepp Blatter, alors Président de la FIFA.
Écarté depuis de toutes responsabilités sportives, son image de joueur-magnifique ne s’est pourtant jamais vraiment écornée et celle le montrant en train d’enchaîner les coup-francs en tête à tête avec Jean-Michel Moutier sur les pelouses usées de Nancy restera l’un des symboles indélébiles de la magnifique carrière de Michel Platini.
Transcription
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