Ingmar Bergman
Notice
Ingmar Bergman répond aux questions d'André Parinaud sur les metteurs en scène de théâtre et de cinéma qu'il admire, les pièces françaises qu'il souhaiterait mettre en scène, les différences entre mise en scène de théâtre et de cinéma, et le désespoir qui hante ses premiers films.
Éclairage
Connu en France pour ses films dans les années 50 (Eternel mirage, Sourires d'une nuit d'été, Le Septième Sceau et Au seuil de la vie ont été présentés en compétition au Festival de Cannes), le Suédois Ingmar Bergman (1918-2007) a entamé une carrière de metteur en scène 10 ans avant de devenir cinéaste et l'a poursuivie jusqu'aux années 2000.
Directeur du théâtre de Malmö de 1953 à 1960 puis de celui de Stockholm, il y monte en 1958 Les Gens du Värmland, souvenir ému des Noëls de son enfance. Ce Roméo et Juliette du cru signé Fredrik August Dahlgren relate le destin de deux familles de paysans, l'une riche, l'autre pauvre. En 1959, Bergman vient présenter cette "saga" en France avec une troupe d'acteurs en partie familière au public cinéphile puisqu'on y trouve Bibi Andersson, Max von Sydow et Gunnel Lindblom.
Interrogé sur ses goûts en matière de théâtre français, il rappelle qu'il a mis en scène Molière (Le Misanthrope), Albert Camus (Caligula) ou encore Jean Anouilh (Médée). S'il distingue nettement ses activités de metteur en scène (son travail) et de cinéaste (sa passion), il résume sa quête dans les deux domaines : "Dire la vérité de la condition humaine".