Marcel Carné remet la Caméra d'Or en 1985
20 mai 1985
04m 38s
Réf. 00234
Notice
Résumé :
Marcel Carné dit quelques mots avant de remettre le Prix de la Caméra d'Or à Fina Torres lors du 38ème Festival.
Type de média :
Date de diffusion :
20 mai 1985
Source :
A2
(Collection:
FESTIVAL DE CANNES
)
Personnalité(s) :
Film(s) :
Au festival de Cannes cette année-là...
Transcription
Pierre Tchernia
Et maintenant, tout va bien. Le palmarès va commencer dans quelques minutes. Pour l'instant, il y a deux autres prix, deux prix très importants décernés par d'autres jurys. Et tout d'abord, la caméra d'or.Virna Lisi
La caméra d'or sera remise par Marcel Carné.Pierre Tchernia
Et voici Marcel Carné qui s'avance sur un chariot de travelling, Marcel Carné qui a fait si souvent ce geste au cours de son éblouissante carrière.Marcel Carné
Si je comprends bien, je suis chargé d'ouvrir la fermeture du festival du trente huitième festival de Cannes ? Rassurez-vous, je ne serai pas long. Je ne suis pas un homme de mots, je suis un homme d'images, et je suis un peu mal à l'aise devant une salle comme celle-là. Je voudrais dire que le fait de désigner pour donner le prix de la première oeuvre à un metteur en scène qui a son passé, qui a sa carrière derrière lui, à un collègue, en l'occurrence, je vais vous dire déjà une petite révélation : à une collègue, qui a son avenir devant elle... Pourrait avoir quelque chose de cruel. Mais je ne pense pas, en ce qui me concerne, parce que je crois qu'un même amour du cinéma, un même amour nous habite : celui du cinéma. Et par conséquent, je serais très heureux de lui passer le flambeau suivant l'ordre des choses établies. Le trophée que je vais lui remettre est un petit peu différent de ceux qui vont suivre en ce sens que c'est une récompense qui désigne au monde entier, en l'occurrence, qui désigne une inconnue, contrairement aux autres prix qui vont être décernés à des gens que le talent, la plupart du temps, a déjà consacrés. Et puis, il y a deux joies qui me sont accordées, c'est que primo, l'objet que je vais lui remettre n'est pas un parchemin, n'est pas une médaille, n'est pas une statuette dorée. C'est une caméra, une vraie, qui fonctionne, avec tous ses objectifs, ses culs-de-bouteille aurait dit Gabin. Et cette caméra est en ordre de marche et elle fonctionne. Elle a été procurée par les Industries Techniques du Cinéma. Et la lauréate de ce prix, de la première oeuvre, revient à mademoiselle Fina Torres pour le film du Venezuela, "Oriana".(Bravos)