Parcours et destins

Parcours et destins

Par Jean-François Diana, Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication, Crem, Université de LorrainePublication : Février 2022, Mis à jour : 23 mars 2022

# Introduction

Les contextes sociaux, historiques et culturels impactent le destin des individus, qu’ils soient connus ou anonymes. Les archives qui composent cette partie de la fresque numérique mettent en évidence la part de la stratégie intentionnelle des parcours de vie, de l’ambition mais aussi de l’inconscient comme de la réussite sur laquelle il faut compter pour prendre la mesure de la dimension humaine de ce territoire frontalier. L’existence est faite de tout cela. Les figures distinguées par ce parcours apparaissent donc tous comme des résistants à leur façon. Pas forcément de lutteurs de classes, mais des acteurs actifs issus de l’espace transfrontalier et qui se distinguent par la parfaite maîtrise de leur mode ou outil d’expression. Dans les reportages, chacun raconte à sa façon son attachement à la région et aussi la façon dont son action a contribué à la faire rayonner au niveau international. Les trajectoires sont rectilignes, annoncées comme des transitions ou bien marquent des tournants personnels qui racontent les changements volontaires ou imposés par des événements. Certaines figures se sont accomplies individuellement, d’autres dans le rapport entretenu avec autrui. Pour les uns c’est la science et la politique, pour d’autres c’est le sport, la culture et l’art. Mais dans chaque cas peut s’observer une inscription profonde au territoire qui laisse des traces éternelles, que ce soit par l’écriture, la voix, le corps, les idées, la découverte ou la simple et essentielle présence. Acteurs de la vie quotidienne et de l’histoire de ce territoire ils font circuler de l’intuition et de l’intelligence. À n’en pas douter, ils ont suscité des vocations.

     

# 1. Personnalités politiques

C’est de la grande histoire dont il est question ici. Celle qui organise l’espace, qui prend des décisions et qui se donne les moyens de mettre en œuvre des idées. Celle qui souhaite impacter l’avenir. Celle qui vise l’exercice du pouvoir et la reconnaissance personnelle, enfin celle qui cherche et qui parfois trouve un équilibre malgré les divergences et les disputes. Cependant, la politique, puisque c’est d’elle dont il s’agit, est enchâssée par des destins essentiellement humains et remarquables. A l’exemple de Robert Schuman qu’on s’applique à placer immanquablement au centre du territoire, parce que considéré comme « l’âme de la Lorraine ». Père de la construction de l’Europe vivant dans la proche banlieue de Metz, Robert Schuman est né au Luxembourg.

Le destin de Robert Schuman aura sans doute marqué deux hommes : Joseph Bech, au parcours autoritaire, exilé pendant la Seconde Guerre mondiale et Jean-Claude Juncker, devenu premier président de la commission européenne en 2014.  Si le premier a travaillé à la construction politique du Grand-Duché l’amenant d’une position de neutralité à celle d’interdépendance régionale, le second est parvenu à faire du Luxembourg, une place forte de l’Europe. Ce dernier est à ce titre l’un des héritiers les plus illustres de Robert Schuman. Il aura marqué la vie politique luxembourgeoise en tant que Premier ministre durant 19 ans. C’est surtout par son rayonnement international que la mémoire le retient. Il aura été un acteur très écouté et permis au plus petit État de la Communauté européenne de peser dans les décisions. 

Aurélie Filippetti a, quant à elle, réalisé un parcours d’excellence (École Nationale Supérieure De Fontenay Saint-Cloud, agrégation de lettres), et non rectiligne qui l’a amenée de l’enseignement à l’écriture en passant par une carrière politique régionale et nationale. Le public lorrain l’a découverte en 2003 à la sortie de son roman crépusculaire, Les derniers jours de la classe ouvrière. Fille d’Angel Filippetti, maire d’Audun-le-Tiche, elle est devenue une femme politique d’envergure (député de Moselle et ministre de la culture à 38 ans en 2012) et inscrite dans un engagement politique auprès de causes qui l’ont marquées dès son enfance.

Le titre de son livre aurait pu correspondre au constat d’Antoine Porcu qui compte parmi les fortes têtes de Longwy. Ouvrier, député, attaché au ministère des Transports de Charles Fiterman, cet élu a été un des moteurs des manifestations longoviciennes organisées entre 1978 et 1984. C’était un humain parmi les humains. Comme d’autres grands hommes qui ont cru à la cause collective, à l’exemple de Laurent Righi, maire de Hussigny-Godbrange et d’Alain Casoni, conseiller général du canton de Villerupt.

# 2. Médias

Les médias ont ouvert des fenêtres sur le monde. Ils ont accompagné, rythmé le quotidien des Lorrains et des Luxembourgeois ce qui explique combien il est intéressant de s’attarder sur l’origine culturelle et géographique de certaines figures médiatiques. Le lien profond et durable, qui se perpétue encore aujourd’hui avec certaines d’entre elles, exprime à quel point les médias de proximité, comme à l’époque Télé-Luxembourg et FR3 Lorraine, jouent un rôle déterminant dans la construction du lien social. À l’exemple de Carole Gaessler, née à Hettange-Grande et qui, après de brillantes études, a fait son apprentissage dans la presse écrite et télévisuelle régionale (y compris RTL TV) jusqu’à ce qu’un destin national la rattrape. Tout comme Rachid Arhab, son complice et alter ego, journaliste et membre du CSA de 2007 à 2013, qui a grandi à Nilvange, à moins de 20 kilomètres du lieu de naissance de Carole Gaessler et avec qui elle a partagé la présentation du 13h d’Antenne 2 de septembre 1998 à septembre 2000 .

La célébration des 40 ans de RTL Télévision en 1995 a permis de mettre à l’honneur des figures emblématiques de cette chaîne. Ainsi l’animatrice Marylène Bergman qui a su tisser une relation quasi conviviale avec les téléspectateurs et les journalistes dirigeants, Robert Diligent et Jacques Navadic. Originaires du Nord de la France et formés à la RTF (Radiodiffusion télévision française), ces deux professionnels de l’information sont devenus familiers du public lorrain à partir de 1955, année du premier JT de Télé-Luxembourg. Si le premier a gardé le journalisme comme cœur de métier, le second prendra la fonction de directeur des programmes de la chaîne. 

Autre figure emblématique de la télévision luxembourgoise, Georges Lang doit être considéré comme une des grandes personnalités de cette aventure médiatique grâce notamment à Chewing Rock, « l’émission qui décolle vos oreilles » qui vit se succéder pendant 10 ans au tournant des années 1980 les grands noms de l’industrie musicale mondiale. Né à Metz, Georges Lang s’impose, dès ses débuts à RTL Radio en 1971, comme une autorité en matière de journalisme musical. Il est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands experts en « Rock sudiste et country » et a été promu au grade d'Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en 2021.

# 3. Scientifiques

La fresque rappelle que le territoire s’est très tôt distingué comme un lieu de recherches, d’innovations scientifiques et de diffusion des connaissances. Résistant et grande figure de la cancérologie le professeur Constant Burg (1924-1998) a participé à l’organisation et à la professionnalisation de la recherche médicale. Natif d’Aumetz, à proximité du Luxembourg il devient directeur général de L’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et a créé le 9 octobre 1970 dans les tous nouveaux bâtiments du CHU Nancy-Brabois, les unités de recherche de cancérologie expérimentale et de radiobiologie, ainsi que de recherche de physio-pathologie respiratoire dirigées par le professeur Sadoul. 

La Lorraine peut aussi se réjouir de la pluralité disciplinaire de sa recherche scientifique puisqu’elle a favorisé l’essor des sciences humaines notamment à travers des laboratoires développés au sein de la toute jeune université de Metz au début des années 1970. François Reitel est l’un des acteurs les plus éminents de cette force scientifique. Créateur du centre d’études géographiques et la revue Mosella, son action a participé à l’échange des savoirs bien au-delà de la frontière française, notamment dans l’espace Saar-Lor-Lux.

# 4. Auteurs

De part et d’autre de la frontière franco-luxembourgeoise, la création s’exprime sous différentes formes et contribue à rassembler ce qu’il y a de commun entre la France et du Luxembourg. Etre natif de Thil comme l’auteur de bande dessinée, Hervé Barulea dit Baru d’Audun-le-Tiche comme les écrivaines Anne Blanchot-Philippi, fille d’un Lorrain et d’une Luxembourgeoise et Aurélie Filippetti dont il a été question plus haut, de Moyeuvre-Grande comme le journaliste Denis Robert, n’est pas à prendre à la légère. L’histoire du pays de fer et de ses acteurs irrigue leurs œuvres par les biais de l’enfance, l’apprentissage, l’humiliation, la colère et la tendresse. La poésie et les récits littéraires, les dessins et les caricatures, les documentaires et les films de fiction rayonnent au-delà des bordures du territoire. Chacun raconte la Lorraine et l’universalité de sa terre. 

Et comme le dit le caricaturiste Lindingre qui, lui-même, a grandi à Jarny : « Je parle d’une autre Lorraine, on va dire, c’est la suite » , celle qui se réinvente dans les bistrots comme dans les salons, dans les salles des fêtes comme dans les galeries d’art, celle dont on parle partout et ailleurs. 

Cette région, c’est sans doute Denis Robert qui l’a racontée avec le plus de mouvements et à la manière d’un road trip. Sa Lorraine du Nord est faite de rencontres et de ressentis, de regrets et d’espoirs, d’un amour vache qui l’a emmené dans les années 1990 jusqu’à mener une enquête sur les banques luxembourgeoises, dans un pays où il a, plus tard, obtenu la reconnaissante artistique en exposant ses œuvres dans une fameuse galerie de la capitale.

# 5. Initiatives culturelles

De fait, cette culture, comme nous l’avons vu, est portée magistralement par des figures engagées non seulement occupées à construire la mémoire collective mais à l’alimenter, et pourquoi pas à l’inventer. Je suis un menteur répétait Federico Fellini. Où mieux qu’à Villerupt pouvait-on, l’espace d’une quinzaine, s’imaginer au Grand Hôtel de Rimini, sur les plages d’Ostia (il fallait une grande force de conviction) ou à Cinecittà, mieux encore au mythique « studio Cinque ». Comme d’autres personnes de cette bande de jeunes passionnés à l’origine de cette folie tel Jean-Paul Manichetti, Oreste Sacchelli a porté le festival avec maestria en tant que directeur artistique, à ceci près que les décors n’étaient pas en plâtre mais en acier.

Créé dans cette même ville en 1969, le spectacle Splendeur et misère de Minette la bonne Lorraine marque un engagement militant et culturel, un acte politique par la création théâtrale. Jacques Kraemer, fondateur et « Charly » Tordjman réunis dans l’aventure du Théâtre populaire de Lorraine en sont les principaux membres actifs. L’« agitprop » (diffusion d'idées politiques qui joue sur les émotions des foules), comme on le désignait à l’époque, n’a pas seulement vocation à être provocateur ou inconfortable, mais à rendre visible un avenir sombre si l’éveil de la conscience ne se fait pas. La fermeture des sites industriels lorrains  a été inévitable, inéluctable bien que différée par des événements d’animation culturelle.

Comme d’autres transfuges français qui ont marqué la vie culturelle au Luxembourg, Serge Basso de March, est passé de Longwy à la direction du centre culturel Kulturfabrik à Esch-Sur-Alzette jusqu’en 2020, lieu emblématique de créations théâtrales et musicales qui draine un large public de frontaliers.

De même, Claude Frisoni a œuvré comme coordinateur général de la Capitale européenne de la Culture à Luxembourg en 1995. Auteur, acteur et metteur en scène, il a été guidé par ce que la culture fait de mieux : donner des réponses au public sur la place de la culture et le faire sortir de son isolement en traversant les frontières.

# 6. Sport

Le sport est habituellement présenté comme un phénomène social total qui traverse tous les secteurs de la société. Aujourd’hui encore, rien n’échappe à ce phénomène. On peut s’en réjouir. On peut le déplorer aussi. Ceux qui nous intéressent ici sont les héros sportifs au parcours exemplaire. Enviés et admirés, ils se distinguent par leur capacité à réaliser des exploits physiques mais aussi à faire rêver le public au-delà des frontières. Ils représentent un idéal de perfection en équilibre précaire. A la fois, habiles et fragiles, perfectionnistes et faillibles, ces hommes sont fortement liés à leurs origines territoriales. Commençons, comme il se doit, par le « roi Michel », surnom donné à Michel Platini, dès son arrivée à la Juventus Turin en 1982. Passé par l’AS Saint-Etienne après avoir fait les beaux jours de l’AS Nancy-Lorraine, par, il rejoint le club piémontais (région dont sa famille est originaire) grâce à l’intuition de « l’avvocato » Giovanni Agnelli, qui dira un jour : Platini, on l’a acheté pour un morceau de pain, et lui il y a rajouté le Foie gras !. Il y aurait tant à dire sur lui, tant sur sa carrière sportive quasi parfaite que sur celle de dirigeant européen, semée d’embûches. Il a fait de Jœuf, une cité connue dans le monde entier.

La carrière de Michel Platini a de quoi laisser des regrets éternels à Carlo Molinari, légendaire Président du FC Metz (1967-2009) et que le service médical du club à la croix de Lorraine n’a pas jugé apte au sport de haut niveau après une séance de spiromètre en 1972. Quand le médecin qui a pris cette décision à l’époque me voit, il change de trottoir. Dans la série belle connerie, celle-là elle mérite le musée !, finira-t-il par reconnaître. Il n’y avait sans doute pas de place pour deux cathédrales à Metz. 

Né à Villerupt, le FC Metz chevillé au corps et au cœur, Carlo Molinari est qualifié de dirigeant old school mettant l’engagement de la parole donnée au-dessus de toute valeurs morales. Son plus beau souvenir restera sans aucun doute la victoire en Coupe de France en 1984 qui, dit-il : a symbolisé la lutte pour la sidérurgie lorraine pour ne pas mourir. Le désespoir était énorme dans la région. Et notre épopée est devenue leur combat.

Le Président, comme il est encore interpellé dans les rues de Metz, pourrait sans doute s’enorgueillir d’avoir compté dans son effectif de grands joueurs comme Patrick Battiston (natif d’Amnéville), Bernard Zénier (né à Giraumont), le local Philippe Hingsberger, Sylvain Kastendeuch (natif d’Hayange), Robert Pirès (né à Reims), et surtout Nico Braun, élu le plus grand joueur de l’histoire du club. Cette « machine à buts infernale » du FC Metz (96 buts en 5 saisons, de 1973 à 1978) qu’était le footballeur luxembourgeois a marqué le club en compagnie de son acolyte en attaque, l’argentin Hugo Curioni. Il a aussi contribué à ouvrir la voie à d’autres talents originaires du Luxembourg comme Jeff Strasser et Miralem Pjanic.

# 7. Héros du quotidien qui incarnent le territoire

Cette partie mériterait une fresque à elle seule, tant il semble essentiel de célébrer ce qu’on appelle aussi pudiquement que maladroitement les héros du quotidien. Aldo Calzettoni, émigré du ciel bleu de l’Italie au gris lorrain fait partie de ces personnalités qui habitent furieusement le lieu et participent à construire une image positive de l’immigration qui s’est transformée puis imposée. En créant de la sociabilité dans son salon de coiffure, sanctuaire typiquement italien, il a installé une atmosphère décontractée d’échanges et de solidarité. Le « rital », dénomination péjorative des débuts du XXe siècle devient alors un qualificatif affectueux. Il fait tout simplement du bien aux autres en les rendant beaux et en se rendant utile à la terre qui l’a accueilli.

Robert Habay, plus archéologue que sidérurgiste creuse cette terre comme on fouillerait son histoire. La nécropole mérovingienne d’Audun-le-Tiche est devenue son royaume où il se plait à respirer autre chose que la poussière des hauts-fourneaux. Il fallait une dose de foi en la terre pour avoir envie de chercher une histoire qui n’était pas forcément la sienne, il fallait une dose d’audace pour prétendre à une expertise implacable que même les conservateurs de l’académie, bardés de diplômes, ne peuvent plus lui contester. L’originalité de son parcours en fait un exemple L’obstiné Robert Habay a donné de sa personne et de son temps, gracieusement. Une passion qui s’est concrétisée en 2020 avec l’aménagement de l’ancien temple protestant d’Audun-le-Tiche en musée et centre d’interprétation d’histoire locale.

S’il fallait un grand témoin du quotidien pour achever ce parcours ce serait Gérard Dalstein, poète, dessinateur et maquettiste encyclopédiste. Son baptême du feu, au sens propre du terme, est d’avoir été témoin d’une coulée de haut-fourneau, événement qui l’a amené à déceler la beauté aux choses, sur un carreau de mine, par exemple quand d’autres y percevraient du chagrin. La puissance évocatrice de ses dessins puise dans la mémoire ouvrière qu’il veut maintenir à flot. Si l’en est un qu’il faut écouter, c’est bien lui. Il crie à l’injustice et à la violence qu’on subies les ouvriers. Il la rappelle à qui veut l’entendre.

# Conclusion

Toute terre crée ses génies illustres et anonymes, ordinaires et extraordinaires. 

Des figures de l’exceptionnel et du quotidien, les lumineux et les obscurs qui façonnent le territoire en l’inventant, le créant ou le découvrant comme si c’était la première fois. Cette mosaïque de parcours exprime l’audace d’agir et celle de penser. Il faut que cela soit fêté. Ces parcours et destins tracent des sillons sur les chemins. Parfois, ce sont des chemins sans retour car il pouvait arriver que la région n’a peut-être pas su reconnaître et rendre à la hauteur de ce qui a été apporté. Parfois certains sont revenus comme on retrouve une île. Cela dit, La Lorraine du Nord n’est pas Ithaque. C’est bien le chemin qui compte comme le chante le poète Antonio Macado : Voyageur, le chemin / C’est les traces de tes pas […] / Le chemin se fait en marchant / Et quand tu regardes en arrière / Tu vois le sentier que jamais / Tu ne dois à nouveau fouler / Voyageur ! Il n’y a pas de chemins / Rien que des sillages sur la mer / Tout passe et tout demeure / Mais notre affaire est de passer / De passer en traçant / Des chemins

# Sélection bibliographique

  • Michel Caffier, Le Théâtre en Lorraine, Metz, Editions Serpenoise, 1997.
  • Gérard Dalstein, Les chantiers du fer, Editions Serpenoise, Woippy, 1994-2002, 1-2-3 vol.
  • Jean-François Diana, « L’Italie, le football, la Lorraine. La médiation du Républicain lorrain», dans Claude Boli, Yvan Gastaut et Fabrice Grognet (dirs), Allez la France! Sport et immigration, Paris, Gallimard, Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration, 2010, p. 173-176.
  • Jacques Kraemer, Splendeur et misère de Minette la bonne Lorraine, collection T, Éditions du Seuil, 1970.
  • René Lejeune, Robert Schuman : père de l’Europe, Broché, Paris, 2013, 304 p.
  • Antoine Porcu, Aventures et mésaventures d’un franco-sarde atypique, Editions de la plus haute tour/ Digraphe Editeur, 1999.