Capbreton : inauguration de la nouvelle capitainerie
Notice
Inauguration de la nouvelle capitainerie de Capbreton, en présence du ministre du budget, Alain Juppé.
Éclairage
Le port de Capbreton se trouve aujourd'hui à l'embouchure de deux petits ruisseaux, le Bouret et le Boudigau, là où précisément on aménageait, dans les années 1970, une marina pouvant contenir 800 bateaux de plaisance. Mais la station balnéaire, qui peut recevoir 150 000 touristes, possède une longue tradition de pêche puisque c'est le seul port de la côte landaise qui puisse accueillir de gros bateaux grâce à la présence du gouf. Cette vaste fosse sous-marine de 2100 mètres de profondeur et de 150 km de long, témoin des mouvements tectoniques qui ont éloigné la péninsule ibérique de la France, assure en effet aux marins un accès protégé vers la rade.
Situés effectivement, au Moyen Âge, sur l'ancienne embouchure de l'Adour, la petite cité et son port de Puncta sont florissants durant plusieurs siècles, recevant des bateaux jaugeant jusqu'à 400 tonneaux. La chasse à la baleine est alors en plein essor dans le Golfe de Gascogne et la vicomté de Maremne s'enrichit. Mais, en 1367, une grosse tempête obstrue le petit estuaire et l'accumulation des sables oblige le fleuve à trouver une nouvelle "bouche", à Boucau (Bocau, en gascon). En 1578, sous la conduite de Louis de Foix, de grands travaux détournent le cours d'eau au profit de Bayonne. Bocau devient Bocau vielh, "ancienne embouchure" et, sur rive droite du nouvel estuaire, apparaît le toponyme Boucau (Bocau).
Malgré ces changements majeurs, Capbreton bénéficie toujours, grâce à son gouf, d'excellentes conditions pour la pêche et la navigation en général surtout depuis la réalisation, sous Napoléon III, d'une digue de 40 mètres, l'Estacada, qui protège le port réaménagé par les ingénieurs Descombes et Pairier.
Si la pêche y est devenue anecdotique le tourisme constitue, en saison estivale, la principale source de revenus de la commune justifiant la construction d'une capitainerie devenue indispensable, compte tenu de l'expansion de la plaisance.
Chargée de gérer le mouvement des bateaux, d'attribuer les emplacements, de surveiller les éventuelles pollutions, d'organiser les secours en cas d'accident, de baliser les chenaux, d'assurer la sécurité en général et surtout de faire appliquer les règlements particuliers du port, la capitainerie ou "bureau de port" assure aussi les informations destinées à la navigation.
Interface indispensable entre le port et ses usagers, elle garantit en somme la bonne organisation des flux dans un port. Arrivé à ce stade de développement, Capbreton ne pouvait effectivement plus se passer de cette structure.