Festival Arte Flamenco à Mont-de-Marsan
Notice
1996, le festival Arte Flamenco de Mont-de-Marsan, organisé par la Conseil général des Landes, propose, outre de nombreux spectacles dont celui du chorégraphe et danseur espagnol Joaquín Cortés, des master class animées par Isabelle Soler et Manolo Marin ainsi qu'une exposition photo de Jean-Louis Duzert consacrée à la culture andalouse.
Éclairage
Depuis 1989, le festival Arte flamenco (d'art flamenco), investit divers lieux de la ville de Mont-de-Marsan, une semaine avant les fêtes de la Madeleine, en juillet, durant six jours.
Différents espaces sont mobilisés pour l'occasion : l'Espace François Mitterrand, le Hall de Nahuques, le café Cantante et la place de la Mairie pour les bodegas. La programmation affiche des artistes reconnus, de même que de jeunes talents.
Outre des conférences, projections de cinéma, se développent des ateliers de guitare flamenca et de danse. Une exposition de photographies au musée est présentée au musée Despiau Wlérick.
Les représentations ont lieu dans les salles de spectacles ; "hors les murs" une programmation off se bâtit dans les cafés montois et une fin de fiesta prend place sur les berges de la Midouze, où convergent les arts visuels et les arts de la scène. Par exemple, le CaféMusic', structure montoise reconnue pour ses actions d'accompagnement artistique et sa programmation dédiée aux musiques actuelles, offre son décor de bois et de pierre à tous les amateurs de flamenco, une scène ouverte "al baile y al cante flamenco".
Comme le souligne Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, le terreau landais est fertile pour des interférences entre culture espagnole et culture tauromachique.
Dans le flamenco comme dans la corrida, il s'agit d'une rencontre, où règne l'improvisation, et où sont exprimés des sentiments forts. "Être flamenco, c'est être noble : c'est un état d'esprit, durant toute une vie, qui comprend tous les sentiments" dit Xavier Puga, directeur artistique du festival.
La passion est au cœur de la vision flamenca de la vie ; elle imprègne les titres des créations, telles que Passion gitane de Joaquín Cortés.
Pour Francis Marmande, dans un article du Monde du 9 juillet 2010, titré "L'esprit du flamenco a sa capitale, Mont-de-Marsan": "Arte Flamenco réussit l'exploit rare d'être un festival de connaisseurs pour grand public. Pas seulement en raison du "off" dans les bars, au village flamenco ; repas collectifs sous les platanes, récitals gratuits au bord de la Midouze, concerts pour enfants, stages... Mais parce que les manifestations de très haut niveau se donnent aussi bien au Café Cantante généreusement installé sous le marché couvert. Neuf cents spectateurs, plus une salle de retransmission vidéo en son direct, autour de petites tables, comme au légendaire Bar Iberia de Séville, bruyants quand il le faut, silencieux au bon moment : pas de flamenco sans un vrai public, qui suppose échange, compétence, exigence."