La pêche au filet des vandoises dans l'Adour
Notice
Tous les cinquante ans, les vandoises venues frayer dans l'Adour sont capturées pour repeupler les gaves et les rivières voisines. Exemple de cette pêche particulière, à Tartas, en 1968.
Éclairage
La vandoise commune (Leuciscus leuciscus), autochtone en France où elle vit une quinzaine d'années, se rencontre essentiellement dans les cours d'eau rapides à fond sablonneux ou graveleux. C'est un poisson grégaire qui nage près de la surface et se nourrit de larves, d'insectes, d'invertébrés et de végétaux. Dans l'Adour, on trouve plusieurs espèces : la vandoise rostrée qu'on appelle "Nas-pountchut" (nez pointu) ou "siège" ; l'aubour (dard), appelé localement coursille ou chavasso, qui aime bien l'eau oxygénée et fréquente les mêmes endroits que la truite. Sa taille varie de 15 à 30 cm pour un poids moyen de 80 à 150 g, atteignant exceptionnellement 1 kg.
La reproduction a lieu de mars à mai parmi les pierres et la végétation. Elle migre vers l'amont et dévale durant l'été. Les mâles sont alors ornés de petits tubercules nuptiaux sur tout le corps. Les œufs (15 000 à 30 000 par femelle) adhèrent au substrat.
L'envasement des frayères et la pollution entraînent sa régression, voire tendent à la faire disparaître. Aussi une politique de repeuplement est entreprise dans les Landes, pour alimenter l'Adour en amont (Saint-Sever) et la Midouze (Mont-de-Marsan).
Le poisson (300 à 350 kg) est capturé vivant à Tartas en période de frai (mâles et femelles).Cette opération, grâce à une autorisation ministérielle exceptionnelle, est conduite tous les 50 ans environ sous le contrôle des pouvoirs publics (préfecture, Eaux & Forêts, gendarmerie) et sous l'égide de la Fédération de pêche, dans le cadre d'un accord entre associations et sociétés de pêche.