Iannis Xenakis
Notice
Entretien avec le compositeur Iannis Xenakis à propos de son parcours. Parmi ses influences, il cite la tradition musicale grecque et byzantine, Bach, Debussy, Bartok et rend hommage à Olivier Messiaen et Herman Scherchen. Un violoncelliste joue un morceau de musique de Xenakis.
Éclairage
Né en 1922, cet ingénieur grec a d'abord fait des études d'architecture et de mathématiques et il a travaillé avec Le Corbusier. Il se tourne ensuite vers la musique, suit l'enseignement d'Olivier Messiaen, mais la technique sérielle généralisée, qui est à la mode à l'époque, ne l'intéresse pas. Il propose alors des oeuvres originales, utilisant souvent les techniques électro-acoustiques, et appuyées sur des calculs faits par les nouveaux ordinateurs de l'époque : (Métastasis, Pithoprakta, St 10, Herma pour piano...).
Xenakis devient dans les années 60 un musicien quasiment populaire, en harmonie avec l'idéologie de l'époque qui recherche de nouvelles voies artistiques. Ainsi, Nuits, Eonta, Terretektorh, qui propose de disposer autrement le public et les auditeurs), deviennent des oeuvres-symboles de la modernité. Par la suite, Xenakis essaie de marier l'architecture et la musique (Polytopes), les sons et des tracés exécutés sur le papier. Ces méthodes modernes, mais utilisées par un vrai musicien, donnent des ?uvres violentes et sauvages, ressenties paradoxalement comme primitives. A la fin de sa vie, Xenakis évolue vers un langage sombre et épuré (O-Mega). Il meurt en 2001.