Aimé Césaire, poète de la négritude
Notice
Aimé Césaire, poète et homme politique martiniquais, défend le concept de négritude. La société antillaise doit assumer l'héritage des esclaves africains et exprimer avec fierté cette part de son identité, qui se traduit notamment dans la langue créole.
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Éclairage
Né en Martinique en 1913, Aimé Césaire arrive en France à l'âge de 18 ans pour poursuivre ses études. C'est élève à l'Ecole Normale Supérieure qu'il fonde en 1934 la revue "L'Etudiant noir", avec entre autres Léopold Sédar Senghor. Il commence à écrire en 1936.
Son oeuvre poétique sera le berceau du mouvement de la négritude. Ce mouvement littéraire, dans lequel on retrouve Senghor ou Léon Gontran, revendique l'identité noire et sa culture face à une francité perçue comme oppressante. Sartre le définira comme "la négation de la négation de l'homme noir". Le Cahier d'un retour au pays natal (1939) est écrit après son retour en Martinique. Il y sera enseignant, ainsi que fondateur de la revue "Tropiques".
Il fait également de la politique, militant dans les rangs du Parti communiste français qu'il quittera en 1956 pour fonder deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM). En 1945 il devient maire de Fort-de-France et député de la Martinique. Son Discours sur le colonialisme (1950) dira sous la forme du pamphlet toute son hostilité au colonialisme européen. Il publie de nombreux recueils ; La Poésie (1994) sera le dernier. Il s'est éteint en 2008, et la France lui a offert des funérailles nationales.