Carmen d'Antonio Gades

31 janvier 1998
02m 48s
Réf. 00254

Notice

Résumé :

Extraits commentés du spectacle Carmen d'Antonio Gades présenté au Palais des Sports à Paris. Reportage à Madrid montrant Gadès en train de travailler avec sa compagnie. Interviews d'Elvira Andrés, maître de ballet, et de Gades qui mettent en valeur son haut niveau d'exigence. Son dernier projet avant de se retirer est la mise en scène d'un spectacle de Don Quichotte.

Type de média :
Date de diffusion :
31 janvier 1998
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )

Éclairage

Antonio Gades est né en 1936 dans la province d'Alicante en Espagne. Danseur et chorégraphe, il a révolutionné le flamenco en apportant brillamment une touche contemporaine au rite populaire, mêlant folklore andalou et ballet.

Dès 16 ans, il entre dans la compagnie de Pilar Lopez dont il devient rapidement le premier danseur. Doué, rigoureux, inépuisable, l'artiste crée ses propres spectacles à partir de 1961. Au début des années 1960, il devient la coqueluche des intellectuels catalans (de Miró et Tapiés notamment) et à partir de 1963, il parcourt le monde, de la Scala de Milan à New York où il se produit à l'Exposition universelle de 1964. L'Amour Sorcier, Noces de sang (1974) et Carmen (1983) sont ses oeuvres maîtresses. En 1978, il est nommé directeur du Ballet national espagnol. Carlos Saura le fait connaître du grand public au début des années 1980, en filmant Noces de sang et Carmen.

Antonio Gades est mort en 2004. Une fondation qui porte son nom est aujourd'hui ambassadrice de son oeuvre à travers le monde.

Claire Libbra

Transcription

Béatrice Schönberg
Le Flamenco est un art. Antonio Gades et sa troupe qui n'étaient pas venus à Paris depuis 12 ans se produisent actuellement au Palais des Sports. Un Carmen au sang chaud. Caroline Laudrin, Didier Dahan.
Caroline Laudrin
Les femmes d'Antonio Gades ont toutes des allures de Carmen : fières, sensuelles, passionnées. Le rythme est effréné, le décor sans artifice.
(Musique)
Caroline Laudrin
Retour à Madrid dans un ancien garage. C'est là que, par petits groupes, les danseurs de la compagnie répètent. Antonio Gades aime avoir du temps. En 45 ans de carrière, il n'a créé que 5 ballets. Chaque fois, il se retire du monde. Deux ans plus tard, il revient. Tout est réfléchi, tout est écrit.
(Musique)
Elvira Andres
[espagnol] C'est très dur parce qu'au-delà des difficultés techniques de la danse, il ne faut pas perdre de vue l'intensité dramatique, chorégraphique. Il est très exigent. Il veut tout. Il veut tout.
Caroline Laudrin
Qu'elle s'appelle classique, moderne ou Flamenco, la danse a, partout, les mêmes exigences. La seule devise chez Gades, c'est le travail. Toujours plus pour donner le meilleur. Avec ses 34 danseurs, il parcourt le monde. Au fil des années, il est devenu le représentant de toute une culture espagnole, l'ambassadeur du Flamenco.
Antonio Gades
Il faut étudier beaucoup parce que c'est la culture d'un peuple. C'est très sérieux, ça. Faire le spectacle pour gagner l'argent, c'est là où tout un peuple... Il faut le traiter comme une dignité et non le prostituer.
(Musique)
Caroline Laudrin
Avant de se retirer définitivement, Antonio Gades devrait monter un dernier ballet, celui de Don Quichotte. Ensuite, l'homme se promet de vivre, de vivre intensément à l'image de ses héros : avec passion.
(Musique)