Les corridas de Mont-de-Marsan lors des fêtes de la Madeleine
Notice
Résumé des corridas des matadors espagnols, Pedro Martinez Gonzalez dit "Pedrés", Manuel Benitez alias "El Cordobès" et Gabriel de La Haba "Zurito", données à l'occasion des fêtes de la Madeleine de Mont-de-Marsan, en 1964.
Éclairage
Chaque année se déroulent à Mont-de-Marsan, au mois de juillet, les fêtes de la Madeleine. Comme leur nom l'indique, elles sont placées sous le patronage de sainte Marie-Madeleine, dont la fête se situe le 22 juillet, et durent six jours autour de cette date.
L'origine de ces fêtes date de 1594, et l'on sait que dès le XVIIe siècle, des spectacles taurins étaient organisés dans les rues ou sur les places à cette occasion. Malgré les différentes interdictions, ils perdurèrent jusqu'au XIXe siècle et se fixèrent sur la place Saint-Roch, que l'on entourait pour l'occasion de barrières et de gradins en bois. C'est là que se déroula, en 1862, la première "course à l'espagnole" de Mont-de-Marsan. C'est l'incendie et la destruction totale de ces structures de bois en 1878 qui engagea la municipalité à décider de construire des arènes en dur, suivant le modèle circulaire espagnol, sur l'emplacement d'une ancienne métairie appelée "le Plumaçon". Inaugurées en 1889, elles étaient les premières du genre en France. Elles furent agrandies avec la technique du béton armé, et purent ainsi accueillir dès 1933 près de 7 000 spectateurs de plus.
De trois vers 1950, les grandes corridas sont aujourd'hui passées, comme à Dax, au nombre de cinq. Tous les grands noms de la tauromachie ont foulé le sable des arènes du Plumaçon, comme, dans les années 1960, Luis Miguel Dominguin, Antonio Ordoñez, Jaime Ostos, Paco Camino ou encore "El Viti". En 1963, et pour la première fois, le fameux et fantasque Manuel Benitez "El Cordobès" était au cartel de l'une des corridas, quelques semaines après son alternative de matador. Il y triompha et revint l'année suivante avec beaucoup moins de réussite.
Mais si les matadors ont souvent répondu présents à ces rendez-vous, il n'en est pas de même pour les taureaux, dont la présentation et le jeu dans l'arène ont régulièrement fait l'objet de critiques.