Réhabilitation du littoral à Capbreton

11 mars 1990
48s
Réf. 00038

Notice

Résumé :

La station balnéaire de Capbreton vient d'entreprendre un vaste programme de réhabilitation de son littoral en vue d'améliorer l'accueil des touristes. Lancé par Emile Biasini, secrétaire d'Etat chargé des grands travaux, le projet prévoit la création d'un port et l'aménagement d'une liaison routière avec Labenne.

Date de diffusion :
11 mars 1990
Source :

Éclairage

Capbreton, jadis à l'embouchure de l'Adour, a une longue tradition de pêche. La "cité aux cent capitaines" vit pendant des siècles des ressources halieutiques mais le détournement du fleuve vers Bayonne, en 1578, change son destin et annonce son déclin.

Fière de ce passé, la population locale et tous les élus n'ont de cesse de rendre au seul port de la côte landaise sa vocation maritime. Depuis la création, en 1967, de la MIACA, chargée de la coordination de l'aménagement de la côte Aquitaine, les projets se succèdent pour valoriser le potentiel de cette commune voisine de la très renommée station d'Hossegor. La carte à jouer est, ici aussi, le tourisme.

L'année 1990 marque donc l'accomplissement de la réalisation de travaux d'envergure destinés à accueillir des estivants toujours plus nombreux. Le 1er janvier a lieu l'ouverture du tunnel sous la Manche, et la décennie s'annonce bonne puisque la France vient d'être classée premier pays touristique au monde. L'Aquitaine, de mieux en mieux équipée, compte désormais parmi les lieux d'accueil les plus attrayants mais il faut entretenir et améliorer les structures existantes. Les sports de glisse et la navigation de plaisance y ont, en effet, remplacé en grande partie les activités traditionnelles et il convient d'adapter l'offre à la demande.

Le port de Capbreton, doté depuis 1987 d'une capitainerie, "se refait donc une santé" en portant sa capacité d'accueil à 950 anneaux. Après les tergiversations des années 1970 opposant les tenants d'un tourisme de masse et les "écologistes" partisans d'un développement raisonnable, on est finalement arrivé à un compromis avec la construction progressive, entre 1973 et 1991, de cinq appontements qui, à l'exception du bassin "Pompidou", portent des noms liés à l'histoire locale : Bonamour rend hommage à Gilbert Georges Bonnamour, journaliste, écrivain, ami de Verlaine, propriétaire d'une grande maison de style basco-landais sur le bord du Boudigau ; la "Pêcherie" rappelle la vocation première de la bourgade ; les "Corsaires" évoquent la marine de guerre ; le "Bourret" enfin, s'inspire du petit courant qui déverse les eaux de l'étang blanc et de l'étang noir dans l'Océan.

Émile Biasini, secrétaire d'État chargé des grands travaux et président de la MIACA coordonne ce projet conçu en synergie avec d'autres communes du Maremne dans une volonté commune de redonner à Capbreton une renommée internationale.

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

N. Pinard
Lieu touristique international, c’est la future carte de visite de Capbreton qui se refait une santé. Un traitement basé sur un solide fortifiant, la création d’un port. Une réhabilitation du littoral qui exigera d’importants travaux, notamment des transferts de sables. Au programme également, une liaison routière avec Labenne pour simplifier l’accès des touristes. Des vacanciers qui bénéficieront d’une centrale de réservation. Un coup de fouet qui profite aux communes de Seignosse, Labenne et Angresse mais aussi à Hossegor qui verra naître des circuits nautiques sur un lac réaménagé. Montant de l’opération officiellement lancée par Emile Biasini, secrétaire d’Etat chargé des grands travaux, 20 millions de francs financés par un contrat de plan Etat-région avec la contribution du département et du SIVOM. Des stations qui devraient très rapidement afficher leur bonne mine en espérant le soleil.